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Un Baiser Malicieux
Dawn Brower
Certains débuts sont aigres-doux Certains débuts sont aigres-doux. En 1814 un jeune homme sauve une femme lors d'une tempête de neige, et expérimente le coup de foudre. Mais elle fuit un mariage arrangé avec un homme diabolique. Peuvent-ils surmonter le danger, ou leur amour naissant disparaitra-t-il avant qu'il ait une chance de prendre racine. **Ceci est le prologue d'un Comte en difficulté et NE FINIT DONC PAS sur un HEP*


Un baiser Malicieux
Copyright © 2019 par Dawn Brower
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Table des matières
Remerciements (#u7507b051-893e-5ea7-9fe1-c575ec350d58)
Chapitre 1 (#u5fff8b51-ecbe-5514-9224-841e400f5273)
Chapitre 2 (#ufa93d4ad-a3ee-5eb3-9940-7b9bb3a1350b)
Chapitre 3 (#litres_trial_promo)
Chapitre 4 (#litres_trial_promo)
Chapitre 5 (#litres_trial_promo)
À propos de l’auteur (#litres_trial_promo)
Du même auteur (#litres_trial_promo)
EXTRAIT: L’origine de l’héritage (#litres_trial_promo)
CHAPITRE UN (#litres_trial_promo)
EXTRAIT: CHARMING HER ROGUE (#litres_trial_promo)
CHAPITRE UN (#litres_trial_promo)
À tous ceux qui croient au coup de foudre… Quelques-uns sont assez chanceux pour trouver la personne sur qui on peut toujours compter. À tous les individus heureux et bénis avec l’amour de leur vie.

Remerciements
Merci à Elizabeth Evans — comme toujours ton soutien et ton dévouement signifient beaucoup pour moi. Je suis heureuse que tu sois à mes côtés et disposée à lire tout ce que j’écris. Tu es la meilleure et il n’existe pas de mots assez forts pour décrire pleinement à quel point j’apprécie tout ce que tu fais pour moi.

Chapitre 1
Décembre 1814
De légers flocons de neige voltigeaient dans le ciel bleu éclatant, recouvrant le sol d’un manteau blanc qui s’étendait à l’infini. Miss Natalia Benson les regardait tomber par la fenêtre de la bibliothèque. Son père était enfermé dans son bureau avec Louis Fournier, le Comte Foix. Un homme qu’elle n’aimait pas et qu’elle craignait — il s’était approché d’un peu trop près à maintes reprises et cela l’avait mise mal à l’aise. Elle aurait préféré que son père ne fasse pas d’affaires avec lui, d’ailleurs, elle ne parvenait guère à comprendre pourquoi il pensait que le Comte pouvait l’aider. Certes, sa richesse était bien connue en France; cependant, il avait un côté obscur. Aussi obscur que ses cheveux noirs et ses yeux d’un bleu cobalt — qui semblaient parfois aussi sombres que les plumes d’un corbeau.
Son père, le Vicomte Atherton, n’avait jamais caché que Natalia était une enfant illégitime. Si sa mère n’avait pas été morte en couches, il n’aurait sûrement pas pris la peine de la réclamer. L’indifférence de la Comtesse Atherton envers elle était un mélange de détachement et de réserve. Natalia avait été élevée par des nourrices, puis une gouvernante. Ils n’avaient pas pris la peine de l’envoyer dans une école de bonnes manières. Elle se doutait que son père ne lui avait pas réservé de dot non plus. Son destin était inconnu, et à dix-huit ans elle devrait être capable d’entrevoir ce qu’elle ferait de sa vie. Le mariage serait en bas de la liste. Elle n’avait ni prétendants, ni perspective, ni un quelconque statut auquel s’accrocher — son père ne la reconnaitrait jamais en raison de son illégitimité. En réalité, elle avait eu de la chance qu’il se soit donné la peine de l’éduquer.
Le Comte Foix la fixait de manière si licencieuse qu’elle estimait que ses intentions envers elle étaient inappropriées. C’était une des raisons pour laquelle elle était si anxieuse lors des rencontres entre le Comte et son père. Si c’était avec elle... Elle devrait s’enfuir et ne jamais regarder en arrière. Peut-être devait-elle commencer à se préparer à cette inévitabilité. Elle se doutait que le Comte la demanderait en mariage — bien que cela ne ferait pas une grande différence pour elle. Mais Natalia ne voulait rien avec cet homme.
« Miss Natalia ! appela une femme de chambre. Votre père m’a demandée de venir vous chercher. Il veut avoir une discussion avec vous.
— Est-ce que le Comte Foix est encore là ? » S’il vous plait dites non… Son appréhension s’amplifia avec l’arrivée de la bonne. Aucun membre du personnel n’avait jamais été particulièrement gentil avec elle. Elle n’était pas une véritable héritière et n’avait donc pas pu se permettre une quelconque reconnaissance. Ils la traitaient à peine mieux qu’un domestique. Cette femme de chambre n’avait même jamais croisé son regard.
« Je ne prétendrais pas le savoir. répondit la bonne, puis elle partit rapidement. Natalia lui lança un regard noir. Elle était tellement fatiguée d’être traitée comme une moins que rien.
Natalia prit une profonde inspiration et se prépara pour la réunion avec son père. En règle générale il l’ignorait totalement. Le fait qu’il veuille discuter avec elle ne présageait rien de bon pour son avenir. Le Vicomte subvenait à ses besoins et lui avait même offert des cadeaux au fil des années. Elle possédait un joli collier de perles ainsi qu’un médaillon renfermant une photo de sa mère. Natalia la regardait souvent en se disant qu’elle devait probablement lui ressembler. Sa mère avait de belles boucles noirs — la teinte identique à la chevelure de Natalia. La couleur de ses yeux était aussi similaire — vert clair. Natalia aimait le fait de n’avoir aucun des traits de son père. Elle ne supporterait pas de devenir aussi immorale que le baudet qui l’avait engendrée. Il était ironique que cet homme du beau monde la considère comme la bâtarde parce qu’elle était née hors des liens du mariage. Comme-ci venir au monde entachée avait découlé de sa propre décision… Son père n’aurait-il pas dû respecter ses engagements envers sa femme avant que cela ne se produise ? Il avait été celui qui n’avait pas honoré ses vœux.
Peut-être pourrait-elle vendre ses bijoux et s’assurer un voyage jusqu’en France. Elle pourrait retrouver la famille de sa mère sur place. Certes, l’Angleterre était en guerre contre la France, mais ce serait toujours mieux que n’importe lequel des projets que son père avait pour elle. Elle avait peut-être un toit sur la tête et de la nourriture pour subvenir à ses besoins; cependant, si elle était obligée de s’unir au Compte, elle serait torturée jusqu’à la fin de ses jours. Elle préfèrerait mourir plutôt que d’avoir à vivre cela.
Natalia regarda par la fenêtre une dernière fois, puis se dirigea vers le bureau de son père. . Lorsqu’elle atteignit la porte, elle s’arrêta devant. Il y avait deux personnes à l’intérieur — deux hommes. Leurs rires résonnaient jusqu’à elle. Elle sentit sa gorge se serrer et resta immobile. La porte qui était entrouverte lui permettait de les entendre clairement.
« Êtes-vous sûr de vouloir l’épouser ? demanda son père, tandis qu’il tapait des doigts sur son bureau impatiemment. Ça ressemble à un geste extrême pour goûter à ses charmes.
Le Comte ria encore plus fort.
— Vous, Monsieur, êtes un père contre nature. répondit-il avec un accent français accentué. Pourquoi seriez-vous prêt à donner votre fille à un homme dans le seul but de vendre son corps ? »
Son ton contenait un soupçon d’amusement. Natalia en ressentit des frissons dans le dos. Le Comte n’était définitivement pas une bonne personne.
Natalia jeta un coup d’œil dans la fente de la porte, et fit tout son possible pour rester en dehors du champ de vision de son père. L’entendre la rejeter aussi facilement la blessait, même si elle avait toujours su qu’il ne se souciait pas vraiment d’elle. Cela n’aurait aidé personne d’écouter leur conversation plus longtemps. Elle devrait courir dans sa chambre et attraper sa valise — celle qu’elle avait déjà préparée, et fuir la maison de son père à jamais. Se marier avec le Comte serait la pire des choses qu’elle pourrait faire. Mais son père… Il était beaucoup plus odieux que ce qu’elle n’aurait jamais pu imaginer.
Le Vicomte haussa les épaules avec indifférence.
« Sa mère ne se gênait pas pour écarter ses jambes pour moi. Je doute que ma fille soit si différente d’elle. Elle ira volontiers dans votre lit. »
Son père était aussi mauvais que le Comte. Elle avait essayé de trouver quelque chose de bon en lui durant toutes ces années, mais cette fois c’était bel et bien finit. Certes, il avait pris soin d’elle, mais visiblement il ne l’avait jamais aimée. Elle méritait beaucoup mieux que ce qu’il ne lui avait jamais offert. Il était temps pour elle de prendre le contrôle de sa vie et de quitter cette maison.
« Êtes-vous vraiment sûr de ça ? répondit le Comte sur un ton dubitatif. Certaines Dames ne trouvent pas que se faire prendre par un homme soit… Agréable.
— Et bien vous devez probablement vous y prendre mal, s’exclama son père en se servant un verre. Ce cognac que vous m’avez apporté est parfait. Aussi longtemps qu’elle sera à vous, je me fous de savoir ce que vous ferez d’elle. Elle sera officiellement votre problème après le mariage. »
Natalia en avait assez entendu. Son père pouvait aller bruler en enfer et le Comte se joindre à lui. Elle ne voulait rien avoir à faire avec aucun de ces deux hommes. Une larme coula le long de sa joue. Elle l’essuya d’un revers de la main et se précipita dans sa chambre. Au moins, sa chambre n’était pas loin. Elle se trouvait à côté du quartier des domestiques. Compte tenu de son illégitimité, elle ne méritait pas d’être à l’étage avec la famille. Sa chambre était petite, elle ne contenait qu’un lit étroit et une armoire minuscule. Son père lui avait fourni une belle robe pour les grands diners où il exigeait sa présence, ainsi qu’une tenue de jour et une autre pour les promenades. Ses objets personnels étant limités, les deux robes avaient été faciles à glisser dans sa valise. Son argent de poche se trouvait dans une bourse cousu à sa robe de jour qu’elle portait.
Elle se rua dans sa chambre, empoigna sa valise, et se dirigea vers la porte d’entrée arrière. Natalia saisit son manteau du crochet à proximité et le revêtit en sortant. Son père ne la chercherait pas tout de suite. Il était bien trop occupé à boire et à converser avec le français dans son bureau. Le Vicomte n’était même pas loyal envers son propre pays. Il ne pensait qu’à sa petite personne. Natalia était profondément écœurée par lui. Elle aurait souhaité pouvoir prétendre être la fille d’un autre homme que son père.
La neige tombait encore et le vent soufflait. Elle s’en moquait. Tant qu’elle arrivait à temps au village de Faversham pour monter à bord de la diligence avant son départ, tout irait pour le mieux. Autrement, son évasion serait bien plus compliquée. Le froid s’infiltrait en elle, mais elle ne le laisserait pas l’arrêter. Natalia continuait d’avancer aussi vite que ses jambes le pouvaient. Après un quart d’heure, elle arriva enfin aux abords de la ville. La diligence était déjà chargée devant l’auberge. Elle ne pouvait pas la laisser partir sans elle. Natalia serra sa valise contre sa poitrine et s’engagea dans une course folle. Lorsqu’elle atteignit la diligence, son souffle était irrégulier.
« Attendez ! cria-t-elle entre deux souffles. S’il vous plait… Attendez.
— Vous souhaitez acheter une place ? » demanda le cocher. Il avait les cheveux aussi blancs que la neige qui tombait du ciel, avec quelques mèches grises au niveau des tempes. Son visage était rougi par le vent hivernal et ses joues ainsi que son nez étaient plus rosés que le reste.
« Oui, acquiesça-t-elle furieusement. Quelle est votre destination ? » Natalia n’avait pas pensé à prendre connaissance de la course habituelle de la diligence. Elle n’avait pas vraiment planifié son départ. Bien qu’une partie d’elle-même savait qu’elle aurait dû se douter que son père, d’une façon ou d’une autre, finirait par la trahir de la pire manière qu’il soit. Il n’avait jamais été vraiment bon pour elle et ne lui avait fourni que le strict nécessaire à sa survie. Même ses cadeaux n’avaient été rien de plus que des objets appartenant à sa mère. Elle ne lui accorderait plus une seule pensée. Natalia fit de son mieux pour se concentrer plutôt sur le cocher. Sa réponse était indispensable pour planifier le reste de son voyage.
« Nous avons plusieurs arrêts. Le cocher fit un signe de la tête en direction de la route. Nous allons traverser Canterbury et le dernier arrêt est à Dover. »
C’était très bien. Elle pourrait envisager de trouver quelqu’un sur place pour l’emmener en France. Peut-être un contrebandier… Un navire militaire n’emmènerait jamais une femme en France. Surtout avec la guerre…
« Merci, répondit-elle. J’aimerais acheter une place. »
Elle paya sa place et monta à bord de la diligence. Il n’y avait pas beaucoup de place à l’intérieur, mais elle était la seule à avoir acheté un billet. Si elle avait eu le choix, elle n’aurait pas voyagé par ce mauvais temps. Natalia posa sa tête sur le côté de la voiture et ferma les yeux. Peut-être qu’en faisant une sieste le voyage serait plus rapide et elle pourrait oublier le froid qui parcourait son corps.


Natalia se réveilla sous les étoiles. La voiture tremblait fortement et la secouait. La neige tombait plus fort que lorsqu’elle était montée à bord — des flocons s’étaient frayé un chemin à travers la fenêtre ouverte. Sa jupe était complètement trempée, à tel point que bientôt, elle ne pourrait plus sentir ses pieds. S’endormir n’avait peut-être pas été la meilleure décision qu’elle ait prise. Elle regarda autour d’elle et pu à peine distinguer quoi que ce soit autour d’elle. Ils étaient en plein milieu d’une tempête de neige.
Elle sortit sa tête par la fenêtre et jeta un coup d’œil au cocher. Il faisait des vas et vient sur la banquette. Natalia n’arrivait pas à voir s’il avait le contrôle ou non. Il n’avait pas l’air… Bien. Elle commença à s'inquiéter pour sa sécurité et sentit la panique la saisir. Si le cocher ne pouvait pas les conduire au moins jusqu’au prochain village, qu’allait-il lui arriver ?
« Monsieur ! » hurla-t-elle hors de la fenêtre, mais ça semblait futile. Il ne répondait pas du tout. Le vent s’était levé et elle pouvait à peine s’entendre crier, mais il fallait qu’elle essaie encore.
« Monsieur ! est-ce que ça va ? »
Le cocher prit une cravache et fouetta les chevaux pour les encourager à aller plus vite. Avait-il perdu la tête ? Au moins il était alerte… Si les chevaux allaient plus vite, il pourrait perdre le contrôle et ils pourraient avoir un accident. Elle devait trouver un moyen de se préparer à un possible impact. Vu la façon dont la neige tombait, c’était presque une certitude.
« Monsieur ! » s’écria-t-elle — son cœur s’emballa dans sa poitrine. Natalia saisit le bord de la fenêtre tandis qu’elle priait pour survivre à ce maudit voyage.
« Doucement… » Sa gorge était enrouée d’avoir crié contre ce vent violent.
Les chevaux continuaient de courir sous les encouragements du cocher. Une boule qu’elle n’arrivait pas à dégager s’était formée dans sa gorge. La neige volait à travers le vent et venait lui fouetter les joues en traversant la fenêtre. La calèche se balança à nouveau et zigzagua le long de la route. Le ciel, qui plus tôt dans la journée était d’un bleu lumineux, s’était assombri avec la tempête.
Soudain, le bruit d’une fissure résonna dans le vent et son cœur bondit. Natalia agrippa le coté de la calèche et se tint fermement, tandis que la diligence bascula en avant, puis roula sur le côté en glissant vers le bord de la route. Sa main lâcha prise, elle tomba en arrière et sa tête heurta violemment l’autre côté de la calèche dans un bruit sourd. Elle sentit soudain une vive douleur l’envahir. Le froid constant dont elle souffrait, venait d’être remplacé par l’agonie. La neige qui tombait autour d’elle à travers la fenêtre ouverte, couvrit rapidement son visage, très vite, elle fut complètement trempée. Il fallait qu’elle sorte, d’une manière ou d’une autre, et qu’elle trouve son chemin jusqu’à la ville la plus proche. Elle avait besoin de chaleur, d’un abri et de retirer ses vêtements mouillés.
Si elle ne faisait pas tout ce qu’elle pouvait pour bouger, elle mourrait dans cette calèche et sa tentative d’échapper à son père n’aurait servi à rien. Elle mourrait au bord de la route, au milieu de nulle part. Personne ne la trouverait — en tout cas, pas avant qu’il ne soit trop tard. C’était à elle de se sauver elle-même. Une chose à laquelle elle s’était habituée au fil des années. Natalia ne voulait pas mourir...
La douleur dans sa tête commençait à se faire de plus en plus forte, à tel point qu’elle n’aurait bientôt plus la force de la combattre. Tandis qu’elle se battait pour rester consciente, ses yeux se révulsèrent, la faisant perdre cette bataille.

Chapitre 2
La tempête à l'extérieur de la calèche avait emporté une vie à elle seule. Lucas, le Comte de Darcy, regardait la neige tomber par la fenêtre de la calèche, presque sidéré par sa présence. Il n’avait pas vraiment envisagé la possibilité d’une tempête de neige lorsqu’il avait accepté d’accompagner son ami, Edward Kendall, le Duc de Weston, jusqu’à sa maison à Dover. Il aurait dû — c’était l’hiver après tout et la probabilité qu’il neige était élevée, mais il avait été occupé. Alors, il avait dit oui, mais maintenant il commençait à regretter cette décision.
« Ça tombe à un rythme alarmant, fit remarquer Lucas, sans s’attendre à une quelconque remarque de la part de ses deux compagnons de voyage.
Nous n’arriverons peut-être pas au Manoir Weston aujourd’hui.
— Ça va aller ! répondit Edward en agitant sa main avec dédain.
Quand nous atteindrons Canterbury, nous trouverons une auberge et nous y passerons la nuit. »
Son ami était trop optimiste. On était en pleine période de noël. Beaucoup de voyageurs rentreraient probablement chez eux durant les quinze prochains jours pour célébrer les fêtes avec leurs familles. Il aurait certainement dû rentrer à la maison. Sa sœur, Helena, serait déçue qu’il l’ait laissée seule à la maison avec son misérable père, et sa mère indifférente. Lucas se rattraperait plus tard. Elle lui pardonnerait; Helena lui pardonnait toujours.
« Ça ne semble pas si épouvantable, dit Callista, la Comtesse de Marin, alors qu’elle jeta un coup d’œil par la fenêtre à sa gauche.
Un peu de neige n’a jamais tué personne. »
La Comtesse était la nouvelle amante d’Edward. Le Duc se croyait amoureux de la jeune veuve, et il pouvait certainement l’être. Lucas ne supposait pas connaitre les rouages internes du cœur de son ami. Peut-être était-il amoureux, mais le désir devait certainement l’emporter sur les sentiments. L’amour n’était pas quelque chose que ses proches avaient réellement expérimenté. Lucas n’avait assurément aucune idée de ce que pouvait être le côté le plus sentimental de l’amour. Il n’avait jamais été amoureux ni même imaginé l’être avant. Quelque part, il doutait qu’il n’aurait jamais de sentiments affectueux envers une femme. Le mariage de ses propres parents ne lui avait guère laissé une grande impression. S’il se mariait un jour, ce serait probablement identique — dépourvu d’amour et ressemblant à quelque chose de comparable à un arrangement. Lorsqu’il s’agissait d’un mariage dans le milieu du bon monde, l’amour n’y avait pas sa place.
Lady Marin était tout de même séduisante. Elle était dotée d’une magnifique chevelure noire et de beaux yeux vert éclatant qu’elle avait hérité de ses ancêtres français. Ses pommettes étaient hautes et prononcées et elle avait de jolies lèvres roses qui devaient être délicieuse à embrasser. Edward aurait surement tué Lucas s’il avait pu lire dans ses pensées à cet instant. Si Lady Marin pensait que le blizzard était anodin, elle ne devait sûrement pas être aussi intelligente que ce que Lucas avait imaginé.
« La neige peut être meurtrière si elle n’est pas prise au sérieux, continua Lucas. Il y a eu de nombreux accidents de calèches sur les routes glacées. Je n’aimerais pas que nous devenions l’un de ces malchanceux.
Edward embrassa la joue de Lady Marin.
— Ne l’écoutez pas ma chère. Il est d’humeur sombre et l’était déjà avant notre départ. »
Lucas lui jeta un regard noir. Ce pauvre homme avait raison. Son père l’avait mis dans une colère noire avant qu’il n’accepte de se rendre dans la maison de famille d’Edward, plutôt que de prendre la route vers le château de Montford. Son père était un bâtard dirigiste et il avait une fois de plus, un peu trop tiré sur la corde. Lucas était l’héritier apparent — le seul héritier. Sa mère avait manqué à son devoir de fournir un remplaçant. Helena aurait été destinée à ce rôle si elle avait été un homme. C’est simplement pour cette raison que son père la haïssait plus qu’il ne détestait Lucas. Le Duc de Montford n’avait pas une once de paternité en lui. Il avait eu deux enfants, certes, mais uniquement dans le but de parvenir à ses fins. Alors, lorsqu'il reçut la convocation exigeant sa présence à la maison familiale pour noël, Lucas a volontiers tourné le dos et suivit Weston dans sa calèche ducale. Le manoir de Weston serait bien plus divertissant que sa propre maison.
« La mauvaise météo n’est pas quelque chose qu’il faut ignorer. » répondit Lucas.
Il y avait quelque chose sur le côté de la route. Lucas plissa les yeux avant de réussir à distinguer ce qui s’y trouvait. C’était une calèche renversée. Il tapa le haut de la calèche pour attirer l’attention du cocher qui comprit et s'arrêta.
« Que se passe-t-il ? demanda Lady Marin.
Pourquoi nous arrêtons-nous?
Lucas l’ignora et sauta à l'extérieur.
— Je vais voir ce qui l’a affolé. répondit Edward en le suivant. Restez ici ma chère. » Répondit Edward en suivant Lucas
Le conducteur de la calèche accidentée n’avait pas l’air — bien. Lucas s’avança vers lui pour s’assurer de son état et constata qu’il était mort. Le pauvre imbécile s’était cassé la nuque et était probablement mort sur le coup. Des gémissements se firent entendre à l’intérieur de la calèche. C’était bon signe. Ça voulait dire que quelqu’un était toujours en vie et qu’il avait la chance d’aider à les sauver.
« Darcy ! appela Edward en s’adressant à Lucas.
Qu’est-ce que vous manigancez ? Le conducteur ne semble pas — vivant. »
Lucas ignora ses mots. Edward était un bon type, malgré son côté égocentrique.
« Dit moi… Tu ne grimpes pas au-dessus de cette calèche,
n’est-ce pas ? » insista Edward.
Lucas était maintenant sur la face de la calèche ou se trouvait la porte, il s’avança et l’ouvrit en grand. Elle s’était renversée sur elle-même en quittant la route. En dessous de lui une femme blessée était étendue et bougeait à peine. La teinte de ses cheveux était similaire à celle de Lady Marin et son visage avait perdu toute couleur. Elle semblait presque aussi blanche que la neige qui avait commencé à couvrir tout son corps. S’ils ne l’avaient pas trouvée, elle serait enfouie sous la neige.
« Weston, je vais avoir besoin de votre aide. Montez ici pour que je puisse aller à l'intérieur.
— Avez-vous perdu votre fichu tête ? demanda le Duc. Ne devrions-nous pas continuer en direction de Canterbury et trouver un abri ?
— Nous le ferons après avoir aidé la jeune femme piégée à l’intérieur de cette calèche. Ayez un cœur enfin ! »
Lucas ferait en sorte qu’il l’aide bon sang ! Comment Edward pouvait être aussi égoïste et indifférent ? N’aimerait-il pas que quelqu’un l’aide en retour s’il se trouvait lui-même dans une situation similaire ?
Le Duc bougonna mais finit par faire ce qu’il lui avait demandé. Lucas se glissa dans la calèche aussi prudemment qu’il le pouvait. Il ne voulait pas prendre le risque de glisser accidentellement sur la jeune femme et la blesser davantage. Il vérifia ses blessures lorsqu'il arriva jusqu’à elle. Elle avait une entaille sur le front. Le saignement s’était arrêté et avait séché le long de la racine de ses cheveux. Ses paupières s’ouvrirent et il put entrevoir ses yeux vert clair le saluer grâce au peu de lumière fournie par la lune. Il y avait suffisamment de lumière dehors pour lui permettre d’apercevoir les traits de son visage. Il allait devoir faire vite pour l’extirper de la voiture et la placer en sécurité dans la calèche ducale.
« Qui êtes-vous ? murmura-t-elle.
Sa voix était à peine audible mais c'était le son le plus doux qu’il n’ait jamais entendu.
Ou suis-je ?
— Je suis Lucas. » répondit-il.
Il aurait probablement dû se présenter en tant que Lord Darcy, mais il souhaitait quelque chose de plus personnel avec elle. Lucas ne pouvait pas l’expliquer... Cette jeune femme était charmante et innocente — elle avait l’air spéciale.
« Comment vous appelez-vous ? » poursuivit Lucas.
Elle ouvrit la bouche comme-ci elle hésitait. Ses paupières s’entrouvrirent à plusieurs reprises. Elle devait surement se battre pour reprendre conscience. L’air s’emplit d’un doux gémissement alors qu’elle tenta de bouger.
« Chuut, murmura-t-il. Je suis ici pour vous aider.
— Pourquoi êtes-vous si long ? s’impatienta Edward. Il fait un froid cinglant ici. Sort cette fille de là, il faut qu’on se trouve un abri.
— Je ne comprends pas ce qu’il se passe, susurra la jeune femme. Elle paraissait un peu désorientée.
Pourquoi ma tête me fait si mal ?
— Vous avez eu un accident. Nous allons vous aider, dit-il d’une manière apaisante. Il ne voulait pas l’inquiéter.

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