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La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel
William Hanna
Dans un contexte de haine et de violence, la Fraternité Hiramique : la prophétie du temple d'Ezéchiel approfondit la question du nettoyage ethnique des palestiniens par Israël et aborde les crimes racistes contre l'humanité au Moyen-Orient.
Le roman suit le journaliste Conrad Banner influencé par son père Mark - un auteur et correspondant étranger ayant obtenu de nombreux prix journalistiques pour sa couverture du Moyen-Orient - qui a l'intention de filmer un documentaire impartial sur un conflit résultant de près de soixante-dix ans d'occupation illégéle et souvent barbare. La haine et la violence étaient également provoquées principalement par le nettoyage ethnique de la population palestinienne par Israël dont les crimes contre l'humanité étaient blanchis par une forme de propagande connue sous le nom de hasbara ou 'explication'. Cette propagande s'adressait au public international pour présenter sous un jour meilleur les agissements et les politiques israéliennes controversés - passés et présents - en une image positive tout en fournissant une présentation négatives des arabes en général, et les palestiniens en particulier. Avec l'activiste juif Adam Peltz et le guide palestinien Sami Hadawi, les efforts de Banner sont importuns et aboutissent souvent à des conséquences dangereuses et fatales. Le roman est motivé par le déni flagrant d'Israël de la base des droits de l'homme à des millions de palestiniens, y compris des enfants dont la persécution sans fin est hypocritement tolérée par l'inégalité de traitement des soi-disant démocraties occidentales. En étudiant les thèmes de la culture, du racisme, de la religion et de la violence, Hanna met en lumière l'histoire fascinante du combat et de la division.


LA FRATERNITÉ HIRAMIQUE

Prophétie du Temple Ezéchiel

William Hanna
Titre original :
Hiramic Brotherhood
Ezekiel`s Temple Prophecy

Traduction :
Ishak Lamia

Éditeur :
Tektime
Justyna

Une amie très spéciale

Prologue
« Quand vous arrachez la langue d'un homme, vous ne prouvez pas qu'il est un menteur, vous avertissez seulement le monde que vous redoutez ce qu’il proférerait. »
George R.R. Martin, La Bataille des rois

1
Mardi, 1er décembre
Little Venice, Londres, Angleterre
Le journaliste et réalisateur de documentaire, Conrad Banner, avait pour habitude de se lever tôt. Mais depuis que Freya Nielson avait déménagé pour vivre avec lui, il prenait tout son temps pour se lever du lit. Il pensait à la chance qu’il avait en s’émerveillant devant la sérénité de son visage angélique – une sérénité qui surement se dissiperait lorsqu’elle se réveillerait pour faire face au défi parfois pas très agréable de la réalité d’être une photojournaliste indépendante rapportant « l’inhumanité de l’homme envers l’homme ». Conrad se leva doucement du lit pour ne pas la réveiller, se glissa dans sa robe de chambre et se faufila en bas dans la cuisine pour mettre en marche la machine à café expresso pour prendre sa première dose de caféine de la journée. Il s’installa quelques minutes plus tard à son bureau devant son ordinateur portable ouvert pour vérifier sa boîte de réception. Parmi ses 15 notifications, il y en avait deux d’Adam Peltz et de Sami Hadawi à Jérusalem. Peltz était un juif engagé dans un organisme israélien d’archéologues et de militants communautaires, qui travaillait dur pour permettre à Israël d’utiliser l’archéologie dans le but d’atteindre ses objectifs politiques grâce à plusieurs organismes, la plus importante étant l’Autorité des antiquités d’Israël (IAA). Sami était un palestinien chrétien qui, bien qu’il n’ait pas de licence, était néanmoins un guide touristique bien informé. Il avait un sourire malicieux mais spontané, attachant et insensiblement irrépressible, et ceci malgré toutes les difficultés humiliantes et dangereuses de la vie sous l’occupation oppressive. Mais le courriel primordial pour Conrad était celui de son père Mark à Beyrouth, à qui il avait demandé des conseils et des idées pour le titre du documentaire qu’il prévoyait de réaliser sur Jérusalem et le conflit actuel au Mont du Temple/Haram al-Sharif.

Très cher Conrad,
Comme toujours, je suis heureux d’apprendre que vous deux allez bien. Freya est une jeune femme adorable et très spéciale qui mérite tout ce que tu peux lui offrir et même plus encore. Je suis heureux également d’apprendre que depuis ton retour de Jérusalem, tu ais décidé de réaliser un documentaire sur la tragédie de la Palestine et je suis flatté que tu me demandes des conseils et des suggestions pour ton titre. J’ai bien réfléchi là-dessus et compte tenu du fait que le concept de ‘Terre promise’ est la raison centrale du sionisme judaïque souhaitant construire un ‘Troisième Temple’ sur le Mont du Temple – je rassemblerai toutes les informations sur la Fraternité hiramique du Troisième Temple et te les enverrai plus tard cette semaine – je n’arrive à rien trouver de mieux qu’un titre à connotation biblique comme La Terre promise et la Prophétie du Temple d’Ezéchiel.

« Je les retirerai d'entre les peuples, je les rassemblerai des diverses contrées, et je les ramènerai dans leur pays; je les ferai paître sur les montagnes d'Israël, le long des ruisseaux, et dans tous les lieux habités du pays. »
Ezéchiel 34:13 (écrit entre 593 - 571 av. J-C)

En tant qu’athéiste, je n’ai jamais donné de crédibilité à la Bible, avec ses prophètes qui étaient généralement présentés comme des personnes ayant reçus des révélations de Dieu Lui-même et qui les ont écrites pour la postérité. Ces passages prophétiques qui prévoyaient ou prédisaient soi-disant ce qui allait arriver étaient entremêlés dans la Bible par des citations tirés pour la plupart d’Ezéchiel, Daniel, Matthew 24/25 et Apocalypse. Bien que certaines prophéties bibliques étaient dépendaient de conditions implicitement assumées ou explicitement exprimées, d’autres étaient représentées comme étant des déclarations directes de Dieu ou furent énoncées comme des perceptions privilégiées, malgré les perceptions délibérément prodigieuses de leurs auteurs présumés qui ont été crédités de pouvoirs prophétiques inexplicables.
Les croyants en la prophétie biblique s’engagent dans l’exégèse, l’explication ou l’interprétation critique d’un texte, la théorie d’interprétation du texte des écritures en étant convaincus que ces textes représentent des descriptions de la politique mondiale, des catastrophes naturelles, de l’émergence d’Israël en tant que nation, de la venue d’un Messie, d’un royaume messianique et de l’apocalypse.
Tu dois donc avoir cet état d’esprit pendant que tu travailles à la réalisation de ce documentaire. Tu devrais démontrer de manière claire l’inconvénient de la prophétie biblique, qui a souvent été détournée et exploitée par des religions frauduleuses et des idéologies douteuses dans le but de justifier des actes et des politiques qui, si elles étaient impartialement examinées par un tribunal pénal international seraient jugés comme une violation des Conventions de Genève – comprenant quatre traités et trois protocoles additionnels – et des crimes contre l’humanité.
L’une des exploitations frauduleuses de la prophétie biblique la plus réussie était et est toujours perpétrée par la très vantée « unique démocratie au Moyen-Orient », qui en tant qu’état juif sioniste d’apartheid cite des récits bibliques pour justifier son mépris arrogant impuni pour chacun des 30 articles de la Déclaration mondiale des droits de l’homme et pour le nettoyage ethnique du peuple palestinien qui, entre parenthèses, est défini comme un crime contre l’humanité en vertu des lois de la Cour pénale internationale (CPI) et du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (ICTY).
Le nettoyage ethnique commis par Israël englobe l’expulsion forcée systématique des palestiniens indigènes chrétiens et musulmans de la Palestine à l’aide d’une puissance militaire écrasante dans le but de rendre la population nationale ethniquement homogène. Ce nettoyage nécessitait également l’élimination des preuves physiques et culturelles de la Palestine par la destruction des maisons, des centres sociaux, des fermes et infrastructures palestiniens, en y ajoutant la profanation de leurs monuments, leurs cimetières et leurs lieux de culte.
Ton documentaire devrait démontrer que les récits bibliques concoctés sont insuffisants à eux seuls pour justifier une colonisation brutale et un nettoyage ethnique d’un territoire supposé promis aux juifs par Dieu Lui-même. Il devrait également mettre en évidence que la perpétration des crimes contre l’humanité en Palestine est soutenue par plusieurs groupes de pression juifs hautement organisés et financés, par une représentation impardonnable des brutalistes juifs en tant que victimes par les médias grand-public, par une diabolisation incontrôlable de la population indigène et par la suppression implacable de la liberté d’expression en exploitant ‘l’antisémitisme’ et ‘l’Holocauste’ pour faire taire et criminaliser les critiques contre Israël dans le monde entier.
L’étendue de la nazification de nos libertés par le sionisme fut récemment démontrée par l’histoire d’un élève interrogé par la police britannique contre le terrorisme pour avoir mis un badge et des bracelets ‘Palestine libre’ à l’école. Plutôt que d’encourager leurs élèves à apprendre et à soutenir les droits de l’homme, les enseignants avaient signalé le garçon à la police pour ce qui aurait dû être un engagement pour la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui commence par déclarer catégoriquement que « tous les êtres humains sont nés libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont dotés de raison et de conscience et doivent agir les uns pour les autres dans un esprit de fraternité. » Mais soutenir ces sentiments pour les palestiniens est devenu apparemment aujourd’hui un crime en Grande-Bretagne. Le comportement des enseignants rappelait celui l’Allemagne nazie, où les rôles étaient renversés et où le mouvement de la jeunesse hitlérienne avait mis en condition les élèves pour signaler toute discussion ou comportement ‘subversifs’ de leurs enseignants, amis, voisins et même leurs propres parents. En Grande-Bretagne, la présence d’une police à ‘pensée sioniste’ est maintenant devenue une réalité. En supprimant la liberté d’expression, le peu qui reste de la démocratie britannique se meurt.
La lourde tâche que tu as entreprise est semée d’embuches et de plusieurs dangers qui ne doivent pas être sous-estimés. Freya et toi devriez prendre toutes les précautions nécessaires pour assurer votre sécurité. Ce n’est pas à moi de remettre en question ta décision d’autoriser Freya de t’accompagner, mais c’est une décision que tu devrais peut-être reconsidérer. Rappelle-toi également que tu as déjà été stigmatisé comme étant un ennemi d’Israël en raison de ton nom lié à mes articles de journaux et mes livres présumés ‘antisémitiques’. En soulevant la question de la criminalité d’Israël, tu seras automatiquement accusé d’antisémitisme. On t’accusera de vouloir faire aux juifs, ce que les juifs israéliens ont fait et font toujours au peuple palestinien en toute impunité avec une joie culotée.
Finalement, tu ne dois ni abandonner tes principes, comme la plupart des presses pétrifiées de la masse média, ni perdre courage. Car en tant que journaliste, tu as la responsabilité envers ta conscience et le reste de l’humanité de te battre pour les libertés qui sont graduellement limitées. Comme Christopher Dodd, lobbyiste américain, avocat et politicien, l’avait observé : « Lorsque le droit du public de savoir est menacé et que les droits de la liberté d’expression et de la presse libre sont menacés, toutes les autres libertés qui nous tiennent tant à cœur sont en voie de disparition. »

Affectueusement et amicalement, Mark.
La Maison Blanche, Washington, D.C.
« Espèce de pourri arrogant, » lança le président de colère dans son bureau ovale en jetant le combiné du téléphone sur son socle, « ce mec est un lunatique cinglé, » dit-il en faisant référence au premier ministre israélien.
Le chef d’état-major – qui venait d’assister à la désapprobation exprimée par le président concernant les violences commises par les forces israéliennes tuant près de 142 palestiniens et blessant 15 620 autres – était compatissant, mais pas particulièrement impressionné. Il avait tout entendu et tout. Il savait très bien que lorsque le premier ministre israélien viendrait à Washington, les deux dirigeants cacheraient leur animosité mutuelle devant les caméras en manquant de franchise et en glissant les petits phrases pro-israéliennes sur les ‘exigences’ de la sécurité de l’Etat juif et son droit de faire ce qui était nécessaire pour « se défendre ».
Le chef état-major s’était longtemps résilié à ce soutien inconditionnel de la part de États-Unis, à soutenir l’agression israélienne malgré le fait que la résistance palestinienne symbolique – incarnée surtout chez les jeunes et les enfants en lançant des pierres sur les soldats sous la menace d’être emprisonnés jusqu’à une durée de 20 ans pour les punir de leur défi symbolique – était une riposte justifiée contre une occupation oppressive, brutale et illégale. Cette cordialité répétée entre les deux dirigeants serait suivie de réunions où des centaines de millions de dollars d’aide supplémentaire seraient promis à Israël comme signe d’amour inconditionnel de l’Amérique et de sa fidélité à un état d’apartheid. Pour le chef d’état-major, il était toujours plus commode au gouvernement américain de payer des maîtres-chanteurs israéliens pleurnicheurs dans l’espoir qu’ils cessent de scander leur mantra ennuyeux sur l’Holocauste. Tel observé dans le Jerusalem Post par Reuven Ben-Shalom – qui avait servi 25 ans dans la Force de défense d’Israël en tant que pilote d’hélicoptère et plusieurs postes internationaux y compris directeur de la coopération militaire israélo-américaine et directeur du Programme de collaborateurs internationaux à l’université de la défense nationale d’Israël – « Nous nous laissons tellement porter à évoquer continuellement notre situation que nous écouter est parfois épuisant, déprimant, ennuyeux et agaçant. »
Au cours de sa visite, le dirigeant israélien accumulerait sans aucun doute également de gros montants de la part de la fraternité de Wall Street, des criminels financiers et des membres milliardaires riches juifs issus du 1% des plus riches du monde. On rampera devant lui au congrès bicaméral formé principalement de collaborateurs totalement contrôlés par le Comité américain des affaires publiques d’Israël (AIPAC). Il recevrait des éloges des prostituées médiatiques – en particulier de la part de New York Times – devant les applaudissements du public américain aux cerveaux lavés et bornés. 1984 de George Orwell dans son portrait de la guerre perpétuelle, la surveillance omniprésente du gouvernement et la manipulation publique étaient devenues aujourd’hui une réalité florissante dans le pays où la bannière étoilée ne battait plus en triomphe. « Au pays de la liberté, au pays des braves. »
Vue la nervosité du président, le chef d’état-major lui donna le briefing présidentiel quotidien (PDB) à contrecœur : un document top secret compilé par le directeur des services de renseignement national réunissant les rapports de renseignement de la CIA (Central Intelligence Agency), de la DIA (Défense Intelligence Agency, de la NSA (National Security Agency, du FBI (Federal Bureau of Investigation) et d’autres agences de renseignements américains. Le briefing contenait également un résumé des rapports des médias israéliens qui n’étaient pas toujours bien accueillis par le président, souvent représenté comme antisémite et ennemi d’Israël.
Les relations israélo-américaines ont été au plus bas depuis un certain temps en raison de la construction continue de colonies juives sur les territoires palestiniens illégalement occupés, des efforts espiègles israéliens à mettre un échec aux négociations nucléaires iraniennes et de la comédie retardée des pourparlers de paix israélo-palestiniens. Au cours de sa campagne présidentielle en juillet 2008, le président – en dehors de la promesse de ne pas ‘perdre une minute’ à aborder le problème du conflit au Moyen-Orient s’il était élu président – avait également déclaré « vous et moi, nous changerons ce pays et nous changerons le monde, » avec son slogan triomphal de « Oui, nous pouvons, », qui finirait par prouver être un autre exemple des espoirs du peuple américain bafoués par des promesses non-tenues par des politiciens traîtres qui ont vendu leurs âmes à l’AIPAC.
Donc, bien que son élection ait marqué une nouvelle ère d’espoir et qu’il ait reçu le prix Nobel de la paix l’année suivante, le président n’avait pas seulement échoué à respecter ses promesses de paix et d’un meilleur monde, mais il avait également étendu sa puissance guerrière bien au-delà de celle de son prédécesseur George W. Bush, en établissant des jurisprudences rendant l’utilisation de la force meurtrière à l’étranger encore plus facile sans l’approbation du Congrès.
Tout comme tous ses prédécesseurs, le président a très vite appris que pour le problème du Moyen-Orient, Israël par l’intermédiaire de l’AIPAC dictait la politique des États-Unis et non la Maison Blanche ou le Congrès. Israël avait souligné ce point en lançant l’Opération ‘Plomb durci’ barbare sur Gaza – qui avait commencé le 27 décembre 2008 et s’était terminée le 18 janvier 2009 – deux jours seulement avant l’inauguration du président, le 20 janvier 2009.
« Qu'est-ce que tu as pour moi ? » Demanda un président fatigué en prenant le dossier des nouvelles de la matinée et en lisant le résumé des reportages israéliens qui comprenait une révélation controversée qu'Israël était le principal acheteur de pétrole produit et vendu par l'Etat Islamique en Irak et en Syrie (ISIS), qui produisaient entre 20 000 et 40 000 barils par jour et généraient des profits de 1 à 1,5 million de dollars, que l'une des plus grandes chaînes de grands magasins en Allemagne - avec plus de 100 agences et 21 000 employés - avait retiré les produits israéliens de ses rayons en riposte aux nouvelles réglementations européennes en matière d'étiquetage, que des membres de l'extrême droite le groupe d'assimilation anti-arabe Lehava avaient protesté contre un événement de décoration d'arbre de Noël - pour la population chrétienne de Jérusalem - qui, selon eux, visaient les enfants juifs, qu'après avoir rencontré le président russe à Paris le Premier ministre israélien avait déclaré qu'Israël continuerait à protéger ses intérêts en agissant en Syrie pour empêcher le transfert d'armes révolutionnaires au Hezbollah, et que près de 30 000 juifs selon l'Agence juive - le plus grand afflux en 15 ans – s’étaient rendus en Israël en 2015 dans le cadre de l'aliya nécessaire pour l'empiétement progressif mais constant des territoires palestiniens en installant de nouvelles colonies illégales.
Le chef d’état-major faisait partie du pantomime de la Maison Blanche supposé s’opposer à la construction de colonies israéliennes, alors que la législation – initiés et soutenue par l’insupportable AIPAC – préparait un projet de loi commerciale qui contiendrait une disposition regroupant Israël et ‘les territoires contrôlés par Israël’. Donc, même si cette législation contreviendrait à une politique américaine de longue date à l’égard d’Israël et les territoires occupés, y compris l’activité illégale coloniale d’Israël, le président signerait tout de même le projet de loi. Baptisée Loi de facilitation commerciale et d’application des lois, le projet de loi fut réalisé dans le but de renforcer les règles d’exécution, d’avoir le contrôle de la devise et de renforcer les efforts pour bloquer les évasions des lois commerciales. Le projet de loi comprendrait une clause sur les actes à motivation politique, visant à limiter ou à interdire les relations économiques avec Israël à toutes entités corporatives ou institutions financières ayant participé à la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël.
La disposition placerait les États-Unis à se déclarer fermement opposés aux BDS et à soutenir les relations commerciales entre les États-Unis et Israël en passant à une loi d’objectifs de négociation anti-BDS pour les négociateurs commerciaux américains. En outre, 180 jours après que le projet ne devienne une loi, l’administration américaine serait obligée de faire un rapport au Congrès sur les activités mondiales du BDS, y compris la participation des entreprises étrangères au boycott politique de l’état juif. Outre la protection légale des entreprises américaines opérant en Israël, le projet regroupera également les territoires palestiniens occupés contestés, contrairement à la politique hypocrite américaine de longue date stipulant que l’activité des colonies faisait obstacle à la paix et à la solution de deux Etats.
L’ampleur du contrôle du lobby pro-israélien au Congrès des États-Unis dirigés par l’AIPAC était devenu notoire lorsque les très précieux amendements de la Constitution - « Le Congrès ne doit créer aucune loi basée sur l’établissement d’une religion ou l’interdiction de son libre exercice, ou abréger la liberté d’expression ou de la presse, ou interdire le droit aux personnes de se rassembler pacifiquement et de demander au gouvernement de réparer des griefs » – furent menacés par les congressistes dont le vœu le plus cher était de détruire la campagne croissante du BDS contre Israël en s’engageant à neutraliser le premier amendement : « La liberté d’expression est utilisée dans notre pays pour dénigrer Israël et nous devons lutter activement contre … »
Le président – dont plus de 90% du peuple israélien détestaient – était habitué à ce genre de lèche-bottes de la part du Congrès. La majorité de la population juive prétendait être favorable à la ‘solution de deux états’ n’était en fait qu’un mensonge et haïssait le président de peur que ses propos de mettre fin à l’occupation de la Cisjordanie et au blocus de Gaza soient vrais. Par conséquent, bien que les craintes israéliennes – de l’Iran, des attaques de roquettes, de l’isolement et de l’abandon par le monde – n’étaient guère plausibles, elles avaient néanmoins servi à la fois de sources de consolation pour la conscience collective d’Israël et de justification pour son occupation et son oppression continues du peuple palestinien.
« Qu’est-ce qu’ils mijotent maintenant ? » demanda le président après avoir lu les rapports des médias et le PDB que le chef d’état-major avait conseillé de toujours lire en premier. Le PDB comprenait le rapport de suspicions déclarant que le service secret israélien était derrière une série d’attaques mystérieuses très avancées de réunions cyber-espionnages contre les négociations décisives du programme nucléaire de l’Iran organisées dans des hôtels de luxe en Europe. Ces rencontres se faisaient entre des représentants de l’Iran et des nation P5+1 de Chine, France, Russie, Royaume-Uni et États-Unis, plus l’Allemagne. Les agents de sécurité suisses avaient fait une descente à l’hôtel de luxe President Wilson à Genève – où des discussions avaient eu lieu – où ils avaient découvert des preuves d’espionnage cybernétique israélien.
Après avoir lu le briefing quotidien, le président s’affala avec lassitude dans son fauteuil en cuir noir avec un sentiment de frustration. Après sa réélection pour un deuxième mandat en 2012, le président avait exprimé l’opinion que « Nous voulons passer à un pays sécurisé, respecté et admiré dans le monde entier. Une nation possédant les forces armées les plus puissantes sur terre et les meilleures troupes que ce monde n’ait jamais connu. Mais également une nation qui avance avec confiance en ce temps de guerre pour établir une paix reposant sur la promesse de la liberté et de la dignité pour chaque être humain. » Malgré la proclamation de ces sentiments nobles sur « la liberté et la dignité pour chaque être humain », la réalité était qu’avec l’aide et la complicité américaine, « la liberté et la dignité » étaient encore refusées au peuple palestinien après presque 70 ans.
Le président s’était longtemps résigné au fait – indépendamment du nombre des lois internationales et des droits de l’homme violés par Israël – que tant que l’AIPAC continuait à tenir le gouvernement américain par les couilles, les États-Unis continueraient à fournir à l’état raciste une aide financière inconditionnelle tirée de l’argent des contribuables américains. Cet état raciste dont la conduite arrogante illimitée impunie sur la scène internationale était destinée à déposséder le peuple palestinien de ses terres pour faciliter la colonisation illégale juive conformément à l’objectif idéologique du sionisme pour un ‘Grand Israël’. Plus de la moitié de l’aide mondiale américaine était accordée à Israël.
Pire encore que la trahison du peuple américain par ses politiciens était l’abandon du Grand rêve américain – Démocratie, Droit, Liberté, Opportunité et Egalité – par le peuple américain lui-même : un peuple qui avait tendance à se souscrire à l’idéologie de l’exceptionnalisme américain, un peuple qui selon un sondage réalisé par Gallup/Harris 73% étaient incapables d’identifier leur pays d’origine – sans parler de l’emplacement des autres pays sur une carte - un peuple n’étant plus en mesure d’accepter un fait irréfutable ne se conformant pas à leur propre préjugé borné, un peuple dépourvu de la capacité de penser au-delà de leur endoctrinement par les médias grand-public dont 90% sont contrôlés par six entreprises médiatiques appartenant ou dirigées par des juifs, un peuple n’ayant pas le courage de poser des questions délicates ou de considérer la propagande et les mensonges gouvernementaux et médiatiques avec soupçons, un peuple nourri d’antagonisme racial et de la nécessité de guerres constantes contre les ‘menaces’ continuellement présentes et fabriquées du ‘terrorisme’, un peuple que le reste du monde considère comme la plus grande menace aux droits de l’homme et à la réalisation de la paix mondiale, un peuple qui a perdu toutes les perspectives morales et politiques à donner l’exemple du comment diriger et être bénéfiques au reste de l’humanité en tant que ‘superpuissance’.
Malgré son statut et les pièges que porte sa position, le chef d’état-major avait décidé de soumettre sa démission en raison de sa désolation et de sa conscience troublée qui réclamait une gouvernance sans entrave avec une intégrité, où dans les couloirs du pouvoir les gémissements angoissés de « Nous, le Peuple » ne seraient pas noyés par les murmures corrompus des lobbyistes à intérêts noyés dans la corruption : les lobbyistes, dont la démocratie subvertit l’influence, furent soutenus par une décision de la Cour suprême américaine (de 5 contre 4) qui limitait la somme totale offertes par les riches donateurs aux candidats et aux comités politiques. Donc maintenant, plus que jamais, le 1% des millionnaires/milliardaires pouvaient acheter les politiciens et contrôler les politiques gouvernementales au détriment de la grande majorité. La seule différence entre la démocratie et la dictature était que tu ne dois pas perdre ton temps à aller aux urnes.
Foggy Bottom Neighbourhood, Washington, D.C.
Le soir, dans le salon, – après avoir détendu mélodieusement l’ambiance avec des sonorités de saxophone de jazz de Kaori Kobayashi – le système de musique numérique passait maintenant Nothing Gonna Change My Love for You. La fumée légères des cigarettes s’était dissipé ne laissant qu’un arôme gazeux léger de tabac Virginia brûlé , les flûtes de champagne en cristal dans lesquelles un grand cru de 2004 fut siroté étaient posées sur une table basse en verre orné à côté d’une bouteille vide retournée dans un seau à glace argenté, et des vêtements d’homme et de femme jetés à la-va-vite traçait un chemin allant du dos du canapé en cuir noir doux à la chambre à coucher comme fioriture au cadre de nid d’amour où sur le lit-sommier le couple nu était serré l’un contre l’autre dans une émotion passionnée.
Le visage en forme sablier pulpeux bronzé de la brunette était ferme avec un bon tonus musculaire indiquant la régularité d’exercices et l’attention au régime. Son buste et ses hanches étonnamment proportionnés étaient compensés par une taille joliment définie qui se courbait gracieusement vers le bas et vers l’extérieur de hanches parfaitement alignées aux épaules légèrement arrondies encadrant des seins considérables mais néanmoins désinvoltes. Ses fesses arrondies étaient symétriques avec de beaux profils latéraux en harmonie avec la longueur de ses jambes. Chaque pouce séduisant d’elle était une image d’équilibre, d’harmonie et de sensualité éthérée.
L’homme d’un âge moyen avait de la graisse superflue plus prononcée autour du ventre, légèrement affaissée. Pourtant, son corps avait concervé un certain vestige de ce qui aurait été autrefois un beau physique, avant que les ravages du temps et de la vie débauchée ne laissent des séquelles. Néanmoins, comme la plupart des hommes occupant des postes importants, il avait une libido hyperactive combinée à la confiance soutenue par sa position, le rendant imprudemment disposé à tenter sa chance de faire des rencontres illicites indépendamment du comment, quand, où et avec qui elles pourraient être. En raison de cette omnipotence, il supposait invariablement que faire des injonctions pour la conformité sexuelle des femmes – qui étaient fascinées par les hommes en position de pouvoir – était une chose à laquelle il s’attendait et qu’il tenait pour acquis. Le phénomène ne se limitait pas aux hommes, mais il était également applicable aux femmes, pour qui avoir de l’autorité sur autrui était également leur aphrodisiaque ultime.
La brunette jeta brusquement sa tête en arrière, dégageant de manière provocante sa langue de leur embrassade torride et se mit à l’embrasser doucement en descendant lentement vers le bas de son menton pour arriver à son entrejambe. Une telle anticipation fut récompensée lorsqu’elle caressa légèrement sa masculinité de ses ongles bien soignés.
Elle ne pouvait pas s’empêcher de se sourire en se rappelant de ses années d’adolescence et se demanda ce que Rabbi Amos Rosenfeld – un ami de la famille et un visiteur fréquent de leur maison à Brooklyn – aurait pensé d’elle en ce moment. Il lui rappelait souvent qu’indépendamment de ce qu’elle choisirait de faire dans sa vie, de toujours s’assurer qu’elle était en contrôle et au-dessus de toute situation : ce qui était précisément le cas en ce moment.
Alors que sa respiration s’accélérait et que ses gémissements devenaient de plus en plus désespérés, elle finit par céder et lentement, mais sûrement, se laissa aller.

Bien que de tels rendez-vous clandestins étaient souvent nécessaires dans le travail de la brunette, ce n’était pas du tout un travail qu’elle considérait comme horrible.
Alors que des dizaines de milliers d’autres liaisons potentiellement dangereuses se jouaient simultanément dans des chambres d’hôtel et des logements privés dans diverses métropoles, villes et villages du monde entier, cette liaison particulière avait eu lieu dans le complexe Watergate de Washington DC, une adresse notoire où des prédateurs d’entreprises, des scélérats machiavéliques et un président américain de « je ne suis pas un escroc » avaient rencontré leurs Waterloo pour des conspirations de cabrioles, de criminalités ou d’espionnages.
L’homme, satisfait mais épuisé, s’était assoupi un instant. Il ne savait pas du tout que les magouilles sexuelles de cette soirée n’étaient pas une suite involontaire et accidentelle de la rencontre fortuite de la semaine dernière avec la brunette, mais une partie d’un plan prédéterminé orchestré et exécuté dans le but d’avoir une conséquence directe aux événements mondiaux. Une foule de décisions, que les gens pensaient être très tardives, était prise pour reconnaître l’existence historique d’un peuple palestinien qui méritait la justice, les droits de l’homme et une nation. Ces décisions – malgré les menaces israéliennes furieuses accompagnées du rappel inévitable de l’Holocauste – ont récemment inclus la reconnaissance de l’état palestinien par plusieurs pays européens, par la provision du statut d’observateur palestinien à la Cour pénale internationale (CPI), par un vote de reconnaissance par le parlement européen et l’invocation des Conventions de Genève des droits palestiniens par 126 pays demandant à Israël de mettre fin à la construction de colonies illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
L’Australie, le Canada et les États-Unis n’avaient pas assisté cette fois-ci aux Conventions de Genève régissant les règles de guerre et d’occupation militaire – des pays dont la gouvernance coloniale dans le passé comprenait la discrimination raciale, l’exploitation et les mauvais traitements sans cœur des populations indigènes qui, dans certains cas, constituaient un génocide prémédité. Ces développements pro-palestiniens menaçaient d’être retardés ou peut-être même de contrecarrer le rêve judaïque à ériger son ‘Troisième Temple’ conformément à la prophétie biblique d’Ezéchiel.
Par conséquent, des mesures drastiques étaient nécessaires, y compris la montée en puissance de hasbara – un mot hébreu signifiant littéralement ‘explication’ couvrant un large éventail d’activités de propagande favorisant les aspects positifs d’Israël comme moyen de contrer la presse négative et les perceptions du public – pour renforcer l’idée fausse qu’Israël était « la seule démocratie au Moyen-Orient » et qu’elle ne faisait que de « se défendre » en utilisant « l’armée la plus morale dans le monde », oubliant les dévastations de la vie et de la propriété palestiniennes l’été dernier à Gaza avec la domination écrasante des armes de pointe contre un peuple ne possédant ni char, ni navire de guerre, ni avion de combat pour se défendre.
Néanmoins, grâce aux organes lobby juifs sionistes puissants, Israël continuerait à renforcer sa tactique pour harceler tous ceux qui se sont exprimés ou opposés activement aux politiques israéliennes, il continuerait à faire pression sur la législation inspirée du lobby juif criminalisant les critiques d’Israël, il continuerait à s’opposer et à discréditer les critiques militantes pro-palestiniennes de l’Apartheid de l’état juif et il continuerait à maintenir son mode de fonctionnement de chantage, de corruption et d’intimidation soutenu par les opérations faux-drapeau pour conserver la collusion occidentale dans le but de pouvoir réécrire l’histoire juive. En effet l’histoire juive actuelle représente les juifs comme étant dépendants et à la merci des autres, l’histoire juive doit être modifiée pour représenter son peuple comme étant indépendant contrôlant son propre destin dans un état juif, dont l’établissement et la survie ont nécessité de refuser graduellement mais positivement au peuple palestinien sa propre histoire et sa patrie et faciliter ainsi illégalement et par la force l’expansion de la colonie juive.
De nombreux observateurs et commentateurs ont noté que dans la poursuite de cet objectif, Israël avait développé une philosophie de « légitime défense », combinant tous les éléments d’occupation militaire et d’application de la loi pour opprimer le peuple palestinien. C’était une philosophie qui était venue personnifier le caractère des colons juifs israéliens et leur mentalité raciste en tant que « peuple élu » exempt de toute responsabilité pour leurs actes. Une autre conséquence de cette justice était l’expansion d’un état de l’art militaire-sécurité industrielle Goliath, voracement dépendant du commerce avec d’autres pays, dont la pacification du peuple était également essentielle pour leurs gouvernements. Pour les israéliens, peu importe de savoir à qui ils vendent leurs outils de mort et de destruction – y compris les gouvernements qui torturent, terrorisent ou sont même antisémites – tant que ces ventes servent à accumuler des profits et à forger des alliances avec ces états véreux afin de réduire au silence les critiques des politiques israéliennes.
Le succès de l’art militaire-sécurité industrielle Goliath israélien fut en grande partie possible grâce à la vente d’armes pour des tests de sang-froid sur le terrain à Gaza et en Cisjordanie sur des palestiniens prisonniers ‘cobayes’, qui depuis 1967 environ un million d’entre eux ont arbitrairement été arrêtés et détenus par les israéliens – avec des conditions stressantes d’incarcération, des méthodes douloureuses pour maîtriser les détenus, de longues périodes d’isolement, de coups, de dégradation, d’intimidation et de menaces contre les détenus et leurs familles – pour les priver de leur dignité et nuire à leur bien-être physique.
Les israéliens ont été, et sont encore, en mesure de perpétrer leurs crimes contre l’humanité en toute impunité parce qu’ils ont réussi à se présenter comme les victimes innocentes du terrorisme antisémite contre lequel ils se défendent dans une guerre perpétuelle. Pour faciliter davantage la tolérance de leurs crimes par les pays occidentaux, les israéliens ont exploité des actes terroristes contre les nations occidentales pour établir la perception du « choc des civilisations ». Les nations occidentales et Israël partagent des valeurs civilisées communes et doivent ensemble mener une guerre sans fin contre les terroristes islamiques non civilisés. Tant que ces perceptions erronées prédominent, Israël pourrait maintenir son nettoyage ethnique de la Palestine sous le couvert de légitime défense tout en incitant le reste du monde occidental, aujourd’hui islamophobe, à combattre une « menace terroriste » omniprésente qui sert l’objectif d’Israël à diviser et à détruire ses voisins musulmans au Moyen-Orient.

« … ceux sont les dirigeants du pays qui déterminent la politique et il est toujours facile d’y entraîner le peuple, que ce soit une démocratie ou une dictature fasciste ou un parlement ou une dictature communiste… avoir une voix ou non, le peuple peut toujours être amené à prendre la proposition des dirigeants. C’est facile. Tout ce que vous avez à faire est de leur dire qu’ils sont attaqués et de dénoncer les pacifistes comme manquant de patriotisme et exposant le pays au danger. Cela marche de la même manière dans n’importe quel pays. »

Hermann Goering (tel dit au psychologue américain Gustav Gilbert lors des procès de Nuremberg)

C’était, à l’époque où l’ancien premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui – suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis – avait confirmé l’utilité de cette perception en disant « c’est très bien… En fait, pas très bien, mais cela générera une entente imminente… renforcera les liens entre nos deux peuples, car nous avons connu la terreur pendant de nombreuses décennies, les États-Unis ont aujourd’hui vécu l’hémorragie massive de la terreur. » Entre-temps, le premier ministre Ariel Sharon – un autre criminel de guerre notoire – avait plusieurs fois placé Israël sur un pied d’égalité avec les États-Unis en qualifiant l’attaque comme une attaque contre « nos valeurs communes… Je pense qu’ensemble nous pouvons vaincre ces forces du mal. »
Le 19 septembre 2001, Aman – l’agence d’intelligence suprême militaire des Forces de la défense israélienne – s’était mis à proclamer que l’Irak était derrière les attaques du 11 septembre, un mensonge flagrant qui avait aidé les néoconservateurs à convaincre les américains que la guerre contre l’Irak était justifiée. Ce mensonge fut renforcé par un mensonge encore plus grand, inspiré par Israël, que l’Irak possédait des armes de destruction massive, amenant le premier ministre britannique Tony Blair – un atout israélien aujourd’hui grandement considéré comme un criminel de guerre mais toujours en liberté – à se trouver mêlé à l’idée que l’Irak pourrait lancer des armes de destruction massive 45 minutes après avoir donné l’ordre. Ces mensonges ont servi à infester les perceptions occidentales du syndrome de la guerre perpétuelle d’Israël, qui jusqu’à ce jour a fait que des dizaines de millions de personnes innocentes au Moyen-Orient et ailleurs furent continuellement traumatisées, déplacées et dans de nombreux cas tout simplement assassinées.
La bonté apparente d’Israël à offrir son aider « pour vaincre ces forces du mal » faisait partie du stratagème sioniste pour endormir en particulier les américains et l’Occident en leur faisant croire qu’en plus de partager leurs valeurs, Israël était également leur allié le plus fidèle… Un allié cependant qui, avec l’aide de centaines organisations juives et de nombreux responsables sionistes-néoconservateurs occupant des postes stratégiques, avaient constamment poussé l’Occident à combattre le « terrorisme islamique » dans un conflit sans fin, où le mépris haineux et l’animosité abominable envers l’humanité ont prévalu par-dessus tout… Un conflit sans fin dans lequel Conrad Banner et Freya Nielson seraient bientôt impliqués en tant que témoins d’un assassinat brutal extrajudiciaire confirmant qu’Israël était une nation sans aucun sens de morale. Conrad s’est souscrit à l’observation faite par l’avocat et juriste britannique, le juge Devlin (1905-1992), selon laquelle « une moralité établie est aussi nécessaire qu’un bon gouvernement pour le bien-être de la société. Les sociétés se désintègrent plus souvent de l’intérieur que par les pressions extérieures. »

2
Vendredi 4 décembre
Little Venice, Londres, Angleterre
Le Little Venice de Londres – un grand étang créé dans les années 1810 comme point de rencontre entre le Canal Regent et la branche Paddington du Canal Grand Union – servait de base pour un îlot connu sous le nom de l’île de Browning, couvert de saules qui servait de carrefour giratoire d’un cours d’eau. L’îlot reçut son nom ‘Little Venice’ du poète et dramaturge anglais, Robert Browning, qui avait habité tout près. Browning avait formé l’une des unions littéraires les plus célèbres dans l’histoire, lorsqu’en 1846 il épousa Elizabeth Barrett plus âgée que lui, avec qui il vécut jusqu’à sa mort dans ses bras lorsqu’ils étaient en voyage à Florence en juin 1861. Le quartier avec ses rues pittoresques bordées d’arbres, ses grandes terrasses géorgiennes et victoriennes et ses péniches amarrées sur ses voies navigables, était encore un oasis pour une solitude paisible où il était possible de faire une pause, de se retirer et d’échapper aux pressions de la vie moderne de la ville.
Mais même la tranquillité de Little Venice et du temps qui passe n’avaient pas réussi à réduire l’indignation croissante de Conrad Banner depuis l’Opération d’Israël de protection des frontières dans la bande de Gaza de l’été dernier ; qui avait tué des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants et de personnes âgées civils ; qui avait causé le déplacement massif de civils et la destruction de propriétés et de services vitaux ; qui avait renforcé le blocus aérien, maritime et terrestre d’Israël pour 1,8 millions de palestiniens qui ont été collectivement sanctionnés ; et qui avait aggravé une crise humanitaire déjà existante pour laquelle les peuples du monde entier – y compris les juifs de la diaspora qui insistent sur leurs droits inaliénables – sont complices par leur indifférence silencieuse face à la souffrance horrible du peuple palestinien assiégé. Pour aggraver encore plus les choses, la reconstruction d’infrastructure vitale était pratiquement inexistante. Plus de 100 000 personnes ont été déplacées et sont toujours sans abris. La violation quasi-quotidienne du cessez-le-feu par Israël – fréquentes incursions militaires et attaques contre les pêcheurs et les fermiers – ne servait qu’à rendre la vie encore plus intolérable. L’engagement de plus en plus résolue de Conrad pour la cause palestinienne s’est produit après la réconciliation avec son père, Mark, et après avoir lu ses livres et ses articles.
Lorsque la désapprobation des militants des droits de l’homme au cours de ce bain de sang de cet été fut devenue un fait évident en Europe et dans d’autres parties du monde, l’occupation d’Israël dans l’esprit collectif américain était implacablement maintenue par les politiciens américains et les incantations hypnotiques des médias que « Israël avait le droit de se défendre ». La déshumanisation à long-terme et le massacre des palestiniens ne se sont pas uniquement produits en Palestine, mais également ailleurs dans les camps de réfugiés – tels qu’à Sabra et Chatila au Liban où en 1982 le massacre infâme de milliers de personnes fut facilité par Israël. Ceci était devenu une caractéristique courante de la politique brutale d’Israël pour coloniser la Palestine et déplacer son peuple indigène.
C’était après Sabra et Chatila qu’Israël fut forcée d’intensifier son offensive de légitime défense contre la publicité négative grâce aux médias américains contrôlés par les juifs dépeignant Israël comme un ‘David’ courageux se défendant contre un palestinien ‘Goliath’. Ces représentations ont été tambourinées dans la psyché américaine où elles ont pris racines et ont fleuri. Conrad pensait que le soutien indéfectible d’Israël par le gouvernement américain avec les milliards de dollars des contribuables – sans parler des veto américains continuels et hypocrites aux résolutions de l’ONU condamnant Israël – n’aurait pas été possible sans l’accord institutionnalisé du peuple américain lui-même.
L’assentiment de Conrad que le nettoyage éthique des palestiniens par Israël était une politique calculée et continue l’avait incité à passer dix jours à Jérusalem fin septembre pour explorer les possibilités de filmer un documentaire qu’il avait décidé d’intituler La Terre Promise et la prophétie du temple d’Ezéchiel. Depuis son retour de Jérusalem, il avait passé le plus clair de son temps à rassembler autant d’informations possibles sur les faits historiques actuels, plutôt que sur les perceptions de propagande propagées par un système éducatif pro-israélien dysfonctionnel et des médias dominant tendancieux.
C’est en faisant ses recherches qu’il était tombé sur une référence sur la dynastie bancaire de Rothschild qui l’avait poussée par curiosité à approfondir et à apprendre plus sur le rôle central de cette famille, non seulement à inciter aux Guerres Mondiales, mais également à influencer le cours des événements qui affectaient encore les vies de millions de personnes dans un monde où la moitié de la richesse mondiale appartenait uniquement à un pour cent de la population ; où la richesse de ce un pour cent était de près de 120 trillions de dollars - soit près de 70 dix fois la richesse totale de la moitié de la population mondiale la plus pauvre - ; où la richesse de 85 personnes des plus riches du monde dépassait celle de la moitié de la population mondiale ; où sept personnes sur dix vivaient dans des pays aux inégalités économiques qui n’ont cessé d’augmenter au cours des 30 dernières années ; et où la minorité fortunée et très riche avait acheté le pouvoir politique qui servait à leurs propres intérêts et qui était âpre au gain plutôt qu’aux besoins urgents de la minorité beaucoup moins chanceuse.
Les recherches de Conrad ont révélé que tout avait commencé en 1743 lorsqu’un fils, Mayer Amschel Bauer, était né à Francfort de Moses Amschel Bauer – un usurier et propriétaire d’une compagnie de comptabilité – un juif Ashkénaze. Les juifs ashkénazes descendaient des communautés juives médiévales des rives du Rhin de l’Alsace au sud de la Rhénanie dans le nord. Ashkénaze était le nom hébreu médiéval de cette région allemande et par conséquent donna le nom de juifs ashkénazis ou ashkénazes littéralement signifiant ‘les juifs allemands’. Nombreux de ces juifs avaient émigré, surtout vers l’Est, pour établir des communautés en Europe de l’Est, y compris en Biélorussie, en Hongrie, en Lituanie, en Pologne, en Russie, en Ukraine et ailleurs entre les 11ème et 19ème siècles. Ils emmenèrent avec eux une langue germanique influencée par le yiddish écrit en lettres hébraïques qui, à l’époque médiévale était devenue la langue véhiculaire des juifs ashkénazes. Bien qu’au 11ème siècle, les juifs ashkénazes ne représentaient que 3% de la population mondiale juive, cette proportion a atteint un sommet de 92% en 1931 et représente maintenant environ 80% des juifs dans le monde.
A l’époque de la période obscure du Moyen-Âge – lorsque la Bible était considérée comme étant la principale source de connaissance et l’arbitre suprême en matière d’importance – l’opposition obstinée de l’église chrétienne à l’usure reposait alors plus sur les idées bibliques et morales que sur les considérations commerciales saines. Cette opposition avait également été maintes fois renforcée par des restrictions légales, dans la mesure où en 325 le Conseil de Nicée avait interdit la profession de clercs. A l’époque de Charlemagne (800-814), l’église avait étendu l’interdiction pour inclure les laïques en déclarant que « l’usure était une transaction où il fallait rendre plus qu’on en recevait ». Des siècles plus tard, le Conseil de Vienne de 1311 au sud de la France – dont la fonction principale était de retirer le soutien papal de l’Ordre des templiers sous l’instigation de Philip IV de France qui était redevable aux Templiers – avait déclaré que toute personne qui oserait affirmer qu’il n’y avait pas de péché à pratiquer l’usure serait punie comme hérétique.
Par la suite, en 1139, le Pape Innocent II convoqua le deuxième Conseil du Latran où l’usurpation fut dénoncée comme une forme de vol exigeant la restitution de ceux qui la pratiquaient, de sorte que durant deux siècles les combines de dissimulation de l’usurpation furent fermement condamnées. En dépit de toutes ces déclarations, une échappatoire existait, fournie par la double mesure de la Bible sur l’usurpation qui permettait commodément aux juifs de prêter de l’argent aux non-juifs. En conséquence, pendant les longues années du Moyen-Âge, l’église et les autorités civiles avaient autorisés les juifs à pratiquer l’usure. De nombreuses familles royales, qui avaient besoin de prêts substantiels pour financer leurs modes de vie et les guerres, avaient toléré les usuriers juifs sur leurs domaines de sorte que les juifs européens – qui avaient été exclus de la plupart des professions et interdits de posséder des terres – furent convaincus que le prêt d’argent était une profession lucrative, quoique parfois risquée. Le prêt d’argent était devenu une vocation juive inhérente.
Dans l’Ancien Testament, Dieu aurait dit aux juifs : « S’il prête à intérêt et tire une usure, ce fils-là vivrait ! Il ne vivra pas ; il a commis toutes ces abominations ; qu’il meure ! que son sang retombe sur lui ! » (Ézéchiel 18:13), et « Tu n’exigeras de ton frère aucun intérêt ni pour argent, ni pour vivres, ni pour rien de ce qui se prête à intérêt. Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger, mais tu n’en tireras point de ton frère, afin que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession. » (Deutéronome 23:19 -20).
Alors que les juifs avaient été légalement autorisés à prêter de l’argent aux chrétiens dans le besoin, les chrétiens eux-mêmes étaient hostiles à l’idée que les juifs gagnent de l’argent grâce aux malheurs des chrétiens, grâce à une activité proscrite bibliquement avec la menace d’une damnation éternelle pour les chrétiens, qui à juste titre jugeaient les usuriers juifs avec mépris ce qui avait nourri progressivement les racines de l’antisémitisme. Ce mépris et cette opposition à l’usure juive étaient souvent violents. Des juifs étaient massacrés dans des attaques lancées par des membres de la noblesse endettés, en annulant leurs dettes suite à de violentes attaques contre les communautés juives pour détruire leurs registres comptables.
Bien que ce traitement ait pu être injuste aux usuriers, ces derniers étaient également utilisés comme boucs émissaires, responsables d’une grande partie des problèmes économiques pendant plusieurs siècles. Ils étaient ridiculisés par les philosophes et condamnés à l’enfer par les autorités religieuses, ils étaient soumis à la confiscation de biens pour compenser leurs ‘victimes’, ils étaient piégés, humiliés, emprisonnés et massacrés, et également calomniés par les économistes, les législateurs, les journalistes, les romanciers, les dramaturges, les philosophes, les théologiens et même les masses. Tout au long de l’histoire, de grands penseurs comme Thomas d’Aquin, Aristote, Karl Marx, J. M. Keynes, Platon et Adam Smith pensaient invariablement que le prêt d’argent était un vice majeur. Dante, Dickens, Dostoyebsky et le personnage ‘Shylock’ de Shakespeare dans Le Marchand de Venise, n’étaient que quelques-uns des dramaturges et romanciers populaires qui décrivaient les prêteurs d’argent comme des malfaiteurs.
Moses Amschel Bauer, cependant, avait vécu à une époque et à un endroit où il fut toléré et respecté pour son commerce, qui dès son arrivée sur la scène avait vanté une étoile rouge à six branches qui géométriquement et numériquement représentait le chiffre 666 – six points, six triangles et un hexagone à six côtés. Ce signe apparemment inoffensif était cependant destiné à jouer un rôle important dans la naissance de l’idéologie sioniste et de l’état d’Israël. Ce destin avait germé dans les années 1760, lorsque Amschel Bauer travaillait pour une banque appartenant à Oppenheimer à Hanovre où sa compétence lui avait permis de devenir un partenaire junior et une connaissance sociale du Général von Estorff. De retour à Francfort pour reprendre l’affaire de son père décédé, Amschel Bauer reconnut la signification potentielle du signe rouge et changea son nom de Bauer à Rothschild parce que ‘Rot’ et ‘Schild’ était les mots allemands pour ‘Rouge’ et ‘Signe’. L’étoile à six pointes, avec la manipulation rusée et déterminée de la famille Rothschild, avait finie sur le drapeau israélien deux siècles plus tard.
En apprenant par la suite que son ancienne connaissance, le général von Estorff, était attaché à la cour du Prince William de Hanau, Rothschild renouvela sournoisement leur amitié – sous prétexte de vendre des pièces de monnaie et des bibelots de valeur à Estorff à un prix réduit – avec la certitude que cela conduirait à son introduction au Prince William en personne qui fut ravi par la perspective d’acheter des pièces rares à un prix réduit. En offrant une commission pour toute affaire que le Prince pourrait lui apporter, Rothschild était devenu un proche associé du Prince et avait fini par faire également des affaires avec d’autres membres de la cour, à qui il avait invariablement prodigué des louanges nauséabondes pour se faire plaisir comme il l’avait fait avec le Prince William :

« J’ai eu le grand bonheur de servir votre haute sérénité princière à plusieurs occasions et à votre plus précieuse satisfaction. Je suis prêt à user toute mon énergie et mon entière fortune pour servir votre haute sérénité princière chaque fois qu’il vous plaira. Un encouragement fort à cette fin me sera offert, si votre haute sérénité princière me distinguait d’une nomination comme l’un des Facteurs de la cour de votre Altesse. Je me permets d’implorer cela avec plus de confiance en l’assurance que ce faisant je ne vous ennuie pas. Alors que pour ma part une telle distinction fera grandir ma position commerciale et m’aiderait de bien d’autres façons, je suis certain de pouvoir tracer ma propre voie et de faire fortune ici dans la ville de Francfort. »

Rothschild fut finalement engagé en 1769 par le Prince William pour superviser ses propriétés et ses impôts en lui donnant l’autorisation d’accrocher un signe vantant ‘M. A. Rothschild, nominé facteur juridique de Son Altesse Sérine, Prince William de Hanau’.
Pendant deux décennies en 1791 en Amérique, Alexander Hamilton – premier secrétaire du trésor, membre influent du cabinet George Washington et agent adroit de Rothschild – avait facilité la création d’une banque centrale Rothschild avec une charte de vingt ans appelée la Banque des États-Unis. Hamilton allait être le premier d’une longue liste de politiciens américains, qui jusqu’à aujourd’hui trahissent leur pays en le vendant pour une poignée de dollars pour faciliter les intérêts juifs.
De retour en France, Napoléon Bonaparte – empereur français de 1804 à 1814 – avait déclaré qu’il avait l’intention en 1806 de supprimer « la maison de Hess-Kassel de la souveraineté et de la radier de la liste des pouvoirs ». Cela força le Prince William à fuir l’Allemagne pour le Danemark et de confier à Rothschild une fortune estimée à 3 000 000 de dollars. En cette même année, le fils de Mayer Amschel Rothschild, Nathan Mayer Rothschild, épousa Hannah Barent Cohen, la fille d’un marchand riche londonien, et se mit à transférer les intérêts de ses affaires à Londres.
Après le décès de Sir Francis Baring et Abraham Goldsmith en 1810, Nathan Mayer Rothschild devint par défaut le premier banquier en Angleterre, et son frère Salomon Mayer Rothschild est allé en Autriche pour établir M. von Rothschild und Söhne bank à Vienne.
Aux États-Unis, la charte de la Banque Rothschild des États-Unis devait expirer en 1811 et le Congrès avait voté contre son renouvellement, avec Andrew Jackson – qui deviendra plus tard le 7ème président américain (1829-1837) – déclarant que « si le Congrès avait le droit en vertu de la Constitution d’émettre de la monnaie papier, il était alors de leur droit de l’utiliser eux-mêmes et ne pas être délégué à des individus ou à des sociétés. » De colère, Nathan Mayer Rothschild répondit que « soit la demande de renouvellement de la charte était acceptée, soit les États-Unis se retrouveraient impliqués dans une des guerres les plus désastreuses. » Jackson répliqua par « vous êtes un repaire de voleurs et de vipères, et j’ai l’intention de vous chasser, et grâce à Dieu l’éternel, je vous mettrai dehors. » La réaction de Rothschild était la promesse « de donner une leçon à ces impudents américains. Les ramener à nouveau au statut colonial. »
Par conséquent, la déclaration de guerre britannique contre les États-Unis en 1812 fut sans surprise soutenue par l’argent de Rothschild, en vue de provoquer l’accumulation de la dette américaine qui les forcerait à capituler et faciliterait le renouvellement de la charte pour une banque américaine de Rothschild. Mayer Amschel Rothschild mourut en cette même année et son testament donnait des instructions précises à suivre par la Maison Rothschild, y compris le fait que tous les postes clés de l’entreprise familiale devaient uniquement être détenus par les membres de la famille, qu’uniquement les membres masculins de la famille étaient autorisés à participer dans l’affaire familiale – Mayer avait cinq filles – de sorte que l’élargissement de la dynastie sioniste Rothschild sous le nom Rothschild était devenue mondiale, que la famille devait se marier avec son premier et second cousins pour préserver la fortune familiale, qu’aucun inventaire public de la succession Mayer ne soit publié, qu’aucune action en justice ne devait être prise concernant la valeur de l’héritage, et que le fils ainé du fils ainé devienne le chef de famille, une stipulation qui ne pouvait être rejetée que si la majorité de la famille en convenait autrement. Cela entra immédiatement en vigueur et Nathan Mayer Rothschild devint le chef de famille, tandis que Jacob (James) Mayer Rothschild s’était rendu en France pour établir la banque des Frères Rothschild à Paris.
Quant au sort des 3 000 000 dollars que le Prince William de Hanau avait confié à Mayer Amschel Rothschild, l’édition de 1905 de l’encyclopédie juive déclare dans le tome 10, page 494, que :

« Selon la légende, cet argent, qui fut caché dans des fûts de vin et qui échappa à la fouille des soldats de Napoléon à leur arrivée à Francfort, fut restitué intact dans les mêmes tonneaux en 1814, quand l’électeur (Prince William de Hanau) retourna à l’électorat (Allemagne). Les faits sont un peu moins romantiques et plus professionnels. »

L’insinuation que l’argent n’ait jamais été rendu par Rothschild se lit dans l’encyclopédie lorsqu’elle ajoute que « Nathan Mayer Rothschild avait investi 3 000 000 de dollars en or dans East India Company en sachant que cela sera nécessaire à la campagne de Wellington, ». Nathan gagna un profit de l’argent volé « de pas moins de 4 fois la somme initiale ».
En 1815, les cinq frères Rothschild exploitèrent la politique en finançant les deux camps en guerre, en fournissant de l’or aux deux armées antagonistes de Wellington et de Napoléon. Possédant des banques dans toute l’Europe, les Rothschild avaient un réseau unique d’itinéraires clandestins et de courriers rapides avec des agents les seuls à être autorisés de voyager entre les lignes anglaises et françaises. Cela signifiait qu’ils étaient au courant des progrès de la guerre, ce qui leur permettait d’acheter et de vendre en bourse selon les informations reçues.
Les obligations britanniques à cette époque étaient appelées des ‘consuls’ et Nathan Mayer Rothschild donna l’ordre à ses employés de les vendre afin de faire croire aux autres négociants que la Grande-Bretagne perdait la guerre et de les pousser à déclencher une vente panique entrainant la chute de la valeur du consul. Les employés de Rothschild reçurent alors l’ordre de commencer discrètement à acheter tous les consuls disponibles. Lorsqu’il devint finalement évident que la Grande-Bretagne avait en fait gagné la guerre, la valeur des consuls avait atteint le pic et les Rothschild finirent par récupérer un retour de profits s’environ 20 contre 1 pour leurs investissements.
Cela permit aux Rothschild de contrôler totalement l’économie britannique et la défaite de Napoléon. Il fut alors décidé que Londres devienne le centre financier du monde en exigeant la création d’une nouvelle banque d’Angleterre sous le contrôle de Nathan Mayer Rothschild, qui se vantait en disant « Je ne me soucie pas de savoir quelle marionnette sera placée sur le trône d’Angleterre pour gouverner l’Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. L’homme qui contrôle la masse monétaire britannique est celui qui contrôle l’Empire britannique, et je suis la personne qui contrôle la masse monétaire britannique. »
Ce contrôle permit aux Rothschild de remplacer la méthode d’expédition d’or entre les pays en utilisant leurs cinq banques européennes pour établir un système de débits et de crédits sur papier, encore utilisé de nos jours. Ayant pris le contrôle de la masse monétaire britannique, les Rothschild poursuivirent agressivement le renouvellement de leur charte pour une banque centrale aux États-Unis d’Amérique. Cette banque allait devenir la Banque de réserve fédérale et une partie du système de réserve fédérale, qui contrôlaient et mettaient en œuvre la politique monétaire du pays - un pays où un peuple dupé a refusé de reconnaitre que ses citoyens étaient loin de représenter une démocratie mais qu’ils étaient plutôt des sujets misérables dans une ploutocratie déclinante, où l’écart grandissait entre les très riches ayant réussi et les très pauvres qui ne réussiront jamais – endommageant irrévocablement les structures sociales américaines et brisant toutes les illusions du rêve américain par excellence…
Un rêve qui s’était transformé en cauchemar où plus de 42 millions d’adultes américains, dont 20 % détiennent un diplôme d’études secondaires ne savent pas lire, dont 50 millions de plus ont un niveau de lecture de quatrième ou cinquième année, dont près de 30% de la population est analphabète ou à peine alphabétisée, dont le nombre d’analphabètes augmente chaque année d’environ deux millions, dont plus de 30% sont des diplômés du secondaire et 40% diplômés de collèges n’ont jamais lu un livre après avoir quitté l’école, dont 80% des familles américaines n’achèteront pas de livre cette année, dont la plupart de ces analphabètes ne prendront pas la peine de voter, dont ces analphabètes qui votent le feront en se basant sur les slogans sans valeur d’une propagande politique rassurante qui compense leur manque de capacités cognitives et de pensées critiques, et dont même ceux qui sont soi-disant alphabétisés se replient en masse sur les conséquences néfastes de vivre dans une culture basée sur l’image.

« Pour l’ère présente, qui préfère le signe à la chose signifiée, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’essence… l’illusion seule est sacrée, la vérité profanée. »
Ludwig Feuerbach (1804-1872)

3
Samedi 5 décembre
10ème arrondissement, Paris, France
Le Café de la rue Martel est le deuxième café du 10ème arrondissement que Malek Bennabi a visité depuis une semaine. Et comme au rendez-vous précédent, son contact Pierre était déjà assis à l’une des tables faisant semblant d’être distrait à jouer avec ce qui restait de son café et de son pain au chocolat. Sans montrer qu’ils se connaissaient, Malek se dirigea d’un pas nonchalant vers la table et fit un geste inquisiteur vers l’une des chaises vides avant de s’asseoir et de poser son sac en toile identique à celui de Pierre sous la table. Tous deux restèrent silencieux, et peu de temps après que Malek ait passé sa commande et qu’on lui servit un café noir, Pierre demanda l’addition à la serveuse et laissa huit euros dans la soucoupe en guise de paiement et de pourboire avant de se lever de la table et de ramasser le sac de Malek à la place du sien. Et sans même jeter un coup d’œil à Malek, il sortit nonchalamment du café.
En buvant son café, Malek enregistra discrètement les autres clients pour voir s’il serait suivi lorsqu’il quitterait le café. En dépit de son manque d’intérêt à une telle possibilité en raison de son mépris sans réserve pour la plus grande et la plus puissante agence de renseignement de France, la Direction générale de la sécurité intérieure, Malek avait néanmoins toujours pris des précautions pour rester sous leur radar de sécurité. La DSGI prenait en charge des responsabilités étendues, notamment celle du contre-espionnage, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la cybercriminalité et la surveillance de groupes, organisations et phénomènes sociaux potentiellement menaçants.
Son café terminé une quinzaine de minutes plus tard, Malek sortit du café et prit la direction sud dans la rue Martel, une rue un peu étroite lui permettant de prendre surveiller facilement de tout ce qui se passait autour de lui grâce aux lunettes de soleil de surveillance à vision arrière qu’il portait. Il tourna à gauche dans la rue Des Petites Ecuries, se dirigea vers la station métro du coin Château d’eau et prit un train de la ligne 4 vers Château Rouge du 18ème arrondissement, où il vivait dans un studio très modeste du quartier arabe juste à côté du Boulevard Barbès.
Une fois dans l’appartement, Malek laissa tomber le sac en toile sur le sol, prit son iPhone de sa poche et regarda les photos qu’il avait prises de la pièce avant de sortir. Il prenait toujours quelques photos avant de sortir pour qu’à son retour il puisse vérifier que tout était resté intact et qu’il n’y avait aucun signe d’intrusion. Après s’être assuré que rien n’avait bougé et que les tiroirs laissés ouverts aléatoirement étaient exactement dans la même position, il effaça les photos, tira les rideaux de la fenêtre et alluma la lumière.
Malek posa le sac sur la table, ouvrit la fermeture-éclaire et en sortit la grande enveloppe kraft qu’il savait qu’elle contenait 20 000 euros en billets de cinquante. Il sortit alors le colis ovale et le déballa pour révéler un fusil d’assaut VZ58 fabriqué en République tchèque – une arme à feu semi-automatique à tir sélectif, capable de tirer 800 coups par minute – avec une bandoulière, une réserve dépliable en acier et deux chargeurs en alliage léger avec une capacité de 30 cartouches. Après avoir soigneusement vérifié que le mécanisme était bien huilé et qu’il fonctionnait bien, il réemballa soigneusement l’arme dans son papier sulfurisé beige et le remit avec l’argent dans le sac qu’il allait remettre aux frères Aziz et Rashid Gharbi, à qui il avait déjà fourni un VZ58 similaire et deux chargeurs vides. A l’approche du jour prévu de l’attaque, il récupèrerait un autre sac contenant 120 cartouches de munitions, un téléphone portable intraçable, des fils électriques, des détonateurs et l’explosif plastique C-4 (RDX) qu’il savait avoir été recommandé dans le programme standard d’entraînement aux explosifs d’Al-Qaeda et qui était l’explosif de choix pour les attaques terroristes.
Malek jeta un coup d’œil à sa montre pour voir qu’il avait encore assez de temps pour se rendre à son rendez-vous de treize heures avec les frères, des fanatiques déséquilibrés nés de parents immigrants algériens qu’il avait recrutés pour la prochaine mission. Les frères – issus d’un quartier défavorisé à la périphérie du 19ème arrondissement sans espoir de prendre part à la société française – étaient peu éduqués, souvent sans emploi, marginalisés et dépendants initialement de la petite délinquance avant de passer au trafic de drogue et au vol à main armée. Ils étaient devenus des terroristes potentiels après avoir été motivés et radicalisés par un personnage expert charismatique révolutionnaire dans une mosquée du 19ème arrondissement. Malek tenait toujours à les rencontrer au marché Barbès, idéalement situé sous la station de métro surélevée de la Ligne 2 La Chapelle sur le Boulevard du même nom. Etant souvent une enclave pour les arabes et les africains, l’agitation frénétique du marché des mercredis et samedi offrait un environnement idéal et sûr pour leurs rencontres furtives.
Depuis son arrivée à Paris deux ans plus tôt avec un faux passeport de citoyen britannique né de parents algériens, une partie de la couverture de Malek était de travailler dans un bar de la rue Dunkerque du 18ème arrondissement. Sa maîtrise de l’arabe, sa connaissance crédible du Coran et son intérêt passionné pour la politique au Moyen-Orient, lui avaient permis de s’intégrer progressivement pour devenir fermement ancré dans la communauté arabe musulmane.
Avant d’être envoyé à Paris en tant que ‘taupe’, Malek avait gagné une faveur en participant à un camp d’entraînement terroriste dirigé par Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) au Pakistan où des groupes d’une vingtaine d’hommes étaient formés. L’inscription à ces programmes d’entraînement militants était difficile, en particulier pour les étrangers qui étaient suspectés d’être des espions potentiels suite à des failles de sécurité sur le terrain résultant à des attaques de points stratégiques par des drones américains résultant à de nombreuses victimes, y compris des civils innocents. Pour ceux qui ont réussi le processus de sélection, chaque jour d’entraînement commençait invariablement par les prières du matin en direction de la Mecque, suivies d’un discours sur l’importance du djihad. Des exercices physiques et un entraînement opérationnel étaient ensuite dispensés au cours de la journée par des djihadistes chevronnés ou, à l’occasion, par des anciens membres de la Direction du renseignement interservices (ISI) du Pakistan. Les recrus apprenaient comment manipuler les armes, tels que les AK-47, les mitraillettes PK et les lance-grenades à fusée (RPG). On leur donnait également des instructions sur les tactiques d’attaque de convois militaires et comment planter des mines. Les élèves meilleurs que la moyenne, tel que Malek, recevaient une formation spécialisée supplémentaire pour la fabrication de bombes et la sécurité opérationnelle. Les séances de formation du soir étaient réservées à l’endoctrinement, qui comprenait des heures de visionnage de vidéos sur les atrocités occidentales commises contre les musulmans, afin de renforcer la motivation des recrues au djihad.
De tous les différents mouvements terroristes religieux et laïques, le terrorisme djihadiste était considéré comme l’un des plus dangereux, parce qu’il combinait l’idéologie islamique aux textes islamiques – qui étaient susceptibles à diverses interprétations – permettant aux terroristes djihadistes d’adopter une interprétation extrémiste pour justifier l’utilisation de la violence sous prétexte de préserver la loi d’Allah en défendant l’islam et créant un califat (une forme de gouvernement islamique dirigé par un calife). Cela, cependant, n’était pas la seule raison derrière la montée du djihadisme. Les facteurs de motivations les plus probables étaient des récits historiques, idéologiques, socioculturels et politiques.
Le récit historique remonte à la période de la puissance de l’islam au Moyen-Âge (5ème – 15ème siècles) plus avancé sur le plan militaire, philosophique et scientifique que celle du christianisme et des autres grandes civilisations. Par conséquent, la montée du christianisme occidental en tant que civilisation impérialiste élargie et très puissante a prouvé être le facteur principal contribuant au déclin du monde islamique autrefois admirable. Pour les djihadistes, donc, l’utilisation de la violence pour défendre l’islam était un moyen justifié pour s’opposer à la mondialisation occidentale.
Idéologiquement, en s’efforçant de motiver et d’unifier collectivement plusieurs personnes autour du même objectif de protéger l’islam, le terrorisme djihadiste a légitimé la poursuite de ses objectifs et ouvert la voie aux djihadistes à employer la violence pour réussir. Cependant, une telle interprétation extrémiste des textes islamiques a eu un effet négatif, elle a offert aux détracteurs de l’islam l’occasion de clamer le djihadisme comme étant une religion d’intolérance et de violence.
La défense des valeurs socioculturelles islamiques a également servi de facteur de motivation pour l’émergence du djihadisme, dont les adhérents ont agi dans le monde selon un ensemble d’idées, d’institutions, de valeurs, de règles et de symboles perçus. Parce que le concept de ‘communauté’ était très dominant chez les musulmans, ils ne se considéraient pas comme des individus mais comme faisant partie d’une communauté autorisée à utiliser légitimement la violence pour s’opposer à l’influence et au pouvoir des occidentaux.
Le récit politique qui racontait l’injustice et la souffrance subies par les musulmans était un autre facteur important contribuant à la montée du terrorisme djihadiste, qui considérait le colonialisme occidental comme étant responsable de la démolition du concept et de la possibilité d’une réunification politique du monde musulman sous le régime d’un califat mondial. L’occident, dirigé par les États-Unis, est également à blâmer pour la division délibérée du monde arabe par Israël avec des « changements de régime » qui favorisaient les intérêts géopolitiques et économiques occidentaux, dans le but d’humilier et de persécuter continuellement du peuple palestinien, pour que l’impérialisme occidental dirigé par les États-Unis inflige des épreuves injustes et sévères aux musulmans dans le monde avec la présence de soldats occidentaux dans certains pays comme l’Afghanistan, l’Irak et ailleurs et dans le but de pouvoir soutenir des régimes répressifs et répréhensibles au Moyen-Orient comme celui de l’Arabie saoudite.
D’un autre côté, le méfait régional de l’Arabie saoudite visait à ce que la famille royal de la Maison des Saoud maintienne le contrôle total de la richesse pétrolière et le peuple du pays. Cette dynastie mystérieuse, composée de milliers de descendants de Mohamed bin Saoud, ses frères et l’actuelle faction dirigeante des descendants d’Abdulaziz bin Abdul Rahman Al Saoud, a joui du pouvoir d’une monarchie absolue sans partis politiques, ni élections nationales. Toute activité politique et divergence étaient sévèrement punies par un système judiciaire sans jury et respectant peu les formalités des droits de l’homme. Ces personnes arrêtées – généralement sans motif d’arrestation, ni accès à un avocat – étaient victimes d’abus et de tortures qui duraient jusqu’à une confession extorquée. La liberté de pensée et d’agir pour les saoudiens étaient également restreintes par les moutaween – la police religieuse reconnue par le gouvernement – qui déformaient le sens de la moralité, s’introduisaient fréquemment dans la vie privée des citoyens et franchissaient les limites de la raison. L’idée d’un « Printemps arabe » dans les pays voisins fut alors considérée comme un concept odieux par les dirigeants saoudiens, qui ont pris des mesures pour s’assurer que la contagion de la liberté ne traverse pas les frontières du territoire saoudien.
Par conséquent, l’Arabie Saoudite, avec l’aide secrète israélienne, provoquait le chaos et l’effusion de sang dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord en fournissant des millions de dollars d’armements à Al-Qaïda et à d’autres réseaux Takfiri – musulmans accusant d’autres musulmans d’apostasie – qui ont déstabilisés et détruits des civilisations autrefois majestueuses en Irak, au Liban, en Libye et en Syrie en attisant des troubles sectaires. En servant ses propres intérêts, l’Arabie Saoudite aidait involontairement à satisfaire le rêve d’Israël d’instabilité politique et de chaos (diviser pour mieux régner) dans les pays à prédominance musulmane qui l’entourent. Du point de vue saoudien, l’existence d’Israël en tant qu’Etat servait à faire en sorte que les populations arabes de l’Etat du Golfe se concentrent sur Israël en tant qu’ennemi plutôt que sur leurs monarchies autocratiques, qui n’étaient juridiquement ni liées ni restreintes par les constitutions.
Le motif de l’interférence de l’Arabie Saoudite en Syrie, par exemple, était son désir de neutraliser l’influence régionale de l’Iran. Tous ces discours de soutien à la démocratie en Syrie n’était qu’un pantomime politique avec pour objectif réel l’installation à Damas d’un régime soumis à l’Arabie Saoudite – qui signifiait être inféodé et soumis au contrôle géopolitique des États-Unis, d’Israël et des alliés de longue date qui constituaient la poussée impérialiste hostile contre l’Iran. Entre-temps, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis continuaient à affirmer avec insistance qu’ils soutenaient « un soulèvement pro-démocratique » – un euphémisme pour changer le régime – en Syrie, qui bien sûr était attendu par ceux qui affirmaient hypocritement qu’ils « défendaient » la liberté et les droits de l’homme. Ces revendications, cependant, n’étaient rien d’autre qu’une conspiration criminelle occidentale qui coïncidait avec les plans d’Israël et qui servaient les intérêts des dictateurs brutaux de l’Etat du Golfe féodal chéris pour leur pétrole brut. La cause djihadiste était par conséquent celle pour laquelle Malek Bennabi s’était impliquée sans réserve et en particulier pour aboutir aux plans de donner à l’Occident une leçon en leur faisant subir une autre attaque terroriste.
8ème arrondissement, Paris, France
Après avoir échangé les sacs avec Malek et quitté le café, Pierre – un homme dont les traits et les manières banales assuraient qu’il passerait inaperçu – se dirigea vers le parking voisin de la rue du Faubourg-Poissonnière, où il récupéra sa Renault Clio ordinaire et se rendit à son appartement dans le quartier de l’Europe dans le 8ème arrondissement. Malgré son attitude déférente, Pierre décourageait toute socialisation avec ses voisins dans l’immeuble. L’appartement ne lui appartenait pas. En effet, de nombreux logements dans les villes du monde étaient loués à long-terme ou achetés pour l’usage du Mossad. La porte de l’appartement avait été protégée contre les explosifs, les fenêtres résistantes aux balles et le verre pouvait dévier les scanners. Pierre était un katsa du Mossad.
Le Mossad était le service de renseignement israélien responsable de planifier et de mener des opérations spéciales au-delà des frontières israéliennes ; de réaliser des activités secrètes à l’étranger, y compris la collecte de renseignements, le développement et le maintien de relations diplomatiques et d’autres relations avantageuses ; d’empêcher l’extension et l’achat d’armes non-conventionnelles par les pays réputés hostiles à Israël comme l’Irak et l’Iran ; de prévenir les actes terroristes contre des cibles israéliennes à l’étranger ; d’amener les juifs ‘chez eux’ des pays où il n’y avait pas d’agence juive Aliya pour Israël ; et de rapporter des renseignements stratégiques, politiques et opérationnels.
Pierre avait reçu sa dernière mission à Paris six mois plus tôt, suite au succès de la dernière opération faux-drapeau grâce à sa maîtrise de l’arabe, du français et de l’allemand qui lui furent très utiles pour ses personnages d’homme d’affaires, représentant des ventes de logiciels, photographe indépendant et même auteur de guide de voyage en utilisant différents alias, des passeports ‘lavés’ et des détails biographiques méticuleusement compilés par les chercheurs du Mossad. Sa qualité et son succès en tant qu’agent étaient principalement dus à ses capacités félines d’instinct prédateur patient, son sens de perception des forces et des faiblesses humaines et sa capacité démesurée de persuasion pour manipuler les gens.
Ceux sont ces qualités qui lui avaient permis pendant plus d’une décennie d’être l’agent le plus efficace du Mossad, d’aider à établir clandestinement l’Etat islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) avec le recrutement, la fourniture d’armes, le soutien financier et l’idéologie qui avait joué un rôle crucial pour inculquer chez les terroristes le motif initial d’agir et leurs objectifs sélectionnés.
Ces objectifs – considérés comme légitimes – réunissaient des individus et des institutions considérés être opposés aux principes idéologiques et au cadre moral de l’Etat islamique. La propagande idéologique avait également permis aux terroristes et au reste du monde de justifier l’utilisation de la violence barbare en transférant – le concept de « légitime défense » d’Israël justifiant la brutalité criminelle contre le peuple palestinien – la responsabilité à leurs victimes.
En conséquence, les médias dominants contrôlés/intimidés par les sionistes et par un public invariablement somnolant en occident posaient rarement les questions : pourquoi Israël était surtout et apolitiquement concernée par les palestiniens, les iraniens, les syriens et les libanais plutôt que par Al-Qaïda, al-Nusra et l’Etat islamique ? Pourquoi ces groupes mènent-ils des guerres contre les ennemis arabes d’Israël, mais non contre Israël ? Pour commencer, le chef des frères musulmans responsable de diriger la guerre contre le régime syrien ne réside ni à Beyrouth, ni au Caire, ni à Riyad, ni à Téhéran, mais à Tel-Aviv. La réalité était qu’en fournissant une aide médicale, une formation militaire de base et une assistance militaire pure et simple, l'État d’Israël était un bienfaiteur et un ami des groupes terroristes musulmans. En outre, selon un groupe de réflexion sous contrat avec l’OTAN et le gouvernement israélien, l’occident ne devrait pas détruire le groupe islamiste extrémiste – qui a commis un génocide et nettoyé ethniquement les groupes minoritaires en Syrie et en Irak – parce que le soi-disant état islamique peut être utilisé comme un outil pour déstabiliser l’Iran, le Hezbollah, la Syrie et la Russie.
L’incitation secrète du Mossad à envahir d’escadrons de mort le monde arabe a été menée par des fanatiques religieux, des sauvages semi-analphabètes et des criminels aliénés connaissant peu l’islam, qui ont néanmoins ironiquement conservé leur haine avérée pour Israël parce qu’ils ignoraient le fait qu’Israël était leur principal sponsor ou qu’ils sont tout simplement incapables de comprendre quoi que ce soit en dehors de ce que leurs dirigeants manipulateurs leur racontaient. Ces manipulateurs bénéficiaires de la bienveillance israélienne dont l’incorrection politique ne pouvait se décrire que comme « corruption israélienne flagrante ». En réalité, la seule considération et motivation principale de la plupart des djihadistes étaient la perspective de recevoir les « trente pièces d’argent » proverbiales sans prendre la peine de poser de questions.
Par conséquent, le penchant d’Israël au chantage, à la corruption ou à l’achat de recrues pour la stratégie de « la poudre aux yeux » lui avait permis de créer habilement le Hamas – son soi-disant ennemi juré – pour désunir l’OLP et le Fatah, lui permettant de s’impliquer directement dans l’implantation du terrorisme islamique dans les autres pays du Moyen-Orient en établissant des groupes ‘faux-drapeau’ d’Al-Qaïda sur le territoire sous son contrôle afin de justifier son mauvais traitement du peuple palestinien.
Ainsi, bien qu’étant apparemment engagé dans des hostilités meurtrières contre Hamas, ce fut le gouvernement israélien du premier ministre à l’époque Menachem Begin, qui en 1978 – dans une tentative calculée de déstabiliser l’OLP et le pouvoir de Yasser Arafat – approuva l’application de Sheik Ahmad Yassin d’établir un organisme ‘humanitaire’ connu sous le nom d’Association islamique ou Mujama. Le fondamentaliste des Frères musulmans était le centre de ce groupe islamiste, qui a fini par s’épanouir au cœur du Hamas avec l’aide d’Israël, qui – selon les anciens et actuels responsables du renseignement américain – avait fourni à la fin des années 70 une aide financière directe et indirecte à Hamas afin de l’utiliser comme contrepoids à l’OLP laïque en exploitant une alternative religieuse concurrente. Les israéliens étaient également connus pour avoir reccueilli et dirigé des camps d’entraînement de mercenaires terroristes sur leurs propres territoires afin de produire des mercenaires sur mesure pour les utiliser dans le monde arabe.
Avant d’être transféré à Paris, Pierre avait joué un rôle clé dans la mise en place d’une opération impliquant Ansar Beit al-Maqdis – les champions du site saint ou champions de Jérusalem – un groupe militant de la péninsule du Sinaï qui opère depuis Sanai-Rafah. Le groupe – qui aurait été affilié aux frères musulmans actifs dans la région tout en promouvant l’allégeance à l’état islamique – avait intimidé durant des mois des civils des deux côtés de la frontière par des attaques meurtrières. A la suite de ces attaques, l’armée égyptienne a ordonné l’évacuation des civils qui habitaient dans la ville de Rafah située entre la frontière égyptienne et la bande de Gaza.
En évacuant Rafah et en renforçant une zone tampon le long de la frontière de 12 km, l’Égypte espérait sécuriser sa frontière, arrêter l’acheminement des armes vers les groupes militants et empêcher de nouvelles attaques dans la péninsule.
La zone tampon d’Égypte a touché plus de 10 000 habitants en engloutissant de nombreuses terres agricoles sur les deux zones. Des milliers d’égyptiens et de palestiniens de Gaza sont devenus alors des sans-abris. L’action d’Égypte – encore un autre exemple du mépris continu du sort des palestiniens – fut également de fermer la dernière traversée de Gaza vers le monde extérieur, avec Rafah elle-même divisée entre Gaza et l’Égypte. Israël s’était réjouie de la création d’une zone qui reflétait sa propre application en 2001, une zone similaire autour de Gaza qui était une bande de trois kilomètres de large occupant 44% du territoire de Gaza.
Bien que le Mossad soit relativement modeste comparé à beaucoup d’autres services de renseignement, il avait cependant réussi à élargir son efficacité opérationnelle en dirigeant un réseau d’actifs étrangers et sayanim (aides volontaires) pour participer aux opérations locales de renseignement et d’espionnage. Sayanim sont des activistes étrangers juifs non-officiels recrutés sous la promesse chargée d’émotion qu’en fournissant à Israël et à ses agents une assistance et/ou un soutien lorsque nécessaires en utilisant leurs capacités professionnelles – banquiers, hommes d’affaires, fonctionnaires, dirigeants communautaires, chefs d’entreprise, médecins, journalistes, politiciens, etc. –, ils aideraient à sauver des vies juives. Les Sayanim, qui réunissaient des membres du conseil des députés pour juifs et des plus grands organismes gouvernementaux dans les communautés nationales, n’étaient pas rémunérés pour leurs services accomplis. Leur travail était rempli par dévotion et devoir envers Israël.
Katsas, ou agents de renseignement, supervisaient entre-autre les sayanim dont l’aide pouvait être d’une importance stratégique, tels qu’offrir des hébergements, des soins médicaux, un soutien logistique et financier pour les opérations. Les Sayanim entretenaient des contacts réguliers avec leurs superviseurs katsa à qui ils fournissaient régulièrement des nouvelles et des informations locales, notamment des ragots, des rumeurs, des programmes de radio et télévision, des articles ou reportages dans les journaux et tout ce qui pouvait être utile au Mossad et à ses agents. Les Sayanim rassemblaient également des données techniques et toutes sortes d’autres informations manifestes.
Bien qu’ils soient membres réguliers et supposés honnêtes de leurs communautés, les sayanim menaient néanmoins une double vie en étant étroitement associés au réseau de renseignement du Mossad. Une telle implication – en particulier aux États-Unis, où les questions de loyauté furent soulevées par le fait que de nombreux juifs américains importants possédaient également la citoyenneté israélienne – a conduit que des juifs de la diaspora soient accusés d’avoir une allégeance plus forte pour Israël que pour leurs pays d’origine. Les critiques de cette nature ont été simplement démenties par les juifs comme étant antisémites. Les sources de renseignements avaient estimé que le réseau sayanim mondial comptait plus de 100 000 personnes.
Les actifs par contre, contrairement aux sayanim, n’avaient pas à être juifs et comprenaient les anciens et actuels premiers ministres britanniques, les anciens et les actuels présidents français, les anciens et les actuels parlementaires dans les pays européens et bien sûr de nombreux membres du Congrès américain bicaméral. L’utilisation des actifs – ou des ‘agents d’influence’ non-officieux dans la politique, les médias et autres professions importantes – a permis à Israël d’exercer une influence en son nom pour garantir que ses actions et politiques illégales soient toujours acceptées dans les cercles politiques et rapportées par les médias dans les termes les plus positifs et les plus encourageants possibles. Le succès mondial du Mossad – comme celui d’Israël – était dans une grande mesure dû au fait qu’il était toujours autorisé à s’en tirer avec un type d’activités illégales qui ne seraient pas tolérées aux agences de renseignement des autres pays.
La mission de Pierre à Paris était d’implanter une autre opération israélienne à faux-drapeau qui apparaîtrait inévitablement non seulement antisémite, mais également une attaque terroriste islamique contre les ‘libertés’ chères dont les citoyens occidentaux trompés croient en jouir. A la suite de l’implication de Pierre dans ces opérations, il savait d’expérience que le succès dépendait d’un nombre important de facteurs, y compris la structure de commandement d’individus obscurs et non-identifiés initiant et finançant l’opération, le recrutement d’un ou plusieurs gars simplets à faible QI ou de gars sur lesquels les médias traditionnels se concentraient comme étant les auteurs présumés comme ce fut le cas de Lee Harvey Oswald dans l’assassinat du président John F. Kennedy en novembre 1963, l’utilisation de professionnels hautement qualifiés qui tout en organisant et incitant aux attaques sont restés anonymes et invisibles de sorte que la culpabilité soit attribuée au bouc émissaire, et finalement un contrôle essentiel ou une influence sur les médias dominants dont la conformité à diffuser la désinformation servait à tromper le grand public en lui faisant croire que les simplets à faible QI étaient eux-mêmes responsables et non leurs instigateurs invisibles insaisissables et leurs agents professionnels.
La capacité audacieuse d’Israël à mener de telles opérations en toute impunité était justifiée par le fait que même lorsque ses opérations faux-drapeau échouaient ou étaient divulguées, Israël réussissait à échapper à la rétribution, comme ce fut le cas de l’affaire Lavon : une opération secrète israélienne baptisée Opération Susannah menée en 1954 en Égypte qui avait impliqué le recrutement de juifs égyptiens pour planter des bombes dans des cibles civiles, cinémas, bibliothèques égyptiennes, américaines et britanniques et des centres d’éducation américains. Les attentats devaient être imputés aux Frères musulmans, aux communistes, aux nationalistes et aux mécontents égyptiens en vue de créer un climat d’instabilité violente qui inciterait le gouvernement britannique à garder ses troupes d’occupation dans la région du canal de Suez en Égypte. Comme il s’est avéré que la seule victime de l’opération était l’un d’eux portant une bombe qui s’était déclenchée accidentellement avant de la placer dans un cinéma, le groupe d’agents présumés terroristes fut arrêté, dont deux de ses conspirateurs se suicidèrent et les deux autres furent jugés et exécutés.
Bien que l’opération ait échoué, elle avait néanmoins servi l’objectif d’Israël en déclenchant une série d’événement impliquant les relations de pouvoir au Moyen-Orient, qui eut une répercussion jusqu’à ce jour : le procès public initial et la condamnation de huit juifs égyptiens qui ont mené l’opération sous faux-drapeau, une incursion de représailles militaires d’Israël sur Gaza assassinant 39 égyptiens, un accord d’armement égyptien-soviétique subséquent qui avait mis en colère les dirigeants américains et britanniques renonçant à soutenir financièrement la construction du barrage d’Assouan, la nationalisation énoncée du Canal de Suez par le président égyptien Nasser en représailles au retrait de l’aide, et suivi par l’invasion tripartite ratée en 1956 par Israël, la Grande-Bretagne et la France dans une tentative de renverser Nasser. A la suite de cette invasion ratée, la France a élargi et accéléré sa coopération nucléaire avec Israël, ce qui a finalement permis à l’Etat juif de produire des armes nucléaires malgré l’opposition du président américain John F. Kennedy suivi par son assassinat avec l’implication du Mossad d’Israël.
Plus de dix ans plus tard, le 8 juin 1967, des avions de combat et des torpilleurs maritimes israéliens sans noms attaquèrent l’USS Liberty – un navire de recherche technique naval dans les eaux internationales au nord de la péninsule du Sinaï – tuant 34 membres d’équipage et blessant 170 autres en endommageant gravement le navire - en vue de blâmer les égyptiens pour que les États-Unis entrent en guerre aux côtés d’Israël. L’explication d’Israël, selon laquelle il pensait que le navire était égyptien, fut par la suite démentie à plusieurs reprises par les officiers américains du navire qui étaient certains que l’intention d’Israël était de les faire couler, par un pilote du navire israélien qui avait immédiatement reconnu le navire comme étant américain et d’en avoir informé son quartier général lui ayant demandé d’ignorer le drapeau américain et de poursuivre l’attaque – ce pilote fut arrêté à son retour à la base -, par l’ambassadeur des États-Unis au Liban de l’époque qui avait affirmé que la radio de surveillance de l’ambassade avait entendu les protestations de ce pilote, par un commandant israélien à double nationalité membre du conseil de guerre qui avait affirmé qu’il n’y avait aucun doute que l’USS Liberty était bien un navire américain, par un ancien avocat impliqué dans l’enquête militaire concernant l’attaque qui a proclamé que le président Johnson et le secrétaire de la défense Robert McNamara avaient donné instruction de « conclure que l’attaque était un cas ‘d’identité erronée’ malgré la preuve accablante du contraire », par un ancien président des chefs d’état-major qui après avoir passé une année à enquêter sur l’incident avait déclaré que c’était « l’une des couvertures classiques américaines… Pourquoi notre gouvernement mettrait-il les intérêts d’Israël avant les nôtres ? »
L’agression, cependant, était restée jusqu’à ce jour le seul incident maritime dans l’histoire américaine où les forces militaires américaines furent tuées sans qu’il y ait d’enquête. Le refus du gouvernement d’enquêter correctement sur l’attaque donnait un message clair aux israéliens que si le gouvernement américain – dirigé par le président Johnson qui avait peur de finir comme son prédécesseur John F. Kennedy – n’osait pas les punir pour le meurtre des militaires américains, ils pouvaient donc s’en tirer avec n’importe quelle autre attaque.
L’incapacité à ce que le gouvernement américain enquête sérieusement sur une attaque contre l’Amérique avait conduit à ce que cela soit répété à une échelle beaucoup plus grande dans le cas du 11 septembre 2001 – connu sous le nom de 9 septembre – d’attaques coordonnées contre des points de repère symboliques des États-Unis, y compris les tours jumelles du World Trade Centre (WTC) dans le Lower Manhattan à New York. Bien qu’ils soient considérés comme les symboles de la puissance américaine dominant l’horizon de New York, les bâtiments du WTC coûtaient des millions de dollars à l’administration portuaire de New York dû à la chute du prix des loyers. Ces bâtiments posaient également un risque sérieux à la santé du fait que ses poutres d’acier avaient été aspergées d’amiante ignifuge des décennies plus tôt lors de leur construction. Donc, après des années de litiges perdus en 2001, l’autorité portuaire reçut l’ordre de retirer l’amiante qui lui aurait coûté des milliards de dollars. Larry Silverstein – un homme d’affaires juif, propriétaire de Silverstein Properties et un ami très proche de Benjamin Netanyahu – planifia donc d’acheter le WTC des mois avant le 11 septembre pour 115 millions de dollars par le biais d’un milliardaire sioniste Lewis Eisenberg, président du comité national républicain et chef de l’autorité portuaire de New York.
Silverstein avait pour habitude de prendre son petit-déjeuner avec sa fille tous les matins au spectaculaire restaurant ‘Fenêtres sur le monde’ du WTC, mais heureusement pour lui, le matin du 11 septembre 2001, il avait rendez-vous chez son dermatologue. Tout aussi fortuit pour Silverstein était le fait qu’il avait non seulement doublé la couverture d’assurance des bâtiments, mais s’était également assuré que la couverture comprenne tout acte terroriste. Nourri par son toupet judaïque, il intenta alors une poursuite juridique contre la compagnie d’assurance exigeant un double montant de dédommagement du fait que deux avions s’étaient écrasés contre les tours jumelles du WTC et non un seul. Silverstein fut alors béni d’une chance incroyable, lorsque tous les litiges du 11 septembre furent canalisés à la cour du juge Alvin Hellerstein, qui comme Silverstein et Eisenberg, était également un sioniste enragé ayant des liens étroits avec Israël. Inutile de dire que la demande de Silverstein fut acceptée par le tribunal et qu’il fut récompensé de 4 550 000 000 de dollars.
Par coïncidence, le fils et la sœur de l’avocat Hellerstein avaient tous émigrés des États-Unis pour aller s’installer dans les colonies sionistes orthodoxes sur les territoires occupés. Hellerstein et son fils travaillaient pour un cabinet juridique juif renommé Stroock, Stroock & Lavan LLP, qui en plus d’avoir une longue histoire de représentation des Rothschild et d’autres sionistes de haute puissance, avait également fait équipe avec le tribunal civil, la société d’aide juridique et l’Association City Bar pour établir un projet en réponse aux milliers de petites entreprises qui ont été physiquement endommagées ou perturbées par le 11 septembre.
Dans un documentaire ‘L’Amérique reconstruit’ en 2002 de Public Broadcasting Service (PBS), Silverstein admet être complice de la démolition contrôlée du WTC-7, d’un gratte-ciel de 47 étages qui s’est effondré en 6,5 secondes et pour lequel il a reçu 861 millions de dollars de son assurance. Les experts en démolition ont depuis soutenu que la manière dont les bâtiments du WTC se sont effondrés ne pouvait être causée que par des explosifs de démolition, et il existe assez d’informations sur Internet montrant l’implication israélienne dans les attentats du 11 septembre.
En dehors de Silverstein, la saga juive du 9 septembre comprenaient Ronald S. Lauder – un membre du conseil d’administration du comité de privatisation de New York – qui avait poussé à la privatisation du WTC, Lewis Eisenberg – président de l’autorité portuaire de New York – qui avait autorisé la vente du complexe du WTC à Silverstein, Jules Kroll – propriétaire de Kroll Associates – qui avait pour contrat de gérer la sécurité du WTC, Jerome Hauer – qui dirigeait Kroll Associates et qui était directeur du bureau du Mayor Rudy Guiliani de gestion des urgences de 1996 à 2000, le rabbin Dov Zakheim – de System Planning Corporation qui possédait la technique de prendre le contrôle d’avions et de les commander à distance et était le contrôleur du Pentagone du 4 mai 2001 au 10 mars 2004 ayant supervisé la disparition de deux grosses sommes d’argent du Pentagone d’une valeur de près de 2,3 trillions de dollars reportée disparue par le secrétaire de la défense Donald Rumsfeld, Michael B. Mukasey – le juge qui a supervisé le litige entre Silverstein et les compagnies d’assurance suite au 9 septembre – qui s’est assuré que Silverstein reçoit une récompense de milliards de dollars, Michael Chertoff – un citoyen américain à double nationalité – qui était l’assistant du procureur général de la division criminelle du ministère de la justice avant de devenir le directeur de la sécurité intérieure, Richard Perle – autrement connu sous le nom de ‘Prince des ténèbres’ – qui était le président du conseil politique de la défense au Pentagone à l’époque du 9 septembre et qui fut licencié de Sen dans les années 70, Henry Jackson pris sur le fait par la NSA en train de transmettre des documents classifiés à Israël, Paul Wolfowitz – qui était secrétaire adjoint de la défense – et membre du conseil de la politique de défense du Pentagone à l’époque du 9 septembre, Eliot Abrams – un conseiller clé du conseil national de sécurité malgré sa condamnation au congrès pour l’affaire Iran/Contra Affair et pardonné plus tard par le président Bush – qui était associé aux groupes de réflexion sionistes/pro-israéliens criminels l’AEI, le PNAC, le CSP et le JINSA, ainsi que Perle, Feith, Wolfowtiz et Bill Kristol.
Peu de temps après le 11 septembre, plus de 140 israéliens furent arrêtés pour espionnage, nombreux d’entre eux s’étaient fait passer pour des étudiants en art. Les suspects avaient ciblé et pénétré les bases militaires, la DEA, le FBI, les services secrets, l’ATF, les douanes américaines, l’IRS, l’INS, l’EPA, le ministère de l’intérieur, le département Marshal américain, plusieurs bureaux d’avocats américains, des bureaux secrets du gouvernement et même les maisons privées non répertoriées des forces de l’ordre/agents de renseignement. La plupart des suspects ont servi dans des services de renseignement militaires, d’interception de surveillance électronique et/ou des unités d’ordonnance explosives. Des dizaines d’israéliens furent arrêtés dans des kiosques de centres commerciaux américains travaillant sous couverture pour une opération d’espionnage. Soixante suspects détenus travaillaient pour la société israélienne AMDOCS, offrant des appels d’assistance-annuaire et presque tous les services d’appels et de facturations des services des États-Unis grâce à des contrats signés avec les 25 plus grandes compagnies de téléphone américaines.
Après le 9 septembre, le maire de New York Rudolph ‘Rudy’ Giuliani avait procédé au déblaiement immédiat du site avec près de 120 camions-bennes de 1,5 millions de tonnes de débris encore en combustion – contenant des parties de corps et des preuves primordiales qui furent détruites – dont une grande partie de l’acier déchiqueté fut tamisée à la hâte et vendue à un prix réduit à la société chinoise Baosteel pour empêcher qu’une enquête approfondie sur la scène du crime ne soit réalisée. Une attaque qui avait été la cause du plus grand nombre de victimes et de dommages de propriétés jamais connue dans toute l’histoire des États-Unis. Giuliani a par la suite menti et changé son histoire en affirmant qu’il avait soi-disant reçu un avertissement au sujet de l’effondrement des tours jumelles qu’il n’avait pas transmis aux autres.
Une autre conséquence du 9 septembre était le danger pour la santé aux milliers de personnes présentes sur les lieux et aux premiers intervenants des services d’urgence qui furent engloutis par l’amiante, le benzène, le cadmium, le plomb, le mercure et d’autres particules toxiques, desquels ils souffrent toujours et continuent à mourir du cancer malgré les confirmations répétées à l’époque de Chritine Todd Whitman, l’administrateur de l’Agence de protection de l’environnement, que l’air était sans danger à respirer et que le niveau de contamination était bas ou inexistant - un mensonge audacieux auquel elle s’est obstinément attachée jusqu’à ce jour.
La dissimulation de la vérité fut orchestrée par l’administration Bush et le président pendant 441 jours jusqu’au 27 novembre 2002 en s’opposant à une enquête et en poussant le chef de la majorité du Sénat, Tom Daschle, à restreindre l’enquête du Congrès et à refuser de mettre en place une commission pour enquêter sur les événements tragiques de cette journée. Le fait que le président ait voulu limiter la portée de toute enquête fut affirmé par son choix initial du mégalomaniaque Henry Kissinger comme président hésitant sur la question du conflit d’intérêt qui l’avait conduit à démissionner sans gloire. Sans se laisser décourager, l’administration Bush fit nomma furtivement le juif sioniste Philip Zelikow – un ancien membre de l’ancien Conseil de sécurité nationale de l’administration Bush – directeur exécutif de la Commission qui avait exercé un contrôle criminel et subversif sur la direction et la portée de l’enquête. Son remplaçant Henry Kissinger – l’ancien gouverneur du New Jersey, Thomas Kean – a par la suite décrit la Commission comme ayant été délibérément établie pour échouer en étant, entre autres, sous-financée et précipitée.
A l’insu d’autres membres de la Commission de l’époque était le fait – qui n’a jamais été divulgué au public jusqu’aux derniers mois de l’enquête de la Commission – que Philip Zelikow avait rédigé un document de 31 pages en septembre 2002 intitulé ‘La stratégie de la sécurité nationale des États-Unis’, soumis par l’administration Bush au Congrès. Le document préconisait que les États-Unis devaient édifier et maintenir des défenses militaires au-delà de toute contestation ; devaient veiller à ce que des efforts soient déployés pour s’assurer que la sécurité et la protection des américains ne soient pas entravées par des enquêtes, des investigations ou des poursuites en Cour pénale ; et doivaient déclarer une guerre contre le terrorisme parce que « l’ennemi n’est pas un seul régime ou une seule personne ou une seule religion ou une seule idéologie. L’ennemi est le terrorisme – violence préméditée, politiquement motivée et perpétrée contre des innocents ». Le document de Zelikow, qui était un renversement fondamental des principes américains de confinement et de dissuasion, avait manifestement été rédigé en faisant référence à l’Irak et ce fut étrange de voir comment – que ce soit par coïncidence ou planifié – les événements du 9 septembre et ceux qui ont suivi se trouvaient être conformes au plan israélien de la division et la destruction de ses principaux rivaux arabes au Moyen-Orient.
Dans son livre At the Centre of the Storm : My Years at the CIA (Au milieu de la tempête : mes années à la CIA), George Tenet, ancien directeur de l’agence, a déclaré avoir rencontré par hasard le lendemain de l’attaque Richard Perle, un néoconservateur de premier plan et le chef du Conseil de la politique de défense, en sortant de la Maison Blanche. Tenet affirma que Perle s’était tourné vers lui et lui avait dit : « Irak doit payer pour ce qui s’est passé hier. Ils en sont responsables. » Cela dit en dépit du fait que Tenet ait déclaré que « le renseignement » n’avait présenté « aucune preuve de la complicité de l’Irak » dans ces attaques. A la suite de l’incitation incessante des néo-conservateurs sionistes dans le gouvernement américain, les États-Unis ont mené l’invasion illégale de l’Irak.
Le New York Times a rapporté que lorsqu’on a « demandé ce soir ce que l’attaque signifiait aux relations entre les États-Unis et Israël, Benjamin Netanyahu, l’ancien premier ministre, a répondu, « C’est très bien. » Puis il s’est repris : « Eh bien, pas très bien, mais cela va générer une entente rapide. » Il avait prédit que l’attaque « renforcerait les liens entre nos deux peuples, parce que nous avons connu la terreur pendant de longues décennies, et que les États-Unis avaient subi une hémorragie massive de terreur. »
L’attaque planifiée de Pierre contre une cible ostensiblement juive à Paris devait être à la suite de l’avertissement arrogant et inquiétant du premier ministre israélien, qui avait dit que le parlement français commettrait une « grave erreur » s’il votait la reconnaissance d’un Etat palestinien. L’attaque avait pour but de prévenir la montée récente du soutien de l’opinion publique européenne pour un Etat palestinien – une idée incompatible à l’idéologie sioniste apartheid d’un Grand Israël (Eretz Yisrael) seulement pour les juifs – en attisant les flammes de l’islamophobie, qui à son tour entraverait et discréditerait les aspirations palestiniennes. Bien que Pierre n’avait pas d’illusions sur l’attentat prévu à Paris d’avoir la même propagande que le 9 septembre pour profiter à Israël, il était néanmoins confiant qu’une série d’attaques beaucoup moins grandes à Paris et dans d’autres villes européennes atteindraient l’objectif de perpétuer l’horreur et la peur de l’islam comme une religion de haine chez les masses occidentales aveuglées et endoctrinées, et de pousser la France à devenir un Etat militarisé rempli de suspicion, de peur et de haine raciale.

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Dimanche 6 décembre
Londres, Angleterre
Les dimanches, le directeur général du Conseil des députés des britanniques juifs ne se rendait généralement pas au bureau du conseil dans les rues du nord de Londres. Mais aujourd’hui c’était une exception, parce que la campagne actuelle discréditait le Parti travailliste britannique – dont le nouveau dirigeant avait dans le passé qualifié les politiciens israéliens de ‘criminels’ et avait critiqué la couverture de la Palestine par la BBC – en l’accusant d’antisémitisme. Elle était sur le point de se mettre au travail lorsqu’elle reçut un coup de fil de l’agent des communications du Conseil lui demandant de lire le dernier article de Mark Banner sur Israël. Elle ne perdit pas de temps à le faire et fut outragée par ce qu’elle lut.

La tendance historique d’Israël au chantage, à la corruption et à l’intimidation

Mark Banner
Dimanche 6 décembre

Le 26 novembre 1947, lorsqu’il était devenu évident aux sionistes et à leurs partisans que le vote de l’ONU sur la partition de la Palestine serait en deçà de la majorité requise des deux tiers à l’Assemblée générale, ils firent obstruction pour reporter le vote après la Thanksgiving et gagner du temps. Ils pourraient alors menacer certains pays comme la Grèce – qui avait l’intention de voter contre - pour qu’ils changent leurs votes. Le président américain Truman, qui avait été également menacé de perdre le soutien juif lors de sa prochaine élection présidentielle, a déclaré plus tard que :

« Les faits étaient que non seulement il y avait des mouvements de pression à l’ONU jamais connu auparavant, mais la Maison Blanche a également été soumise à un barrage constant. Je ne pense pas qu’il y eu jamais autant de pression et de propagande contre la Maison Blanche que dans le cas présent. La persistance de certains dirigeants extrémistes sionistes – motivés par des motifs politiques et se livrant à des menaces politiques – m’avait perturbé et ennuyé. »

Le 29 novembre 1947, l’ONU avait voté pour un plan de partition modifié – malgré l’opposition arabe basée sur la violation des principes de l’ONU d’autodétermination nationale – recommandant la création d’états arabe et juif avec un régime international spécial pour la ville de Jérusalem. L’adoption de la résolution provoqua le conflit 1947/48 avec des atrocités commises par des gangs terroristes sionistes, dont la violence génocidaire fut responsable du meurtre de milliers de civils palestiniens non-armés et de l’exode forcée de plus de 750 000 autres. A l’époque, le consensus de l’opinion mondiale était que la création litigieuse d’Israël soit autorisée comme un acte conscient et volontaire de compensation de l’Holocauste en tolérant ses crimes contre l’humanité. Depuis, Israël a fermement adhéré à cette tactique efficace de chantage, de corruption et d’intimidation pour réprimer et faire taire – avec accusations d’antisémitisme et de déni de l’Holocauste – toute critique des violations flagrantes des droits de l’homme et de son mépris arrogant au droit international.
La peur d’être accusé d’antisémitisme était devenue depuis une phobie mondiale que l’apartheid israélienne sioniste renforce avec la vigilance de type Gestapo qui s’est imprégnée dans les médias, les parlements et les universités. Ceci est particulièrement évident aux États-Unis où le comité des affaires publiques américaines d’Israël (AIPAC) est actif sur les campus avec un programme de développement du leadership politique d’activités pro-israéliennes comprenant des rapports sur les membres, les étudiants et les organisations universitaires qui critiquent les politiques israéliennes. Les « mécréants » – exposés dans le Guide universitaire de l’AIPAC et la Surveillance campus pro-israélienne – sont ensuite soumis au harcèlement, à la suspension et même au renvoi.

L’influence de l’AIPAC auprès du gouvernement américain comprend la fourniture de documents de position politique mettant l’accent sur l’importance stratégique illusoire d’Israël aux États-Unis. L’archive du Congrès est surveillée quotidiennement et des dossiers complets sont tenus sur les discours, les commentaires informels, la correspondance constitutive et les procédures de vote des membres sur les questions liées à Israël. L’AIPAC estime lui-même que plus de la moitié des membres du Congrès et du Sénat (qui mettent les intérêts israéliens au-dessus des citoyens de leur pays) peut toujours être invoquée pour un soutien sans faille. Chaque année entre 70 et 90 d’entre eux sont récompensés de voyages en Israël ‘financés par l’AIPAC’. L’ironie derrière l’érosion de l’AIPAC de la démocratie américaine est qu’elle est financée – avec près de 4 milliards de dollars d’aide américaine à Israël – des contribuables des américains, dont 50 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté avec 47 millions d’entre eux recevant des coupons alimentaires.

Le cancer insidieux de l’AIPAC se propage également grâce à des voyages au frais de la princesse offerts par les groupes ‘Friends of Israël’ (Amis d’Israël) dont la plupart sont membres dans les parlements européens, par le Conseil australien des affaires juives et israéliennes (AIJAC) et par le Comité des affaires publiques sud-africaines d’Israël (SAIPAC) récemment créé s’efforçant à faire taire la critique d’un peuple familier avec les iniquités de l’Apartheid.

De plus, les grands médias – pour la plupart appartenant ou influencés par les amis d’Israël – sont également entravés par la peur d’offenser le lobby sioniste qui insiste que même le terme ‘Apartheid en Israël’ est antisémite. Cette mainmise sur les médias est renforcée par les organismes de surveillance sioniste des médias, tels que le Comité pour l’exactitude de compte-rendu au Moyen-Orient en Amérique (CAMERA) et la BBC Watch britannique, qui ne perdent pas de temps à dénicher toute référence négative à Israël.

En dépit d’être une nation dans une crise existentielle profonde, l’Israël culoté continue à prétendre être une démocratie sociale juive avec des valeurs éthiques exemplaires. De telles revendications servent de couverture pour les mensonges, la tromperie, le vol et le meurtre illimité, tout en assurant son irresponsabilité pour ses crimes odieux en déséquilibrant le processus de gouvernance démocratique occidentale. Au lieu de condamner inconditionnellement Israël pour sa dernière attaque contre les palestiniens de Gaza, les dirigeants occidentaux nous prouvent qu’ils ont été achetés pour trahir les valeurs morales de leurs électeurs en dénonçant le faux principe de la « légitime défense d’Israël » en tant qu’état juif.

Israël ne possède pas ce droit – que ce soit par Dieu ou autre – car pendant près de 70 ans, il fut l’agresseur en utilisant une brutalité génocidaire similaire à celle des Nazis. L’objectif du sionisme de créer un « Grand Israël » exige l’expulsion « définitive » des non-juifs, même si cela signifierait que – comme l’a récemment déclaré le ministre de l’intérieur israélien – « Gaza soit envoyée au temps du Moyen-Âge. » Pendant la Seconde guerre mondiale, d’innombrables vies et ressources ont été consacrées pour vaincre le nazisme. Pourtant, aujourd’hui, aucun effort n’est fait alors qu’une forme maléfique encore plus insidieuse détruit lentement le concept de gouvernance démocratique et que la décence humaine se meurt.

Le moment est venu pour que la ‘majorité silencieuse’ proclame enfin tout haut son outrage – sans manifestations, ni violences – en envoyant sans relâche des messages courriel à leurs représentants élus. Les politiciens immoraux dont la boîte de réception est régulièrement inondée de milliers de courriels prendre vite conscience qu’ignorer la volonté de la majorité pour servir la minorité sioniste et les intérêts des entreprises n’aboutirait pas à leur réélection. Le peuple palestinien ne devrait pas être obligé de continuer à payer le prix pour le complexe de culpabilité de l’occident concernant l’Holocauste.

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Mercredi 9 décembre
Talbiyah, Jérusalem-Ouest
Bien qu’étant confortablement retraité dans sa résidence de haut de gamme de 1,5 millions de dollars – des meubles sur mesure, une piscine et un jardin bien arrosé avec des pelouses bien entretenues – à Disraeli Street dans le riche quartier de Talbiyah à Jérusalem-Ouest où d’importants représentants gouvernementaux résidaient, Abe Goldman se levait tous les jours à sept heures du matin pour prendre un café en lisant les dernières nouvelles et ses courriels. Sud-africain né et élevé juif, Goldman connaissait déjà les ramifications d’être un colon indésirable dans un état d’apartheid, où le déplacement et l’oppression de la population indigène était un élément essentiel du colonialisme qui devait être continuellement justifié au reste du monde en contrôlant et en influençant sa perception à accepter l’inacceptable.
L’essor fulgurant de Goldman à Johannesburg s’était produit après l’obtention de son diplôme en droit commercial à l’université Free State Faculty of Law à Bloemfontein. Après avoir passé trois ans dans un cabinet d’avocats commercial, il trouva un poste au département juridique d’un conglomérat minier qui contrôlait près de 1 200 filiales impliquées dans tout, de l’extraction du charbon anthracite à l’exploitation de la culture zouloue aux fins touristiques.
Son opportunité de promouvoir sa carrière s’est alors produite fortuitement au début des années 60, lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies avait condamné l’apartheid et instauré un embargo volontaire sur les armes. En raison d’une série de sanctions accrue et continuelle contre l’Afrique du sud, le gouvernement afrikaner et les conglomérats des affaires devaient contourner les embargos et trouver d’autres sources d’approvisionnement et d’exportation. Israël était leur premier choix, non seulement en raison de ses relations juives commerciales sud-africaines, mais également en raison du fait que ces deux nations partageaient des défis sociopolitiques similaires.
Au cours des premières années qui avaient suivi sa création en tant qu’état, Israël avait entretenu des relations amicales avec plusieurs pays africains anti-apartheid, dont le soutien à l’Assemblée générale des Nations Unis Israël devait contrer l’opposition musulmane arabe. Alors que les pays africains cessaient progressivement de soutenir Israël dont les politiques d’apartheid étaient perçues comme étant plus dures que celles des afrikaner en Afrique du sud, Israël fut obligé de chercher un allié africain alternatif et c’était avec l’Afrique du sud qu’une alliance d’intérêts partagés commença à se concrétiser. Pour commencer, les deux états ont été établis sur des terres volées des autochtones, tous deux étaient en infériorité numérique et entourés d’ennemis qui devaient être désunis et tenus à distance par la force militaire, et tous deux étaient souvent condamnés par les résolutions de l’ONU, qui dans le cas d’Israël étaient toujours votées à l’encontre par son allié superpuissant laquais et politiquement dénaturé, les États-Unis.
Comme la poursuite d’une alliance commerciale était d’une importance vitale, Goldman fut envoyé pour la toute première fois en Israël dans le cadre d’une mission d’exploration, en tant qu’envoyé officiel du gouvernement sud-africain et des intérêts commerciaux des entreprises. Son objectif le plus pressant était d’assurer un approvisionnement vital de munitions par Israël, munitions indispensables pour la suppression continue de la majorité noire sud-africaine. A un moment donné, Israël avait même accepté de vendre des armes nucléaires à l’Afrique du sud, mais l’accord échoua en raison des coûts prohibant. En plus de négocier un accord d’approvisionnement en munitions en utilisant Israël comme intermédiaire pour acheter des armes des autres pays qui étaient hors des limites de l’Afrique du sud, Goldman avait également contribué à arranger l’expédition par avion de produits agricoles sud-africains en Israël, où ils étaient reconditionnés et réexportés comme étant d’origine israélienne. Ces produits israéliens finissaient alors par se retrouver sur les rayons des grands supermarchés européens en violation aux lois d’embargos.
Le service de Goldman à la nation afrikaner fut finalement reconnu en 1983 lorsqu’il fut le seul non-afrikaner à devenir membre honoré de la société secrète Afrikaner Broederbond (Confrérie), fondée après la deuxième guerre anglo-boer de 1899 lorsque la dépression, après une grave sécheresse et de mauvaises récoltes forçant de nombreux afrikaners à travailler dans les villes et les mines comme travailleurs marginaux – une situation qui avait servi à accentuer les tensions raciales entre les afrikaners et les britanniques plutôt qu’entre les blancs et les noirs. L’anglicisation forcée de la culture afrikaner et le débat de se joindre ou non aux côtés des britanniques dans la première guerre mondiale étaient également l’origine de débats et de divisions au sein du peuple afrikaner. C’est donc au cours de cette période de doute et de désillusion que l’Afrikaner Broederbond fut créé en 1918 pour œuvrer à l’unification du peuple afrikaner et provoquer la victoire électorale éventuelle du Parti national afrikaner en 1948.
Bien que Goldman fut impressionné par la façon dont les destins de beaucoup pouvaient être déterminés en secret par la volonté de quelques-uns – parce qu’ils étaient invisibles, inconnus et ignorés – il réalisa néanmoins que la domination de la minorité blanche disparaitrait bientôt. Il lui était évident que le royaume afrikaner était voué à l’échec et que les juifs s’en tireraient en Palestine. Les afrikaners ne pourraient jamais espérer continuer de s’en tirer en Afrique du sud. Les afrikaners, contrairement aux juifs, n’avaient pas été victimes d’un Holocauste. Les souffrances des afrikaners – 26 000 (10% de la population afrikaner) sont morts dans les camps de concentration au cours de la guerre de Boer – n’étaient pas comparables à celles de l’Holocauste qui avait réuni les nombreuses compassions internationales tolérant des violations continues des droits de l’homme contre une population autochtone. Les afrikaners, contrairement aux israéliens, n’avaient pas l’avantage d’avoir le soutien des vetos américains à l’Assemblée des Nations Unies. Les afrikaners ne disposaient pas d’un réseau mondial de lobbyistes bien financés, en mesure d’acheter l’influence politique, de contrôler les reportages médiatiques et de réprimer l’opinion publique négative. Les afrikaners n’avaient pas d’agents occidentaux politiciens qui influençaient et souillaient le processus démocratique en leur faveur pour soutenir perfidement une prétendue prétention judaïque biblique à la « terre promise ».
En février 1987, Goldman avait commencé à prendre ses dispositions pour profiter de la loi israélienne du retour : un principe fondamental de l’idéologie sioniste qui accordait à chaque juif du monde – y compris ceux dont les ancêtres n’ont jamais été ou n’ont jamais eu de lien avec Israël – le droit de s’installer sur une terre de laquelle les palestiniens autochtones avaient été terrorisés et expulsés de force par les forces paramilitaires sionistes. Par conséquent, près de sept millions de réfugiés palestiniens sans ce ‘droit de retour’ et considérés apatrides furent privés de tous les droits de l’homme fondamentaux que les gouvernements occidentaux contrôlés par les sionistes prétendaient constamment et impunément se battre pour. En juillet 1988, Goldman et sa famille retournèrent en Israël et devinrent des citoyens israéliens. Ils avaient tout simplement déménagé d’un état d’apartheid à un autre état d’apartheid, dont les politiques beaucoup plus barbares avaient été pieusement conditionnées et vendues au monde comme le seul principe de démocratie au Moyen-Orient, et ont convaincu les nations occidentales dont certaines avaient été un jour des maîtres coloniaux.
Peu de temps après s’être installé à Jérusalem-Ouest et avoir créé son propre cabinet juridique – suite à sa brève expérience de la société en Afrique du sud – Goldman s’était joint à la Ville Sainte maçonnique anglophone. La franc-maçonnerie et le judaïsme avaient longtemps partagé une fixation du Temple de Salomon avec la tradition maçonnique alléguant que le légendaire Hiram Abiff (appelé Hiram dans la Bible), architecte et maître artificier, était un personnage allégorique avec un rôle proéminent dans une pièce secrètement jouée pendant les cérémonies d’initiation au Troisième degré de la franc-maçonnerie.

« Le roi Salomon fit venir de Tyr Hiram, fils d’une veuve de la tribu de Nephthali, et d’un père Tyrien, qui travaillait sur l’airain. Hiram était rempli de sagesse, d’intelligence, et des savoir pour faire toutes sortes d’ouvrages d’airain. Il arriva auprès du roi Salomon, et il exécuta tous ses ouvrages… »
Rois I 7 :13-14

Dans le drame maçonnique, Abiff fut assassiné lors d’une visite au Temple par trois confrères artisans mécontents et envieux à qui Abiff avait refusé d’élever au rang de Maître en leur donnant le mot de passe du Maître Maçon. La restauration subséquente d’Abiff fut conforme à l’histoire séculaire basée sur la légende de l’ancien dieu égyptien, Osiris, qui après avoir été assassiné par son frère ambitieux et jaloux, fut ressuscité par sa femme, Isis, qui après diverses aventures dangereuses avait donné alors par ‘naissance virginale’ à un fils Horus qui par la suite devait venger le meurtre de son père. Par conséquent, le concept de ‘naissance virginale’ était devenu un élément essentiel pour la création d’être divins et Isis elle-même devint la personnification de cette grande capacité féminine à concevoir et à donner naissance à une vie nouvelle. Des dessins et des sculptures représentant Isis allaitant son enfant sont devenus le modèle de la Vierge chrétienne et de l’enfant, et de nombreuses qualités attribuées à l’origine à Isis furent transférées à la Mère du Christ. Afin de supplanter les divinités païennes populaires, les prêtres de l’église chrétienne devaient s’assurer que leurs propres idoles chrétiennes fabriquées par l’homme aient des caractéristiques similaires à celles des divinités païennes dans l’intention de les remplacer.
Cette trinité d’Osiris, Isis et Horus – qui en dépit d’être une fiction de l’imagination créatrice humaine – est également devenue le prototype obligatoire d’autres dieux créés par l’homme. La représentation d’un homme éminent ou d’une divinité faisant partie d’une trinité, périssant d’abord en tant que victime d’une mauvaise action pour ressusciter avec une plus grande gloire, était devenue un sujet courant représenté dans les traditions et les rituels cultes, les organisations secrètes fraternelles et les diverses religions y compris la trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Il n’est donc pas surprenant qu’après avoir pris sa retraite de son cabinet d’avocat en 2004, Goldman ait gardé contact avec les représentants du gouvernement, dont beaucoup étaient des confidents et conseillers politiques. En raison de son influence en Afrique du sud, de son appartenance maçonnique et de son dévouement au rêve d’un troisième temple du judaïsme, Goldman fut le cofondateur de la Confrérie Hiramique du Troisième Temple, dont les membres étaient obligés de prononcer les vœux solennels de travailler sans relâche pour la réalisation d’un rêve basé sur un passé peu convaincant.
Silwan, Jérusalem-Est occupée
Le sol du salon était couvert de vieux tapis. Une vieille armoire en bois à plusieurs tiroirs était placée contre l’un des murs. Le grand panier de broderie de Miriam Hadawi était posé sur une table basse usée et tachée. Le reste de l’ameublement de la pièce se composait de deux chaises pliantes rembourrées qui avaient connu de jours meilleurs, une petite bibliothèque contenant une bible en lambeaux, des petites statues religieuses, quelques ouvrages de référence écornés et quelques livres pour enfants en anglais que Sami Hadawi encourageait ses enfants à apprendre. Six cadres de photos étaient accrochés aux murs. Un vieux canapé-lit pour les enfants était niché dans un coin de la pièce. Comme tous les matins, Sami Hadawi, son épouse et ses deux enfants s’asseyaient autour de la table leurs têtes inclinées pendant que Sami remerciait Dieu pour le petit-déjeuner – composé généralement de pain pitta légèrement beurré de houmous fait-maison – que Sami et son épouse savaient être la nourriture adéquate pour des enfants en pleine croissance qu’ils avaient beaucoup de chance d’avoir. Selon les Fonds internationaux des Nations Unies pour le secours de l’enfance (UNICEF), de nombreux enfants palestiniens étaient anémiques à des taux élevés dû à une alimentation déficiente en protéines. C’était la conséquence des difficultés à obtenir ou pouvoir s’offrir des aliments protéiques, tels que du poulet, du poisson, de la viande et des légumes riches en nutriments, dont près de la moitié des enfants palestiniens en étaient privés.
Ses moyens financiers étant limités ainsi que ses opportunités de trouver un emploi, Sami n’avait pas les moyens d’offrir à ses enfants tout ce qu’il aurait aimé leur offrir. Il avait donc tendance à compenser ce manque en les bombardant de sa nature aimable et de son grand amour. Il avait passé sa vie entière dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est, qui après la guerre de 1948 était tombé sous l’occupation jordanienne jusqu’en 1967 lorsque Jérusalem-Est fut envahie par l’occupation israélienne et l’est toujours. Le géographe arabe médiéval Al-Muqaddassi (vers 945/946 – 991), après une excellente éducation et un pèlerinage à la Mecque, avait décidé d’étudier la géographie. Il voyagea dans tous les pays islamiques de l’époque pendant plus de vingt ans et donna le nom de Silwan, ‘Sulwan’ où on raconte qu’à la nuit sainte islamique d’Arafah, l’eau du puits saint Zamzam à la Mecque avait jailli de dessous la terre de la source d’eau de Siloam.
Depuis, le gouvernement israélien avait divisé en zones ‘espaces verts ouverts’ presque toutes les terres non-construites de Jérusalem-Est palestinienne après l’invasion de 1967 et avait interdit aux palestiniens de vivre à Jérusalem-Ouest juive, où par manque d’espace s’était approprié ou avait démoli les maisons palestiniennes pour reccueillir les colons juifs. Cette politique de déplacement des palestiniens – malgré la Quatrième convention de Genève stipulant que « la puissance occupante ne doit pas déporter ou transférer des parties de sa propre population sur les territoires qu’elle occupe » – a été décrite dans le livre Seperate and Unequal : The Inside Story of Israeli Rule in East Jerusalem (Séparé et inégal : les dessous de l’histoire de la domination israélienne à Jérusalem-Est) d’Amir Cheshin, conseiller pour les Affaires arabes et ancien architecte de la politique après 1967.

‘… les dirigeants israéliens ont adopté deux principes de base dans leur domination de Jérusalem-Est. La première était d’augmenter rapidement la population juive à Jérusalem-Est. La seconde était d’entraver la croissance de la population arabe et de forcer les résidents arabes à s’établir ailleurs. C’est une politique qui s’est traduite par une vie misérable pour la majorité des arabes de Jérusalem-Est… Israël a transformé l’urbanisme en un outil gouvernemental pour aider à prévenir l’expansion de la population non-juive dans la ville. C’était une politique impitoyable, ne serait-ce que le fait que les besoins (sans parler des droits) des résidents palestiniens étaient ignorés. Israël considérait l’adoption des plans de zones strictes comme un moyen de limiter le nombre des nouvelles maisons construites dans les quartiers arabes, et par conséquent de s’assurer que le pourcentage de la population arabe dans la ville – 28,8 en 1967 – ne dépasse pas ce taux. Autoriser ‘trop’ de nouvelles maisons dans les quartiers arabes signifierait ‘trop’ de résidents arabes dans la ville. L’idée était de déplacer autant de juifs que possible à Jérusalem-Est et de déplacer autant d’arabes possible hors de la ville. La politique du logement israélien à Jérusalem-Est était entièrement basée sur ce jeu de nombre.’

La continuité, le patrimoine et les revendications légitimes des palestiniens à Jérusalem-Est ont été progressivement discrédités par l’installation illégale d’enclaves juives dispersées, fortifiées et gardées qui furent ensuite étendues et inclues aux programmes du déplacement des palestiniens autochtones pour établir une présence juive dans tout Jérusalem. En dehors des considérations démographiques israéliennes, la population palestinienne de Silwan de près de 45 000 habitants fut également victime d’une réinvention israélienne de la zone « Cité de David » avec un centre de visiteurs présentant au monde une légitimité dépourvue de preuves archéologiques ou historiques.
Les tactiques impudentes ‘créatives’ d’Israël pour aider les colons juifs à conquérir les terres palestiniennes allaient de la fraude audacieuse à la falsification des saisies militaires pour les « nécessités de sécurité » ou le « bien public ». En effet, pour faciliter le transfert des terres palestiniennes aux colons juifs sans avoir à acheter les propriétés des palestiniens, Israël a créé et institutionnalisé un certain nombre de stratagèmes officiels, notamment « saisir des terres pour des besoins militaires » en établissant plus de 40 colonies sur des milliers d’acres de terres palestiniennes privées suite à la guerre de 1967, l’utilisation d’ordonnances d’expropriation pour « le bien public », l’application des lois foncières ottomanes qui stipulaient que les terres non-travaillées durant une période continuelle consécutive de trois ans reviendraient automatiquement à l’état, le financement des acquisitions de terres dont l’argent est en général transféré de la Division des colonies de l’Organisation sioniste mondiale ou du Conseil des colons locaux et régionaux, et en n’appliquant pas les lois contre les colons et les institutions qui s’approprient illégalement et de force les terres privées palestiniennes.
Le penchant israélien aux tactiques méprisables sournoises à soumettre toute la zone de Jérusalem-Est au contrôle juif comprenait la confiscation des terres palestiniennes et la démolition des maisons palestiniennes, l’obtention auprès des collaborateurs arabes de faux documents désignant les maisons palestiniennes comme étant ‘sans propriétaires’, la négligence délibérée des services communautaires comme l’éducation, l’économie, le développement, l’infrastructure, le logement malgré les impôts élevés payés par les palestiniens aux autorités israéliennes et au fonds national juif, l’approvisionnement des colons de dizaines de millions de dollars par les ministères du gouvernement israélienne, l’utilisation des fonds publics au financement des frais juridiques des colons et la ‘judaïsation’ de Jérusalem-Est grâce à des organisations privées coloniales tel que l’El Ad.
Après sa création en 1986, El Ad fut agressivement responsable de la colonisation juive dans cette région, de la gestion de la construction du parc ‘La Cité de David’, de la coopération avec le Dépositaire des biens sans propriétaire – créé par la loi de 1950 sur les terres sans propriétaires – pour faciliter la confiscation des terres palestiniennes et transférer la propriété aux colons juifs, de la prise du contrôle de la propriété du Fond national juif à des prix symboliques et sans offres d’appel compétitives, de la provocation – avec le soutien de la police municipale – des colons juifs armés contre des palestiniens non-armés et leurs enfants, du contrôle des fouilles archéologiques qui ont commencé peu après l’occupation de Jérusalem-Est. Les fouilles archéologiques étaient d’une importance vitale pour le gouvernement israélien qui cherchait à justifier les démolitions des maisons palestiniennes sous de fausses prétentions historiques et religieuses en établissant une zone « Bassin Saint » définie par les israéliens autour de la vieille ville.
Sami et sa famille, comme la plupart des familles palestiniennes de Silwan, vivaient dans la peur continue de se voir retirer leur statut légal de propriété et de location. Ils menaient une vie remplie d’incertitude et de confusion, tandis que le reste du monde soutenait et tolérait ce qu’Israël leur faisait subir. En 1948 – sous l’ombre de l’Holocauste et la réalité de millions de réfugiés sans-abris – l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté la Déclaration mondiale des droits de l’homme avec l’assertion que « le mépris et l’indifférence des droits de l’homme avaient abouti à des actes barbares indignant la conscience humaine. L’avènement d’un monde dans lequel les êtres humains devraient jouir de la liberté d’expression et de croyance et être libérés de la peur et du besoin fut proclamé comme être la plus grande aspiration des gens ordinaires… Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
La déclaration – ratifiée par Israël par une version hébraïque disponible à la page d’accueil du site Web du Knesset – fut fondée sur le droit inaliénable à toute personne à la liberté et à l’égalité « sans distinction aucune, que ce soit la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, l’origine nationale ou sociale, la propriété, la naissance ou autre ». La proclamation met un accent particulier sur les libertés de pensée, de conscience, de religion, d’expression et surtout sur le droit à une nationalité.
Malgré cette déclaration juste, l’humanité dénaturée – encore hébétée par la Seconde guerre mondiale et éprouvant des remords de conscience de la persécution des juifs par les nazis en oubliant les millions de non-juifs morts – est restée les bras croisés, alors que des groupes armés de terroristes juifs avaient nettoyé ethniquement plus de 500 villes et villages palestiniens et avaient forcé l’exode (le film hollywoodien brisant le cœur Exodus parlait des juifs et pas des palestiniens) de plus de 750 000 hommes, femmes et enfants non-armés dont le traitement barbare sous les mains d’ Israël était désormais appelé la Nakba (catastrophe).
Il était peut-être ironique que la première utilisation du terme ‘Nakba’ en référence au déplacement palestinien ait été faite par l’armée israélienne. En juillet 1948, lorsque la population arabe de Tirat Haifa avait refusé de se rendre, les FDI utilisèrent des tracts imprimés en arabe : « Si vous voulez vous apprêter pour la Nakba, pour éviter un désastre et vous sauver d’une catastrophe inévitable, vous devez vous rendre. » Peu de temps après, en août 1948, l’intellectuel syrien Constantin Zureiq a publié un essai intitulé ‘The Meaning of Disaster’ (La signification du désastre) avec l’affirmation que « la défaite des arabes en Palestine n’était pas uniquement un contretemps ou une atrocité temporaire. C’était une Nakba dans le sens large du terme. » Il s’est également adressé aux arabes du Moyen-Orient et les a suppliés de riposter au terrible désastre qui les avait frappé, car il sentait que la Nakba affecterait tout le monde arabe et pas uniquement le peuple palestinien.
Bien que le peuple palestinien n’ait jamais été responsable de l’Holocauste – ils n’avaient même pas offert de se battre aux côtés des nazis comme le firent les sionistes – l’occident hypocrite dirigé par la Grande-Bretagne était prêt à offrir la Palestine et son peuple comme compensation apaisante à la cause sioniste. Donc, aujourd’hui, après presque près de soixante-dix ans de persécution pernicieuse, persistante et injuste, 7,1 millions de palestiniens déplacés dans le monde subissent le problème de réfugiés le plus prolongé et le plus grand dans l’histoire mondiale.
Pendant ce temps, tandis que les gouvernements occidentaux et les médias dominants avec leurs doubles standards et leur hypocrisie s’amusaient à être spectateurs pacifique du plan directeur sioniste concocté par Israël pour la création d’un Grand Israël, le peuple palestinien subissait le nettoyage ethnique en devenant réfugié apatride sur son propre territoire et dans les états arabes voisins ; continuait à faire l’objet de blocus aériens, maritimes et terrestres qui empêchaient l’importation d’aliments essentiels, de fournitures médicales et de matériaux de construction ; continuait à être régulièrement arrêté, détenu et/ou violemment interrogé ; continuait à être soumis à des arrestations, à des coups, à la torture et à l’emprisonnement illimité de type-nazie sans inculpation ni procédure pendant plus de dix ans ignorant s’ils seraient libérés un jour en vertu des ordonnances de détention administrative d’Israël ; continuait à voir leurs enfants être systématiquement ciblés et détenus par les militaires et la police qui les soumettent à des violences physiques et des abus verbaux, des humiliations, des restrictions douloureuse, des cagoules, des menaces de mort, des violences physiques et des menaces d’agression sexuelle contre eux ou les membres de leurs familles, et le refus d’accès à la nourriture, l’eau et toilettes ; continuait à être soumis à la restriction de liberté de mouvement en limitant leurs mouvements, en installant des barrières de séparation, des murs, des points de contrôle et des routes construites uniquement pour les israéliens ; continuait à être la cible d’attaques – y compris l’incendie de leurs oliveraies qui sont pour nombreux leur seul moyen de subsistance – de sauvages dérangés des colonies juives illégales ; continuait à voir leurs terres expropriées illégalement ; continuait à voir leurs territoires d’avant 1967 progressivement diminuer à mesure que des colonies juives illégales s’établissaient ; continuait à voir leurs ressources naturelles volées, y compris l’eau si elle n’est pas contaminée ; continuait à devenir des sans-abris après la démolition de leurs propriétés ; continuait à ‘vivre’ sous la menace constante d’assauts militaires barbares ; et continuait à être étonnés du fait que des sociétés soi-disant civilisées, y compris les juifs de la diaspora, puissent être témoins de tout cela en tolérant, approuvant et étant complices de cette inhumanité barbare.
En outre, pour ajouter à ces douleurs insultantes, de nombreuses victimes palestiniennes de démolitions de leurs maisons par les forces de sécurité israéliennes reçurent l’information des autorités israéliennes de l’occupation qu’ils devaient payer les frais de démolition. Un exemple de ce type est Al-Araqeeb – un ancien village palestinien sur les terres occupées par Israël en 1948 – que les gouvernements successifs israéliens ont refusé de reconnaître. Le village ne fut donc pas relié aux services publics locaux. Il avait subi 92 démolitions et aujourd’hui ses habitants doivent payer deux millions de nouveaux shekels israéliens (environ 460 000 euros/360 000 livres sterling/ 515 000 dollars américains) aux autorités israéliennes comme frais de démolition. Ce montant représente les frais d’une seule démolition. Les palestiniens seront probablement confrontés à des frais supplémentaires pour les démolitions de près de 40 villages palestiniens, tel qu’Al-Araqeeb.
Avant même d’avoir soudoyé et payé pour sa création en tant qu’état, Israël n’avait aucune intention de coexistence pacifique avec ses voisins, aucune intention d’honorer les résolutions de l’ONU ou de respecter le droit international des droits de l’homme et certainement aucune intention de considérer la solution de deux états. Le premier ministre israélien David Ben-Gurion n’était pas le premier sioniste à croire à l’abolition de la partition et à l’occupation juive de toute la Palestine. Theodor Herzl, le fondateur du sionisme moderne, était d’avis que « nous essayerons de faire passer la population (arabe) démunie de l’autre côté de la frontière en lui procurant de l’emploi dans des pays transit, tout en lui refusant un emploi dans notre pays… le processus d’expropriation et de déplacement des pauvres doit être mené de manière discrète et circonspecte. » Ce point de vue fut ensuite repris par d’autres sionistes importants.

« Prenez la déclaration d’indépendance américaine. Elle ne contient aucune mention de limites territoriales. Nous ne sommes pas obligés de fixer les limites de l’état. »
Moshe Dayan, Jerusalem Post, 08/10/1967.

« La colonisation de la Terre d’Israël est l’essence du sionisme. Sans la colonisation, nous n’accomplirons pas le sionisme, c’est aussi simple que ça. »
Yitzhak Shamir, Ma'ariv, 02/21/1997.

« En termes stratégiques, les colonies (en Judée, Samarie et Gaza) sont sans importance. » « Ce qui les rend importantes, » ajouta-t-il « est qu’elles constituent un obstacle, un obstacle insurmontable à la création d’un état arabe indépendant à l’ouest de la rivière jordanienne. »

Binyamin Begin, fils du feu Menachem Begin et une voix importante du parti Likud a écrit en 1991. Cité dans Deliberate Deceptions (Les déceptions délibérées) de Paul Findley.

Sur cette base, les gouvernements israéliens successifs ont pendant des décennies suivi la mascarade des « pourparlers de paix » pour jouer le jeu le plus longtemps possible tout en poursuivant l’objectif sioniste de chasser les palestiniens et de leur voler leurs terres. Israël n’a jamais eu l’intention réelle d’accepter la solution de deux états, la paix ou octroyer des droits juridiques et humains au peuple palestinien. Pourtant, malgré tous ces faits irréfutables, l’hypocrisie, le double standard et la rectitude de l’Occident – de peur d’être accusés d’antisémitisme et de la négation de l’Holocauste – continuent de prévaloir au lieu de reconnaître qu’Israël est un état menteur, trompeur, comploteur, voleur, meurtrier, raciste et d’apartheid, dont l’existence dépend non seulement du déni brutal des droits de l’homme en Palestine, mais également de la subversion de la démocratie et du droit de liberté d’expression dans d’autres pays.
Par conséquent, pour Sami Hadawi et sa famille, la vie était un combat quotidien de survie sans aucun espoir de se sortir de la pauvreté ou d’espérer un meilleur avenir. Comme Sami n’avait pas de vrai métier, il gagnait un maigre revenu comme guide touristique. Tous les matins – sept jours par semaine – il marchait de Silwan à la Nouvelle porte de la Vieille Ville dans l’espoir d’être engagé par des touristes venus d’hôtels luxueux de Jérusalem-Ouest pour visiter la Vieille Ville. Durant les mois d’été, de juin à septembre, lorsque les touristes affluaient en grand nombre, il s’en sortait plutôt bien. Mais les temps étaient maigres le reste de l’année. C’était au cours du mois de septembre qu’il avait rencontré et s’était lié d’amitié avec Conrad Banner, qui devait revenir à Jérusalem. Il lui avait promis de l’employer pour le tournage de son documentaire. En ayant la garantie de bientôt gagner une belle somme d’argent, Sami et son épouse stoïque Miriam pourraient offrir à Noël quelques friandises nutritionnelles à leurs deux enfants, Anton et Hanan. La grande majorité des enfants palestiniens étaient privées de leurs droits humains fondamentaux, comme le demandait la Déclaration des droits de l’enfant de 1924.
Bien que la Déclaration ait affirmée : « alors que l’humanité doit à l’enfant ce qu’il y a de mieux à offrir, » la dure réalité était tout-à-fait le contraire. En 1960 – en l’espace d’une seule année – le décès de 18 900 000 enfants a dépassé de plus de trois fois le nombre de victimes juives de l’Holocauste. Cependant, comme il n’existe aucun « mouvement pour la moralité infantile » comparable au « mouvement pour l’Holocauste », le sort des enfants palestiniens a reçu relativement peu, voire aucune attention. Ainsi, lorsque l’humanité aime apaiser périodiquement sa conscience collective en réaffirmant sa préoccupation et son respect pour les morts en commémorant ceux qui sont morts dans leurs pays, leur préoccupation et respect pour les centaines de millions d’enfants morts dû à l’indifférence, la négligence, l’hypocrisie, les doubles standards et certainement les guerre immorales sont presque inexistants.
Pendant la seconde guerre mondiale – la guerre la plus sanglante de l’histoire de l’homme – on estime à 60 millions le nombre de morts qui, répartis sur six ans, font plus de 10 millions de morts par an. A cette époque, plus de 20 millions d’enfants mourraient chaque année, le taux de la mortalité infantile atteignant comparativement un taux bien plus meurtrier que la guerre la plus terrible de l’histoire. Actuellement, une bien triste excuse pour l’humanité – y compris les juifs choisis par Dieu qui après l’Holocauste avaient juré de « plus jamais » – qui a depuis près de sept décennies manifesté une indifférence amorale et criminelle face au nettoyage ethnique du peuple palestinien largement documenté et filmé, dont les enfants sont délibérément pris pour cible par les envahisseurs immigrants et qui, comme une invasion de sauterelles, ne laissent rien d’autre que la désolation et des ravages derrière eux.
L’une des responsabilités de Miriam – après que Sami soit parti pour sa longue marche vers la Nouvelle Porte – était d’accompagner leurs enfants dans l’expédition souvent dangereuse à l’école primaire de Silwan dans le quartier de Ras Al-Amoud. Cela impliquait « affronter » les forces de l’occupation israéliennes et les colons juifs illégaux qui se déployaient délibérément pour abuser verbalement, cracher, attaquer ou tenter d’empêcher les enfants palestiniens d’arriver à l’école. Ceci était une stratégie israélienne bien établie et calculée non seulement à Silwan, mais également sur tous les territoires palestiniens occupés.
A son retour à la maison, Miriam passait la majeure partie de sa journée à broder – une partie importante de l’identité palestinienne – avant de retourner au quartier Ras Al-Amoud pour récupérer ses enfants. En vendant des sacs-à-main et des porte-monnaie brodés à la main à un détaillant pour le prix de 15 à 25 nouveaux shekels israéliens, Miriam arrivait à augmenter les maigres revenus de la famille. Son application persistante à ce métier au milieu d’une existence de persécution, tragique et tumultueuse, les femmes palestiniennes contribuaient à maintenir la tradition et la beauté de la broderie palestinienne, dont l’unicité du style était particulière et facilement reconnaissable dans le monde entier comme étant d’origine palestinienne.
Des livres sur la broderie internationale étaient unanimes à reconnaître que la broderie traditionnelle palestinienne était le meilleur exemple des travaux émanant du Moyen-Orient. C’était un artisanat traditionnel qui s’était développé de la coutume traditionnelle palestinienne comprenant des faits historiques des siècles de développement textile-artistique dans la région, une forme d’art qui était en quelque sorte ancrée et qui a survécu jusqu’à nos jours. Si l’on considère l’ancienne coupe traditionnelle simple de la thobe, l’histoire des coiffes et des accessoires, la variété merveilleuse des styles de broderie, les variations de points ou l’origine ancienne des motifs et des dessins, on est alors profondément impressionné par la richesse historique d’un héritage datant de milliers d’années qui affirme l’antiquité de l’existence palestinienne et la survie d’un héritage ancien. En brodant, Miriam se livraient habituellement à la prière silencieuse – ce qu’elle appelait son temps avec Dieu – une chose à laquelle les pauvres désespérés recouraient fréquemment. Mais à quoi bon chercher le secours auprès d’un Dieu Tout-Puissant, qui soi-disant « avait choisi » les juifs et leur avait promis la Palestine et qui lui avait tourné le dos, à elle, à sa famille et à son peuple.

6
Vendredi 11 décembre
Siège national de la police israélienne, Jérusalem-Est.
Le quartier général de la police israélienne se trouvait à Tel-Aviv. Mais après la guerre israélienne de vol à main-armée des territoires, Israël avait fait une déclaration en déplaçant le siège à un nouveau site à Jérusalem-Est – un complexe de bâtiments gouvernementaux nommés après l’ancien premier ministre Kiryat Menachem Begin – situés entre Sheikh Jarrah au nord, le mont Scopus à l’est et la colline Ammunition à l’ouest. Le seul fait que cette année ait vu l’arrivée et le départ de trois commissaires généraux de police avait obligé Abe Goldman à faire une nouvelle visite au quartier général de la police pour discuter du maintien de l’ordre au Mont du Temple avec le dernier commissaire - hâtivement amené de Shin Bet – nommé récemment par le premier ministre et le ministère de la sécurité publique. Le nouveau commissaire était en fait plus efficace que loyal.
Goldman espérait que l’expérience précédente du nouveau commissaire avec l’agence de sécurité intérieure d’Israël permettrait de doubler les efforts du contrôle des troubles palestiniens sur le Mont. Connu sous son acronyme hébreu ‘Shabak’, Shin Bet était l’une des agences de sécurité la plus puissante du monde avec des antécédents historiques de groupes paramilitaires sionistes utilisant continuellement la violence contre les palestiniens avant la création d’Israël. L’agence est devenue depuis tristement célèbre pour la torture et l’assassinat de détenus palestiniens. Le Comité des Nations Unies contre la torture l’avait condamnée pour avoir utilisé illégalement des techniques violentes d’interrogatoire qui sont encore utilisées à ce jour.
Bien que la rencontre avec le commissaire dodu, moustachu et vêtu de kippa ait été cordiale, Goldman n’avait pas été impressionné par l’homme, qui au cours de son court mandat s’était montré controversé en faisant une distinction entre les pertes juives et les pertes palestiniennes avec l’affirmation absurde et manifestement motivée par le racisme que « Israël sanctifie la vie, nos ennemis sanctifient la mort. »
De plus, il avait pris la décision de dissimuler au public une recommandation des enquêteurs de la police selon laquelle l’épouse du premier ministre aurait dû être inculpée pour des irrégularités dans la gestion du ménage. Goldman voulait le rencontrer pour s’assurer que la surveillance stricte du Mont du Temple soit maintenue, au besoin de redoubler la protection des juifs visitant le site : une politique délibérée d’une présence juive croissante qui favoriserait l’objectif principal de la Fraternité Hiramique du troisième Temple.
Goldman avait créé la Confrérie, une cellule escroc secrète de la franc-maçonnerie pour éviter les sanctions. Bien que les membres maçonniques de cette cellule se consacrent exclusivement à l’accomplissement clandestin de la construction du Troisième Temple – comme décrit dans le Livre d’Ezéchiel – leur dévouement est basé sur des récits bibliques discutables tels expliqués dans le Livre des commandements par Maimonide – un éminent philosophe juif sépharade, astronome et l’un des érudits de la Torah et médecins le plus prolifique et influent – qui contient des détails sur le commandement et des instructions données par Dieu Lui-même au peuple juif le lendemain de Yom Kippour (Le jour des expiations) sur le Mont Sinaï : « Le Créateur a ordonné d’ériger une maison choisie pour Son service, où des offrandes sacrificielles seront amenées continuellement. Des processions et des pèlerinages festifs s’y dérouleront trois fois par an. »
L’ordre de construire le Temple fut reconnu comme l’un des 613 mitzvot (commandements) et une obligation judaïque à remplir. Les grands sages judaïques avaient soutenu que la reconstruction du Saint Temple respectant les dimensions, les caractéristiques et les attributs du Second Temple, était un commandement ferme et précis au peuple d’Israël. Ces commandements bibliques discutables et probablement frauduleux ne constituent cependant pas une justification suffisante pour l’approbation illégale et invariablement brutale et destructive des terres et des propriétés palestiniennes. Il semblerait que chaque fois que les anciens scribes juifs veuillent améliorer ou légitimer la nature et l’histoire du peuple juif et de leurs agissements, ils n’ont aucun scrupule à attribuer faussement la source de leurs revendications auto-grandissantes à Dieu Lui-même.
Il fut affirmé par exemple que Haram al-Sharif/Mont du Temple dans la Vieille ville de Jérusalem était le site le plus sacré du judaïsme, les juifs le désignant comme le Mont du Temple ou le Mont Moriah (Har HaMoriya). Pour les musulmans, c’était le troisième site le plus sacré après La Mecque et Médine et ils l’ont appelé Haram Al-Sharif (La Sanctuaire Noble) et la mosquée sous le nom de ‘Mosquée la plus éloignée’, également connue sous le nom d’Al-Aqsa et ‘Bayt al-Muqaddas’ en arabe. Les musulmans considèrent que l’enceinte d’Al-Aqasa était sacrée parce qu’on leur avait enseigné que la mosquée était la première Qibla – la direction vers laquelle les musulmans se dirigeaient pour la prière – dans l’histoire de l’islam et que c’était l’endroit d’où le prophète Mahomet avait fait son Voyage nocturne d’Isra et Miraj de La Mecque à Jérusalem avant son ascension au paradis. Le récit affirme qu’il avait voyagé sur un cheval ailé jusqu’à la ‘Mosquée la plus éloignée’ où il mena la prière devant d’autres prophètes, tels que Moïse, Abraham et Jésus, impliquant clairement sa prééminence sur tous les autres prophètes abrahamiques. Au paradis, il rencontra, fait rare mais brève, Dieu qui lui avait donné des instructions à transmettre aux fidèles musulmans.
La bible hébraïque et les récits judaïques affirment que l’enceinte d’Al-Aqsa était associé à trois montagnes bibliques dont leurs emplacements, bien qu’indéterminés, étaient d’une importance primordiale : le mont Moriah où l’engagement d’Isaac aurait eu lieu (Genèse 22) ; le mont Zion (2 Samuel 5 :7) où se trouvait la forteresse d’origine de la tribu des jébuséens (une tribu cananéenne) et la ‘Cité de David’ ; et le Mont du Temple où le Troisième Temple devait être érigé sur le même lieu présumé que celui du Premier Temple de Salomon à Jérusalem qui en hébreu était appelé Yerushalayim et Qods/Qadas en arabe.
Le Premier Temple aurait été construit par le roi Salomon – qui avait régné de 967 à 931 av. J.-C. – au cours d’un prétendu ‘Âge d’or’ lorsqu’Israël avait connu son apogée. Salomon était l’homme qui, après avoir demandé et obtenu la sagesse de Dieu (1 Rois 3 :11-12), avait pris le pouvoir en prenant sept cent femmes et trois cents concubines (1 Rois 11 :3). En dépit de sa responsabilité envers un si grand nombre de femmes, Salomon apparemment trouvait encore le temps et l’énergie d’écrire. On pense qu’il fut l’auteur de nombreuses littératures de sagesse caractérisées par des proverbes destinés à enseigner à la fois la divinité et la vertu. En réalité, il n’y a aucune preuve d’un ‘Âge d’or’, aucune preuve que les israélites étaient une grande nation, aucune preuve que de grandes villes avec des structures magnifiques aient existées.
Le personnage de Salomon, ou du dieu Soleil On, était la version israélite du dieu soleil égyptien, Ré d’Héliopolis. Malgré le peu d’écrits sur Salomon, il n’existe aucun document contemporain de son règne. La bible hébraïque affirmait que la construction du Temple de Salomon avait été réalisée avec l’aide du roi Hiram de Tyr (une partie de l’actuel Liban) qui avait fourni des matériaux de qualité, des artisans qualifiés et le légendaire architecte Hiram Abiff. Pour cette bienveillance, Salomon fut obligé de payer au roi Hiram un tribu annuel de 100 000 boisseaux de blé et 110 000 gallons d’huile d’olive pure (1 Rois 5 :11). A ce jour, cependant, aucune preuve archéologique du Temple de Salomon n’a été découverte et la seule référence actuelle prouvant son existence supposée vient de la bible hébraïque. Même les descriptions architecturales de ce Premier Temple manquent d’informations spécifiques et semblent avoir été dressées sur la base de caractéristiques combinées d’autres temples en Egypte, en Mésopotamie et en Phénicie.
L’emplacement actuel de Haram al-Sharif/Mont du Temple et de l’état d’Israël sont donc idéologiquement basés sur des récits de la bible hébraïque, sa traduction frauduleuse en grec se trouvant à la célèbre bibliothèque d’Alexandrie – par 70 scribes juifs engagés par le roi Ptolémée II, le monarque grec d’Égypte de l’époque – qui comprend le transfert des récits bibliques du nord du Yémen et de l’Arabie du sud à l’Égypte et la Palestine. Qades, comme mentionné dans la bible hébraïque, était l’une des 179 montagnes du Yémen – faisant du pays la région la plus montagneuse de la péninsule arabe – 80 kilomètres au sud de la ville moderne de Taïz qui n’a aucun lien avec Jérusalem.
Dans le récit de la sagesse de Salomon offerte par Dieu et de l’âge d’or, la bible raconte la légende de sa sagesse si répandue et que Bilqis la reine de Saba était venue à Jérusalem pour apprendre de ce grand homme (1 Rois 10 :2). Bilqis faisait partie d’une longue lignée de reines matriarcales de Saba qui régnaient sur toute la péninsule du Sinaï et qui avaient connues un véritable ‘âge d’or’ avec de fabuleuses richesses rassemblées de la Route à caravane servant de route principale pour le transport d’encens, de myrrhe, de gomme, d’or, de textiles, d’ivoire et d’épices essentielles pour les cérémonies religieuses et funéraires, ainsi que la préservation des denrées alimentaires. Il est peu probable que Bilqis se soit abaissée à faire ce voyage pour rendre hommage à un autre monarque.
La véracité de ces affirmations doit donc être jugée selon la prétendue exode juive d’Égypte, leur errance dans le désert pendant 40 ans et le lien de ces événements avec la réalité de l’Israël sioniste actuel. Pour commencer, l’idéologie sioniste fondamentale se préoccupe avant tout du mot hébreu historiquement connoté Aliyah (ascension), qui signifie voyager ou migrer vers le haut, où la terre promise d’Israël était censée se trouver. Il ne serait donc pas insensé de conclure, selon les preuves disponibles et les recherches scientifiques récentes, que ces migrateurs juifs n’étaient pas venus d’Égypte – conformément aux concoctions flagrantes de la bible hébraïque – mais de quelque part du sud du Levant, où l’Arabie ancienne et le Yémen se situaient.
En réalisant assidûment la chronique de la géographie de l’Arabie ancienne et du Yémen et en étudiant les historiens arabes classiques des six premiers siècles de l’islam, il était clair aux érudits que le théâtre actuel des récits bibliques israélites s’était déroulé dans ces lieux arabes avec leurs montagnes, leurs vallées et leurs tribus. Il n’est pas nécessaire d’être un érudit ou un chercheur brillant pour découvrir que dans ses premières références à l’Égypte, la bible hébraïque utilisait le nom ‘Mizraim’, un petit village insignifiant situé le long de l’ancienne route de caravanes en Arabie du sud d’où les récits israélites, comme ceux de Moïse, ont été développés.
Des recherches plus approfondies ont également révélé que les anciens israélites n’étaient pas un peuple ayant fui l’esclavage d’Égypte et erré dans le désert pendant 40 ans pour ensuite conquérir la terre promise. Le fait est que, tout comme l’Arabie moderne est d’une importance stratégique due à sa richesse en pétrole et en gaz naturel, l’Arabie ancienne était aussi importante en raison de son emplacement stratégique sur l’ancienne Route des caravanes de l’Inde, Yémen et la Corne de l’Afrique de l’Est en Irak, Égypte, la côte méditerranéenne et la Grèce. Ni la Route des caravanes ni l’ancienne route de la soie – qui étaient les principales routes commerciales du monde antique – ne se terminaient, ni traversaient la Palestine.
En raison de son importance pour les caravanes de chameaux qui voyageaient pendant des semaines et des mois à travers la péninsule arabe, la Route des caravanes exigeait une protection et des services, qui étaient fournis par les tribus arabes résidant sur la côte sud et occidentale. Ces tribus arabes récoltaient de grands profits en échange de nourriture, d’eau et d’autres biens indispensables aux commerçants ambulants. Cependant, toutes les tribus arabes ne se trouvaient pas à proximité de la Route des caravanes, certaines tribus habitaient la région montagneuse du nord du Yémen où elles avaient beaucoup de difficultés à subvenir à leurs besoins. Par conséquent, ces tribus moins fortunées – dont les israélites – furent obligées d’attaquer fréquemment les caravaniers et de leur voler leurs précieuses cargaisons. De plus, la Route des caravanes avait également une valeur stratégique si importante pour les égyptiens à l’ouest et les assyriens et les babyloniens à l’est, que le contrôle de l’Arabie était devenu indispensable. L’Arabie était alors devenue la cible de la plupart des campagnes militaires égyptiennes et assyriennes.
Outre le doute sur l’origine des israélites, il y avait également des preuves – que de nombreuses personnes continuent à refuser obstinément de croire – que le Dieu israélite, YHWH, avait une conjointe alors que la religion israélite primitive adoptait uniquement le concept de monothéisme pendant la période de déclin de la monarchie israélite et pas tel revendiqué sur le Mont Sinaï. Ce fut une conséquence de l’historique peu flatteuse des anciens israélites qui a poussé les scribes hébreux à écrire une histoire qui prêterait l’autorité divine à un peuple désespéré pour une identité ethnique et une terre propre. Les chercheurs scientifiques dans les domaines interdépendants de la bible, de l’archéologie et de l’histoire du peuple juif ont maintenant convenu que la réalité relative à l’émergence des juifs en tant que peuple en Palestine est contraire au récit concocté, mais néanmoins le discours dominant d’Israël est d’essayer de renforcer ses croyances en exploitant l’archéologie pour dénier le peuple autochtone palestinien de son histoire et la remplacer par la leur.
L’archéologie en Palestine n’a commencé à se développer qu’à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, parallèlement à l’archéologie des cultures, telles que celles de l’Égypte, de la Mésopotamie, la Grèce et Rome. De nombreux archéologues – qui fouillaient pour avoir des preuves monumentales du passé au nom des principaux musées de Berlin, Londres et Paris – avaient tendance à malhonnêtement connecter et utiliser les découvertes archéologiques comme justification aux mythes bibliques.
Les conditions de l’ancienne Palestine n’ayant jamais favorisé l’émergence de vastes royaumes avec des palais, des sanctuaires et des temples impressionnants comme ceux découverts en Égypte et en Mésopotamie, les initiatives de musées n’en furent jamais passionnées. Les motifs religieux étaient les seuls à s’intéresser à la Palestine dans le seul but de prouver ses liens aux Saintes écritures.
Les fouilles avaient débuté à Jéricho et à Shechem (Naplouse) où des chercheurs bibliques espéraient trouver des vestiges des villes mentionnées dans la bible. Cette recherche archéologique fut éperonnée par les efforts d’un américain, William Albright (1891-1971) – un archéologue, érudit biblique, philologue et expert en céramique – dont l’approche stipulée était d’utiliser l’archéologie comme principal moyen scientifique pour réfuter les revendications critiques contre la véracité historique des récits bibliques, y compris ceux de l’école allemande de Wellhausen dont la critique de la Bible avançait l’idée que cela constituait un danger à la communauté juive allemande.
Cette école de la critique biblique – dont Julius Wellhausen était le principal représentant et qui fut créée pendant la seconde moitié du 19ème siècle – avait contesté l’historicité des récits bibliques et avait soutenu qu’ils avaient été délibérément conçus pendant l’exil babylonien. Les érudits de la bible, et particulièrement ceux d’Allemagne, affirmaient que l’histoire hébraïque était une série continue d’événements débutant à l’époque d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; que le séjour en Égypte, la servitude et l’exode, la conquête de la terre et les colonies des tribus d’Israël n’étaient rien de plus qu’une reconstruction des événements d’un programme théologique pour un but précis.
D’un autre côté, Albright était d’avis que la bible était un document historique qui, malgré les multitudes étapes rédactionnelles et de traduction, était toujours un reflet fiable de la réalité antique. Il était certain, à un degré presque fanatique, que les fouilles des vestiges anciens de la Palestine fourniraient une preuve concrète de l’histoire juive sur cette terre. Par conséquent, l’archéologie biblique, qui avait suivi les traces d’Albright et de ses disciples, avait résulté à une série de fouilles élargies en respectant les écrits bibliques (monticules), y compris à Ai, une ville royale cananéenne qui selon le livre de Josué dans la bible hébraïque fut conquise par les israélites lors de la seconde tentative ; à Beil She’an, dont les ruines sont devenues le parc national de Beit She’an ; à Beil Shemesh, où la ville moderne israélite de Beit Shemesh fut fondée en 1950 ; à Gezer, anciennement une ville-état cananéenne au pied des montagnes de Judée ; à Gibeon, une ville cananéenne au nord de Jérusalem conquise par Josué ; à Jéricho, en Cisjordanie et maintenant sous occupation israélienne depuis 1967 ; à Tel Hazor, le site de l’ancienne Hazor située au nord de la mer de Galilée ; à Tel Lachish, aujourd’hui un site archéologique et un parc national israélien ; à Tel Megiddo, qui avec son importance historique exagérée est devenue le parc national de Megiddo comme site protégé du patrimoine mondial ; et Jérusalem, que les juifs revendiquent aujourd’hui comme étant la capitale éternelle d’Israël. Ainsi en adoptant avec enthousiasme une vision biblique des fouilles, les archéologues ont réussi à faire en sorte que chaque nouvelle découverte contribue d’une manière ou d’une autre au puzzle biblique du passé, y compris l’ère patriarcale d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Genèse 12-50).
Cette approche pas très honnête de l’archéologie a inévitablement amené une situation où la profusion de découvertes archéologiques – plutôt que de justifier les récits bibliques – servait plutôt à discréditer leur crédibilité en créant des anomalies inexplicables. Les chercheurs, par exemple, ont eu des difficultés à s’entendre sur la période archéologique correspondant à l’âge patriarcal, n’étaient pas d’accord sur l’ère d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, ni sur l’époque où le Tombeau des patriarches à Hébron fut acheté pour servir de sépulture aux patriarches et aux matriarches.
Selon la chronologie biblique, Salomon avait construit le Premier Temple environ 480 ans après l’exode d’Égypte (1 Rois 6 :1) auquel il a fallu ajouter 430 ans supplémentaires de vie en Égypte (Exode 12 :40). Cependant, aucune preuve n’existe à ce jour. Dans les années 1960, Albright suggéra que les errances devaient être attribuées à l’Âge de bronze (22ème – 20ème siècles av. J.-C.), mais Benjamin Mazar – autorité de la branche israélienne de l’archéologie biblique – avait proposé que le passé historique de l’ère patriarcale devrait dater du 11ème siècle av. J.-C. ‘la période d’implantation’. Ces propositions ont été rejetées par d’autres érudits, qui considéraient l’historicité des récits comme étant des légendes ancestrales racontées au temps du Royaume de Judée.
Quant à l’Exode d’Égypte, les errances dans le désert et le récit du mont Sinaï, aucun document égyptien ne confirmaient ces affirmations. Si des juifs avaient été expulsés de l’Égypte ancienne, il était très peu probable que le nombre d’expulsés ait été le nombre revendiqué par les scribes juifs. Un événement aussi important– 600 000 personnes à l’époque auraient représentées au moins un quart de la population égyptienne – aurait été sans aucun doute enregistré avec diligence ou au moins mentionné. De nombreux documents égyptiens mentionnent cependant la coutume des bergers nomades qui sont arrivés en Égypte pour camper sur le delta du Nil pendant les périodes de sécheresse et de pénurie de nourriture. Bien que de telles incursions inoffensives sur une période de plusieurs siècles fussent fréquentes, pourquoi n’auraient-ils pas rapporté des événements aussi exceptionnels.
De plus, les chercheurs se sont constamment efforcés à essayer de localiser le mont Sinaï et les campements désertiques des tribus nomades. Mais malgré leur acharnement, pas un seul site correspondant au récit biblique n’a été découvert. Les principaux événements historiques d’Israël n’ayant pas été prouvés par des découvertes archéologiques ou des documents non-bibliques, la plupart des historiens sont d’avis que le séjour en Égypte et les événements de l’exode pourraient avoir touché un nombre négligeable de familles nomades, dont l’histoire fut embellie pour répondre aux besoins d’une idéologie nationaliste.
Même le récit historiquement important sur la façon dont la terre de Canaan fut conquise par les israélites est contesté en raison des difficultés rencontrées à découvrir des preuves archéologiques pour soutenir cette affirmation biblique. Des fouilles de différentes expéditions à Jéricho et à Ai – des villes dont la conquête est concisément détaillée dans le Livre de Josué – n’ont abouti à rien qu’à la conclusion que pendant la période convenue pour la conquête à la fin du 13ème siècle av. J.-C., il n’y avait aucune ville aux deux endroits mentionnés et certainement pas de murs qui auraient pu ‘dégringoler’. Par manque de preuves, une variété d’explications peu convaincantes ont été offertes, y compris la suggestion que les murs de Jéricho avaient été emportés par la pluie.
Il y a presque un demi-siècle, les érudits bibliques avaient proposé l’idée que les récits de la conquête ne devraient être considérés que comme des légendes mythiques, car la découverte de plus en plus de sites avait prouvé que les endroits en question ont à différents moments tout simplement disparu ou ont été abandonnés. Il fut donc finalement conclu qu’il n’existait aucune preuve factuelle pour soutenir le récit biblique d’une conquête par les tribus israélites dans une campagne militaire dirigée par Josué.
Alors que le récit biblique exagère l’étendue – « grandes villes avec des murs célestes » (Deutéronome 9 :1) – des fortifications de la ville cananéenne conquise par les israélites, la réalité était tout autre sur les sites de fouilles où l’on a découvert que quelques vestiges d’habitations non-fortifiées en petit nombre qui pourraient difficilement être considérés comme des villes. Il était donc évident que la culture urbaine palestinienne de la fin du 13ème siècle av. J.-C. s’était désintégrée sur une période de plusieurs centaines d’années plutôt que d’être le résultat de la conquête militaire par les israélites.
De plus, soit les auteurs des descriptions bibliques ne connaissaient pas, soit ils ignoraient délibérément la réalité géopolitique de la Palestine. En effet, la Palestine fut soumise à la domination égyptienne jusqu’au milieu du 12ème siècle av. J.-C. Les centres administratifs égyptiens étaient situés à Gaza, à Japho (Jaffa) et à Beit She’an prouvés par de nombreux sites égyptiens sur les deux berges du Jourdain. Le récit biblique omet de mentionner cette présence égyptienne. Il est bien évident que les scribes ignoraient ou avaient délibérément omis une importante réalité historique des découvertes archéologiques prouvant que le scénario biblique des « grandes » villes cananéennes, des fortifications imprenables avec des « murs très hauts » et l’héroïsme de quelques conquérants israélites aidés par Dieu contre les cananéens plus nombreux, étaient toutes des reconstructions théologiques dépourvues de fondements factuels.
Même l’émergence progressive des israélites en tant que peuple était sujette au doute et au débat, car il n’y avait aucune preuve d’une conquête militaire spectaculaire de villes fortifiées, ni de preuves de l’identité réelle des israélites. Cependant les découvertes archéologiques ont indiqué qu’à partir de 1200 av. J.-C., identifiée à la période de ‘peuplement’, des centaines de petites colonies se sont installées dans la région centrale des collines où les agriculteurs travaillaient la terre et élevaient des moutons. Comme il avait déjà été établi que ces colons n’étaient pas venu d’Égypte, on proposa donc – dû aux tombes découvertes dans la région des collines – qu’ils étaient des bergers pastoraux qui avaient erré dans la région se livrant à une économie de troc avec les habitants de la vallée en échangeant de la viande contre des céréales. Avec la désintégration progressive des systèmes urbains et agricoles, ces bergers furent forcés de produire leurs propres céréales en créant de petites colonies permanentes.
‘Israël’ fut mentionnée dans un seul document datant du 1208 av. J.-C., la période du roi Mérenptah, qui avait déclaré « Canaan est pillé avec tous les maux, Ascalon est pris, Gezer est saisi, Yenoam est devenue comme si elle n’avait jamais existé, Israël est désolée, sa semence ne l’est pas. » En faisant référence au pays sous son nom cananéen et mentionnant plusieurs villes du royaume, Mérenptah avait fourni la preuve que le terme d’ « Israël » fut donné à l’un des groupes de population résidant dans la région centrale de collines de Canaan vers la fin de l’Âge de bronze, où le royaume d’Israël devait être établi plus tard.
L’archéologie a également joué un rôle en apportant un changement dans la reconstruction de la réalité de la période ‘monarchie unifiée’ de David et Salomon que la bible décrit comme étant le sommet du pouvoir économique, militaire et politique des anciens israélites avec les conquêtes de David suivies par le règne de Salomon en créant un empire s’étendant de Gaza à l’Euphrate. « Il dominait sur tout le pays de l’autre côté du fleuve, depuis Thiphsach jusqu’à Gaza, sur tous les rois de l’autre côté du fleuve. » (1 Rois 4 :24). Les découvertes archéologiques sur de nombreux sites, cependant, prouvent que les bâtiments imposants et les magnifiques monuments attribués à cette époque n’étaient rien de plus que des structures fonctionnelles et banales.
Parmi les trois villes mentionnées ayant été des constructions extraordinaires réalisées par Salomon, Gezer s’est avérée être seulement une citadelle couvrant une petite parcelle de terre entourée de mur en casemate, de deux murs parallèles avec un espace vide au centre. La ville au-dessus de Hazor n’était que partiellement fortifiée – environ 7,5 acres sur un total de 135 acres – et fut érigée à l’Âge de bronze. Quant à Megiddo, elle ne couvrait qu’une petite parcelle de huttes et non de bâtiments, sans aucune preuve de mur fortifié.
D’autres contradictions également émergent à la suite des fouilles à Jérusalem – la prétendue capitale de la monarchie unifiée – où de vastes fouilles au cours des 150 dernières années ont révélé des vestiges impressionnants de villes vers le milieu de l’Âge de bronze et l’Âge de fer II (la période du Royaume de Judée). En dehors de quelques fragments de poteries, aucun prestige de bâtiments de la période de la monarchie unifiée n’a été découvert. Compte-tenu de l’existence des vestiges conservés des périodes antérieures et postérieures, on pourrait conclure que Jérusalem à l’époque de David et de Salomon n’était qu’une petite ville avec au maximum une petite citadelle pour le souverain, mais certainement pas la capitale d’un empire impressionnant tel décrit dans la bible.
Comme ils étaient évidemment conscients du mur de Jérusalem du 8ème siècle et de sa culture, dont les prestiges avaient été découverts dans différentes parties de la ville, les auteurs bibliques ont donc transféré ce scénario à l’époque de la monarchie unifiée. On peut supposer que le statut le plus proéminent de Jérusalem fut acquis suite à la destruction de sa rivale, Samaria, qui fut assiégée pendant trois ans par l’assyrien Sargon II avant de finalement se rendre en 722 av. J.-C.
Outre les doutes justifiés sur les détails historiques et politiques du récit biblique, des questions sur les doctrines et le culte des israélites ont également été soulevées y compris la date à laquelle le monothéisme a été adopté par les royaumes d’Israël et de Judée. Par exemple, à Kuntillet Ajrud dans la partie sud-ouest de la région Néguev et à Khirbet el-Kôm au piémont de Judée, des inscriptions hébraïques ont été découvertes mentionnant ‘YHWH et son Ashera’, ‘YHWH Shomron et son Ashera,’ ‘YHWH Teman et son épouse Ashera’. Les auteurs étaient évidemment familiers avec le couple de dieux YHWB et son épouse Ashera, et ils envoyèrent des bénédictions au nom du couple. Ces inscriptions du 8ème siècle av. J.-C. suggèrent la possibilité que le monothéisme en tant que religion d’état était en réalité une innovation de l’ère du Royaume de Judée suite à la destruction du Royaume d’Israël.
Les découvertes archéologiques s’étaient révélées être cohérentes avec les conclusions de l’école critique des études bibliques selon lesquelles David et Salomon auraient pu être des chefs tribaux du royaume régnant sur des petites zones dont Hébron et Jérusalem, prouvant qu’ils n’étaient pas seulement des royaumes séparés et indépendants mais parfois même des adversaires. Par conséquent, le récit colmaté de la monarchie unifiée est une concoction historique imaginaire écrite au plus tôt à l’époque du Royaume de Judée dont le nom est toujours un mystère. Ce qui était étonnant dans tout cela était le fait qu’un état-nation du peuple juif – y compris le très intelligent Abe Goldman – citait des erreurs bibliques flagrantes comme justification à son appropriation illégale et violente des terres, des biens et des ressources palestiniens.
Tunnels du Mur occidental, Jérusalem-Est, Territoires occupés palestiniens
Yaakov Katzir était un juif ashkénaze de Russie, qui au sens strict du terme n’était pas un sémite. La recherche minutieuse et impartiale avait en effet révélé que le mot ‘sémite’ n’avait aucun rapport avec un groupe religieux ou ethnique particulier mais avec un groupe à langues sémitiques, y compris l’amharique (parlé par les éthiopiens et les érythréens sur les terres anciennes d’Abyssinie), l’arabe (parlé par les arabes et autres pays musulmans étant la langue du Coran), l’araméen (parlé principalement par les chrétiens d’Irak, certains catholiques et chrétiens maronites), l’hébreu (parlé par les israéliens, certains juifs et autres en dehors d’Israël) et le syriaque (parlé par différentes parties de la Syrie et du Moyen-Orient).
Les experts linguistiques soulignent également qu’Abraham, le père des arabes et des juifs, ne parlait pas hébreu, mais l’araméen qui était la langue de la terre. Les juifs authentiquement génétiques venaient d’Espagne, du Portugal, de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient et étaient connus sous le nom de ‘Séfarades’, un mot dérivé de l’hébreu ‘Sepharad’ qui se rapporte à l’Espagne. Les juifs séfarades, à cause de leur familiarité avec leur propre histoire et la véritable signification du mot ‘sémite’, ont tendance à éviter le terme ‘antisémitisme’ car il est fondamentalement absurde. Alternativement, les juifs ashkénazes profitant de la loi israélienne du retour – la législation israélienne adoptée le 5 juillet 1950 donnant aux juifs le droit au retour, le droit de vivre en Israël et le droit d’obtenir la citoyenneté israélienne – n’ont aucun lien avec la Palestine tel observé par H. G. Wells dans son Outline of History (Un aperçu de l’histoire) : « Il est très probable que la plus grande partie des ancêtres des juifs n’ait ‘jamais’ vécu en Palestine, ce qui en témoigne la prépondérance de l’affirmation historique sur les faits. »
Même l’hypothèse de longue date que les juifs ashkénazes descendaient des khazars – un royaume multi-ethnique qui comprenait les iraniens, les turcs, les slaves et les circassiens qui se seraient convertis au judaïsme par ordre de leur roi – fut discréditée par des études prouvant une lignée maternelle largement dérivée de l’Europe. Selon de nouvelles preuves provenant d’une étude récente d’ADN mitochondrial – transmis exclusivement de la mère à l’enfant – les juifs ashkénazes descendaient de femmes européennes préhistoriques sans aucun rapport avec les anciennes tribus d’Israël. Cela contredit également l’idée persistante que les juifs européens étaient pour la plupart des descendants de personnes ayant quitté Israël et le Moyen-Orient il y a environ 2000 ans.
Sous le titre de ‘Une brève histoire des termes pour les juifs’ dans l’Almanach juif de 1980, une déclaration a été faite que : « à proprement parler, il est incorrect d’appeler un ancien israélite, un ‘juif’ ou d’appeler un juif contemporain, un israélite ou un hébreu. » Cependant, en 1970, Israël a étendu le droit de retour, d’entrée et de colonisation pour introduire des personnes d’ascendance juive avec leurs épouses en continuant à expulser de force et à persécuter les indigènes palestiniens. Ces derniers n’ont aucun droit de résidents dans les camps de réfugiés qui ne sont plus ou moins que des camps de concentration.
Les réunions de la Fraternité hiramique du Troisième Temple étant organisées au troisième lundi de chaque mois, Yaakov Katzir fut autorisé à visiter les tunnels du Mur Occidental – le plus grand projet archéologique-touristique de la Vieille Ville – le vendredi précédent pour qu’il puisse fournir à ses collègues un rapport sur le progrès des fouilles en cours depuis 1969. La prochaine réunion de la Fraternité était d’une importance particulière, car un invité d’honneur du Conseil sanhédrin serait présent. Le sanhédrin récemment établi – qui était le conseil suprême ou la cour de l’ancien Israël – se composait d’anciens (juges) dont la dernière décision d’engagement à une époque lointaine semblait avoir été prise en 358 avec l’adoption du calendrier hébreu.
Katzir n’était cependant intéressé que par une fouille particulière qui se déroulait dans le plus grand secret. En conséquence, les tunnels du Mur Occidental étant ouverts aux visiteurs du dimanche au jeudi de sept heures du matin à six heures le soir et vendredi jusqu’à midi, certaines tâches de cette fouille secrète et illégale n’étaient possibles qu’après la fermeture du vendredi et durant toute la journée du samedi, le sabbat juif. Katzir arrivait toujours avant l’heure de la fermeture et se mêlait à l’équipe de creuseurs assermentés, qui étaient censés être des employés de la Western Wall Heritage Foundation.
Les travaux sur cette excavation ont été lancés environ un an et demi plus tôt avec la construction d’une trappe à technologie de pointe avec un conduit creusé verticalement pour la rendre invisible. La trappe était située juste en face de la Porte des Marchands de coton – construite en même temps que le marché au XIVème siècle par l’émir Mamelouke Tankiz – et en ligne avec le Dôme du Rocher. Le conduit vertical de neuf pieds était équipé d’une échelle en aluminium menant à une pièce carrée de 20 pieds qui servait de débarras d’où le creusement du tunnel avait été fait. L’évacuation des matériaux excavés et l’entrée des tôles en acier galvanisé, des tuyaux et de seuils de boue pour consolider le toit du tunnel, présentaient un problème. Des stratagèmes et des précautions compliqués devaient être pris pour éviter d’attirer l’attention ou la suspicion.
Le tunnel conduisait vers l’emplacement présumé du Puits des âmes qui, selon la croyance de certains toujours à prouver, contenait l’Arche de l’Alliance mythique contenant les originaux des tablettes des Dix Commandements que Dieu aurait donnés à Moïse sur le mont Sinaï lorsque les anciens israélites erraient dans le désert. Le mot Ark était l’origine du mot moderne Arche et dérivé du mot Arca en latin signifiant une boîte, un coffre ou une caisse. Les objets cachés dans ces conteneurs étaient considérés comme être arcane, et toute chose de profondément mystérieuse était un arcanum comme en alchimie et dans le Tarot (de l’italien Tarocchi). Un entrepôt pour la conservation des documents était une archive, les objets de l’antiquité étant archaïque. Par conséquent, l’excavation et l’étude des objets archaïques étaient appelés archéologie.
Une certaine confusion biblique tournait autour de ces tablettes : par exemple, dans Exode 40 : 20 il est dit qu’ « Il prit le témoignage, et le plaça dans l’arche ; il mit les barres à l’arche, et il posa le propitiatoire au-dessus de l’arche. » tandis que la référence réelle aux Commandements vient d’une rétrospective ultérieure dans le Deutéronome. C’est apparemment à ce moment-là, avant que les israélites emmènent l’Arche en Jordanie, que Moïse leur avait rappelé sa grande puissance et les événements antérieurs sur le mont Horeb. Il rappela comment les tablettes en pierre, écrites du doigt de Dieu, étaient celles qu’il avait jetées à terre et brisées devant leurs yeux. Il raconta ensuite comment il reçut l’ordre de tailler deux autres tablettes – sur lesquelles devaient être inscrit ce qui ne l’avait pas été sur les premières tablettes – et que c’était ces tablettes qu’il avait placé dans l’Arche.
L’affirmation que les tablettes en pierre d’origine sur lesquelles Dieu avait écrit n’avaient pas été en fait placées dans l’Arche était naturellement la cause d’une consternation, parce que le récit de l’Arche était basé sur cette même hypothèse que les érudits judaïques reconnaissaient être suspects. Pour résoudre ce problème, un compromis fut approuvé au Moyen-âge par les théologiens concluant l’existence de deux Arches : une que Béséléel avait construite (Exode 31) et sa réplique contenant les tablettes brisées par Moïse. Il fut néanmoins souligné que c’était l’Arche d’origine de Béséléel qui avait fini dans le Temple de Salomon. Le sort de la réplique contenant les Commandements était devenu un problème que les historiens juifs avaient religieusement évité d’aborder et avaient laissé le travail d’exploration de la fable à une fraternité chrétienne éthiopienne.
L’une des nombreuses idées fausses est que Moïse ait écrit le Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome), alors que les savants savaient qu’ils avaient été écrits par des scribes à Jérusalem à différentes époques, probablement à la fin de la période postexilique – entre la fin de l’exil juif à Babylone en 538 av. J.- C. et le 1er siècle – dans le but de concocter une histoire mythique pour une nation hébraïque basée sur les coutumes, les déclarations et les légendes d’autres nations. Environ 700 ans après la mort de Moïse, le Deutéronome fut écrit d’une manière qui suggérait que les mots étaient sortis directement de la bouche de Moïse. Ce fut également le cas de l’Exode, faisant partie de la création du folklore qui justifierait l’invasion des israélite tirée du récit cananéen en alléguant la volonté de Dieu lorsque Moïse a déclaré soi-disant « lorsque l’Eternel, ton Dieu, te les auras livrées et que tu les auras battues, tu les dévoueras par interdit, tu ne traiteras point d’alliance avec elles, et tu ne leur feras point grâce. » (Deutéronome 7 :2). « Car tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, comme l’Eternel, ton Dieu, te l’a ordonné. » (Deutéronome 20 :17) ; « l’Eternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi, il détruira ces nations devant toi, et tu t’en rendras maître. Josué marchera aussi devant toi, comme l’Eternel l’a dit. » (Deutéronome 31 :3) Aujourd’hui au 21ème siècle, le peuple palestinien se trouve encore dépossédé de ses terres, privé de sa culture et ethniquement nettoyé avec une impunité arrogante, conformément aux concoctions artificielles des anciens scribes hébreux.
Le consensus de l’opinion savante est que ces récits provenaient de quatre sources différentes, combinées sur une période de temps pour produire les cinq premiers livres de la bible sous forme de composé. Les sources étaient mentionnées comme J, la source Jahwiste (de la translittération allemande de l’hébreu de YHWH) ; E, la source Elohiste ; P, la source de prêtre ; et D, la source deutéronomiste. Par conséquent, le Pentateuque (que les juifs appellent la Torah) fut composé de documents provenant de six siècles de folklore combinés pour produire un récit imaginable de la création du monde par Dieu et de sa relation aux hommes en général et en particulier avec les juifs.
Une contradiction apparente indélébile existait au sujet du sanctuaire transportable de l’Arche. Les détails de description du Tabernacle de la Congrégation dans le Pentateuque de prêtre (‘P’) sont tout-à-fait différents de la description beaucoup plus simple de l’Elohist (‘E’) disant que « Moïse prit la tente et la dressa hors du camp, à quelque distance ; il l’appela tente d’assignation ; et tous ceux qui consultaient l’Eternel allaient vers la tente d’assignation, qui était hors du camp. » (Exode 33 :7). La description du prêtre décrivant un magnifique Tabernacle situé au milieu du camp avec des préposés et des gardiens lévites est entièrement en contraste avec la description de l’Exode. Cette version du Tabernacle – qui par la suite fut considérée comme celle reproduite dans le Temple de Salomon – avait de lourds murs en planches drapés de peaux épaisses de lin et de chèvre et pourvu d’un autel, de meubles, de tentures, d’anneaux et autres ornements. Un sanctuaire difficile à transporter contrairement à la simplicité de la tente sanctuaire d’Elohim.
Il convient également de noter qu’à la période évangélique du premier siècle, il n’y avait pas encore aucun texte juif disponible mais uniquement une série de textes écrits par différentes personnes, comme le prouve la découverte de parchemins dans la cave de Qumrân située environ à deux kilomètres à l’intérieur des terres de la rive nord-ouest de la mer Morte. Ces parchemins étaient destinés à être utilisés dans les synagogues plutôt que d’être mis à la disposition du grand public. Le premier ensemble de textes composés reconnus comme étant la bible hébraïque n’a existé qu’après la chute de Jérusalem sous les romains en l’an 70 avec la composition de l’Ancien Testament écrit dans un style hébreu utilisant uniquement des consonnes. Une traduction en grecque fut alors réalisée – appelée le Septante (du latin septuaginta : soixante-dix) parce que soixante-douze savants ont été responsables de sa traduction – pour répondre au nombre croissant de juifs hellénistes parlant grec. Au cours du quatrième siècle, St Jérôme avait réalisé une traduction en Latin, appelée la Vulgate, qui fut ensuite utilisée par le christianisme. Malheureusement, une recherche impartiale avait suggéré fortement que la traduction grecque du Septuaginta des récits hébreux – en réalité non mérités d’être appelés la bible – était plutôt une falsification grossière, une tromperie pernicieuse qui a continué à laver le cerveau des foules crédules et à affecter de manière néfaste le destin de l’humanité.
Vers l’an 900, les savants juifs connus sous le nom de Massorètes – pour avoir ajouté la Massorah, une série de notes traditionnelles au texte – ont produit à partir du vieux texte hébreu une nouvelle forme connue sous le nom de Codex Petropolitanus. Donc indépendamment du texte massorétique, la Vulgate latine, la version anglaise et les autres traductions datent toutes de notre ère et ont subi des ajustements de traduction et d’interprétation par des scribes engagés à fournir un récit – même si cela nécessitait à étirer la vérité – qui servirait de conviction religieuse commune pour l’unification d’un peuple désespéré d’établir et de préserver une identité unique face à l’oppression discriminatoire. Il est également important de reconnaître que les références historiques à l’Arche dans le livre de l’Exode et dans la majeure partie de l’Ancien Testament étaient fréquentes et comprenait des récits de son rôle central dans la conquête de Canaan par les israélites, de son pouvoir manifeste à tuer sans prévenir tous ceux qui désobéissaient aux règles et de la furie de son pouvoir déchaîné à provoquer des tumeurs à l’échelle pandémique.
Depuis lors, les historiens et les savants ont conjecturé que l’Arche aurait été emportée et détruite, intentionnellement cachée sous le Mont du Temple, retirée de Jérusalem avant l’invasion babylonienne, emmenée en Ethiopie par le prince éthiopien Ménélik I le fils supposé du roi Salomon et de la reine Saba, relocalisée par les prêtres juifs sous le règne de Manassé ou tout simplement élevée miraculeusement par une intervention divine. Bien que la dernière allusion connue pour l’Arche dans le Temple date de 701 av. J.-C., lorsque le roi assyrien Sennachérib encercla les forces d’Ezéchias à Jérusalem, l’existence et la destruction ou le déplacement du Temple reste toujours un sujet à débattre.
Malgré l’incertitude de l’existence réelle du Puits des âmes – ou même de l’Arche de l’alliance – son emplacement était supposé être au Haram al-Sharif/Mont du Temple en dessous d’une grotte naturelle sous la roche qu’Abraham avait préparé pour sacrifier son fils Isaac selon les juifs et d’où Mahomet est monté au ciel selon les musulmans. En tapant sur le sol de la grotte, un mystérieux son retentissait. Les explorateurs britanniques du XIXème siècle, Charles Wilson et Sir Charles Warren, pensaient que l’écho était dû à une petite fissure sous le sol et n’avaient jamais réussi à prouver ou à affirmer l’existence de cette pièce.
Bien qu’il n’y ait jamais eu d’exploration archéologique officielle organisée au Haram al-Sharif/Mont du Temple – qui est sous le contrôle de la fondation religieuse musulmane de Waqf – on sait qu’il est criblé d’un réseau de près de quarante-cinq citernes, pièces, tunnels et caves. Shimon Gibson, associé principal de l’institut W.F. Albright de recherche archéologique à Jérusalem, qui avec son collègue David Jacobson a écrit une analyse définitive – Sous le Mont du Temple à Jérusalem : un recueil sur les citernes, les pièces souterraines et les conduits de Haram al-Sharif – déclare que « depuis le 19ème siècle, aucun occidental n’a été autorisé à accéder aux pièces souterraines du Mont du Temple… j’aurais voulu me déguiser moi-même en ouvrier local du Waqf et m’infiltrer dans ces sites, mais je n’ai souhaiterais pas courir le risque de créer un incident international. » Prendre ce risque n’était plus un problème aux israéliens.
Selon les récits bibliques, l’Arche – qui fut conçue en bois de shittah (Acacia) couvert d’or connu par les anciens égyptiens, l’Arbre de Vie étant très important dans la médecine traditionnelle dû à sa contenance d’alcaloïdes psychoactifs (hallucinogènes) – avait été cachée dans une pièce sous le Haram al-Sharif/Mont du Temple. Si c’était le cas, alors il est peu probable qu’elle ait survécu aux conditions défavorables et à l’humidité. C’était l’opinion de Shimon Gibson que « l’Arche serait probablement désintégrée. Sauf, bien sûr, si elle avait des propriétés sacrées. Mais moi, en tant qu’archéologue, je ne peux pas parler des propriétés sacrées théoriques d’une boîte en bois. » Même si c’était le cas, alors il y aurait sûrement encore des restes de l’or qui couvrait l’Arche ou du pot en or qui contenait la manne, le ‘pain du désert’ que Dieu avait offert aux 600 000 enfants d’Israël lorsqu’ils avaient quitté l’Égypte pour la Terre Promise.
Pour Yaakov Katzir, la découverte du Puits des Âmes ou de toute autre pièce sous le Mont du Temple justifierait son enthousiasme fanatique pour l’engagement de la Fraternité Hiramique à la construction d’un Troisième Temple, justifierait la croyance en son idéologie de suprématie raciale juive inculquée par son éducation et son service militaire, et enflammerait sa ferveur nationaliste juive et sa haine pour les non-juifs en exploitant l’Holocauste comme justification à la violence et à la discrimination contre les palestiniens, les migrants africains et même les éthiopiens juifs. La conscience de Yaakov n’était en fait nullement troublée par la violence actuelle raciste israélienne contre les juifs éthiopiens qui prétendaient posséder l’Arche de l’alliance en Éthiopie. Il se moquait d’eux avec véhémence en disant « des absurdités de nègres qu’ils devraient reprendre avec eux en Afrique. »
La tradition éthiopienne soutenait que l’Arche de l’Alliance avait été préservée dans l’ancienne ville sainte d’Axoum. L’Arche aurait été apparemment conservée pendant des siècles dans l’église de Marie de Sion, où l’empereur Iyase l’aurait vu et lui aurait parlé en 1691. Actuellement, l’Arche est prétendument conservée dans la Chapelle de la Tablette, construite à côté de l’église sous le règne du dernier empereur Hailé Sélassié. On dit qu’elle fut confiée à un seul gardien qui brûlait de l’encens et récitait le Livre biblique des Psaumes devant l’Arche. Personne – y compris les rois et les évêques – n’était autorisé à s’approcher de l’Arche en dehors du gardien qui n’était pas uniquement un moine, mais également un vierge au service de l’Arche jusqu’au jour où il nomme son successeur à l’approche de sa mort.
Le récit classique de l’Arche d’Éthiopie provient d’une épopée médiévale, La Gloire des Rois (Kebra Nagast), écrite en langue geez éthiopienne. Elle décrit comment la reine de Saba Bilqis en entendant parler de l’immense sagesse du roi Salomon s’était rendue à Jérusalem pour acquérir plus de connaissances et de sagesse pour mieux gouverner son peuple. Impressionné par sa beauté et son intelligence, Salomon se mit à désirer à avoir un enfant d’elle : un désir non motivé par la convoitise, mais par une aspiration apparemment généreuse pour remplir la terre de fils qui serviraient le Dieu d’Israël. On prétendit que Bilqis eut un fils, qui à l’âge adulte sortit d’Éthiopie pour rendre visite à son père à Jérusalem. Après avoir nommé son fils roi d’Éthiopie, Salomon donna l’ordre aux anciens d’Israël d’envoyer leurs propres fils en Éthiopie pour servir en tant que conseillers. Tristes de ne plus jamais voir Jérusalem et son Temple, les jeunes israélites décidèrent d’emmener l’Arche avec eux. Le récit de La Gloire des Rois affirme que c’était en fait l’Arche, elle-même, qui avait décidé de quitter Jérusalem parce que les juifs avaient cessé de pratiquer la foi qui leur avait été révélée par Dieu.
Une version alternative de la visite de Bilqis était qu’elle avait été accueillie avec fanfare et des festivités. On lui fit faire un tour des grands bâtiments, y compris le Temple. Elle fut à la fois terrifiée et éblouie par sa magnificence. Captivé par sa beauté, Salomon – qui aurait eu trois cents concubines et sept cents épouses – lui proposa le mariage que Bilqis, flattée, accepta. Après plusieurs visites ultérieures au Temple, Bilqis insista à rencontrer l’architecte de cette magnificence. Lorsqu’il lui fut amené, elle trouva l’architecte Hiram Abiff beau et ses manières séduisantes. En reprenant son sang-froid, elle l’interrogea longuement et le défendit malgré la mauvaise volonté et la jalousie croissante de Salomon. Lorsqu’elle demanda à voir les hommes qui avaient construit le Temple, Salomon protesta à l’impossibilité de rassembler toute la main-d’œuvre composée d’apprentis, de confrères artisans et de maîtres. Mais Hiram en sautant sur un grand rocher pour être mieux vu, décrit de sa main le symbole Tau, et aussitôt tous les ouvriers se hâtèrent des différents endroits de leurs postes pour se présenter devant leur maître. Bilqis fut si impressionnée par une telle démonstration d’autorité qu’elle réalisa qu’elle était amoureuse du grand architecte et regretta sa promesse faite à Salomon. Elle annula alors son engagement à Salomon en retirant l’anneau de fiançailles de son doigt.
Cela soulève la question de savoir quand La Gloire des Rois fut écrite et quand la tradition de l’Arche en Éthiopie a-t-elle commencé. On sait selon des pièces de monnaie et des épigraphes que les anciens rois d’Axoum étaient des païens jusqu’au 4ème siècle lorsqu’ils se sont convertis au christianisme – qui fut déclaré la religion de l’état en l’an 330 – sans aucune trace attestant qu’ils étaient des descendants du roi Salomon ou qu’ils avaient un quelconque lien avec l’Arche de l’alliance. Le premier rapport de la présence de l’Arche en Éthiopie apparaît vers la fin du 12ème siècle lorsqu’un Arménien au Caire, Abu Saleh, avait écrit en arabe que les éthiopiens étaient en possession de l’Arche de l’Alliance qui fut emmenée par les descendants de la famille du roi David aux cheveux blonds et au teint rouge et blanc. Alors que certains historiens avaient affirmé à juste titre qu’Abu Saleh s’était trompé en affirmant que l’Arche fut emmenée par des européens plutôt que par des éthiopiens, on ne peut renier son récit qui s’est appuyé sur le Cantique de Salomon de la Bible qui déclare que Salomon avait les joues blanches et rouges et des cheveux tels de l’or fin.
En dépit de tous ces arguments et de toutes ces théories, on reconnut finalement que les faits historiques racontant la vie du roi Salomon (vers 1011-931 av. J.-C.) se basaient sur plusieurs légendes d’Égypte, de Phénicie et de l’Arabie du sud où la terre de Saba avait prospéré grâce à la Route des Caravanes.
Toute étude honnête des faits par les archéologues et les savants conclurait que les israélites étaient peu susceptibles d’avoir été en Égypte, peu de chance d’avoir errer dans le désert pendant quarante ans, peu probable d’avoir eu assez de combattants pour conquérir la Terre Promise et par conséquent n’auraient pas pu la transmettre aux douze tribus d’Israël. Rien de tout cela, cependant, n’allait décourager l’intention de la judaïsation complète de Jérusalem-Est pour la construction du Troisième Temple comme l’accomplissement d’une aspiration chérie pour une Jérusalem unifiée comme capitale unie et éternelle du peuple juif, au détriment et par l’éradication des palestiniens indigènes, de leur culture et de leur histoire.
Le respect des droits d’autrui – des non-juifs en général et des palestiniens en particulier – n’était pas important pour Katzir, qui dès sa petite enfance avait appris que les non-juifs (goyim) étaient des gens mauvais à craindre et à s’en méfier à cause de ce qu’ils ont fait dans le passé, à qui on avait inculqué des préceptes racistes et invariablement faux qui encourageaient son extrémisme, sa haine et sa peur du monde extérieur. Katzir était un homme qui avait développé une mentalité de siège excluant toute possibilité de tolérance et de coexistence avec d’autres groupes ethniques et qui se considérait comme étant l’une des victimes éternelles dont la ‘victimisation’ devait être nourrie et utilisée comme une arme contre les ennemis non-juifs. La tendance de Katzir à une rétribution vicieuse était une chose que Conrad et Freya allaient bientôt découvrir à Jérusalem.

7
Samedi 12 décembre
Beyrouth, Liban
L’annonce du Comité pour la protection des journalistes, selon laquelle 69 journalistes avaient été tués au travail au cours de l’année écoulée, perturba Mark Banner mais ne l’avait pas surpris. La Syrie était l’endroit où le plus grand nombre de journalistes avaient trouvé la mort avec un total de 14, tandis que la France était à la deuxième place avec neuf morts. Quarante pour cent sont morts aux mains de groupes militants islamiques tels qu’Al-Qaïda et l’état islamique, et plus des deux tiers du total des morts avaient été isolés pour meurtre. Mais ces nouvelles n’allaient pas dissuader Mark qui avait envoyé son dernier article à son agence de presse londonienne.

L’arme ultime du sionisme : L’exploitation de l’antisémitisme

Mark Banner
Dimanche 13 décembre

La différenciation entre le sionisme et le judaïsme exige la reconnaissance de certains faits fondamentaux. Pour commencer, Théodore Herzl (le fondateur du sionisme) était un athéiste dont la conscience personnelle de judaïté semble avoir été éveillée lors du procès de 1894, lors de la condamnation injustifiée et l’emprisonnement d’Alfred Dreyfus sur l’île du Diable, un officier d’artillerie français d’origine juive alsacienne accusé d’espionnage pour l’Allemagne. Dans son journal intime, Herzl ne cache pas son intention d’utiliser la souffrance juive comme moyen de promouvoir l’idéologie sioniste. Sa vision d’un état juif n’avait rien à voir avec « … je les ramènerai au pays que j’ai donné à leurs ancêtres et ils le posséderont. » (Jérémie 30 :3). Herzl avait envisagé divers autres régions, tels que l’Ouganda et l’Argentine, pour son état sioniste. Sa vision du sionisme et du judaïsme ressemblait davantage à celle de Chaim Chassas qui, en 1943, dans le journal sioniste Ha’Arutz a dit :

« Le sionisme et le judaïsme ne sont pas deux choses différentes. Et bien sûr les deux se contredisent. Le sionisme commence à l’endroit où le judaïsme est détruit… une chose est certaine, le sionisme n’est pas une continuation ou une guérison du judaïsme blessé, mais plutôt un déracinement. »

Le sionisme n’a jamais eu aucun scrupule pour la perte de vies juives tant que cette perte favorise la cause du sionisme. Dans son livre 51 Documents : Collaboration des sionistes avec les nazis, le rédacteur en chef Lenni Brenner utilise des documents historiques pour prouver la trahison des juifs par les sionistes – avant, pendant et après l’Holocauste – au point même d’offrir aux nazis de combattre pour eux si après la victoire de l’Allemagne, le sionisme était récompensé de la Palestine.

“Si je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les transportant en Angleterre et uniquement la moitié en les transportant en Terre d’Israël, je choisirais la dernière, car ce qui nous attend n’est pas le nombre de ces enfants, mais la reconnaissance historique du peuple d’Israël.”
Extrait du livre de l’historien Shabtai Teveth sur Ben-Gurion.
La politique délibérée à long terme d’attaques militaires périodiques de l’Israël sioniste d’Apartheid contre le peuple palestinien en grande partie désarmé – y compris l’assaut actuel lâche et barbare que même les nazis auraient du mal à égaler – n’avait absolument rien à voir avec la « légitime défense ». Car même les pitoyables attaques à la roquette de Hamas avaient été rendues inefficaces par les boucliers antimissiles Dôme d’acier d’Israël financés par les contribuables américains. La véritable raison de ces attaques était de satisfaire l’idéologie sioniste en évitant toute forme de paix négociée qui pourrait empêcher l’accaparement illégal des terres et le nettoyage ethnique nécessaires pour la création d’un ‘Grand Israël’ dépourvu de palestiniens. Mais cela ne suffisait pas. Ces sauvages sionistes sans honte ont également l’audace de désigner les palestiniens comme des ‘animaux’ et eux comme ‘le peuple élu de Dieu’. L’histoire a démontré à plusieurs reprises qu’à chaque fois qu’un groupe ethnique se considérait supérieur à un autre – que ce soit ‘Race maîtresse’ ou ‘Peuple élu’ – après de nombreux morts et de nombreuses destructions, ce groupe raciste finissait toujours par périr, comme ce fut le cas avec le Troisième Reich.

Les intentions diaboliques racistes de l’Israël sioniste sont restées constantes depuis sa création, avec son premier fondateur et premier ministre David Ben-Gurion affirmant catégoriquement que « Nous devons utiliser la terreur, l’assassinat, l’intimidation, la confiscation des terres et la suppression de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe. » Ce ‘Père de la nation’ et aujourd’hui l’invité du Diable doit être très fier de la ténacité avec laquelle ses compatriotes ‘choisis par Dieu’ sont restés attachés à leur tâche en pillant et en assassinant toutes les personnes non-juives sur leur route vers le sud de la Cisjordanie et la bande de Gaza.

La vente au monde des mensonges israéliens et des justifications fabriquées a été réalisée par un assaut sur tous les fronts possibles, y compris la distorsion grossière des faits archéologiques et des récits bibliques.
« Les appropriations du passé dans le cadre des politiques du présent… pourraient être illustrées dans la plupart des régions du globe. Un autre exemple qui présente un intérêt particulier dans cette étude est la manière dont l’archéologie et l’histoire biblique sont devenues d’une importance primordiale à l’état moderne d’Israël. Cette combinaison est devenue un facteur puissant à faire taire l’histoire palestinienne. »
Keith W. Whitelam, The Invention of Ancient Israel: the silencing of Palestinian History (L’invention de l’ancien Israël : le silence de l’histoire palestinienne), Routledge, Londres, 1996.

« Désarabiser l’histoire de la Palestine est un autre élément du nettoyage ethnique. 1500 ans de domination arabe et musulmane en Palestine ont été banalisés, les preuves de son existence ont été détruites et tout cela a été réalisé dans le but d’établir un lien absurde entre l’ancienne civilisation hébraïque et l’Israël d’aujourd’hui. L’exemple le plus flagrant d’aujourd’hui est Silwan, (Wadi Hilwe) une ville adjacente à la vieille ville de Jérusalem comptant 500 000 habitants. Israël expulse les familles de Silwan et détruit leurs maisons parce qu’elle prétend que le roi David avait construit une ville à cet endroit il y a environ 3 000 ans. Des milliers de familles seront des sans-abris pour qu’Israël puisse construire un parc de commémoration pour un roi qui aurait vécu il y a 3 000 ans. Aucune preuve historique n’existe prouvant que le roi David ait vécu sur ces terres. Pourtant des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées ainsi que leurs écoles, leurs mosquées, leurs églises, leurs anciens cimetières et toute preuve de leur existence doivent être détruits et ensuite déniés pour que les revendications sionistes des droits exclusifs à la terre puissent être justifiées. »
Miko Peled, activiste de la paix et auteur israélite (né à Jérusalem, 1961)

Le stratagème sioniste le plus réussi a été de s’aligner au judaïsme et de se cacher derrière les aspects judaïques en commençant par les emblèmes sacrés, tels que la Minora, et d’ensuite dévier la mémoire de l’Holocauste dont l’invocation cynique constante sert à réduire au silence les critiques des crimes barbares israéliens et même d’évoquer une justification illusoire au génocide froid et calculé du peuple palestinien.

« Les israéliens et les juifs américains sont entièrement d’accord sur le fait que la mémoire de l’Holocauste est une arme indispensable – une arme qui doit être utilisée sans relâche contre leur ennemi commun… les organismes et les individus juifs travaillent donc continuellement pour le rappeler au monde. En Amérique, la perpétuation de la mémoire de l’Holocauste est maintenant une entreprise d’une valeur de 100 millions de dollars par an, dont une partie est financée par le gouvernement. »
Selon l’auteur israélien, Moshe Leshem, l’expansion du pouvoir israélien est proportionnelle à l’expansion de la propagande de l’ « Holocauste ».

« Depuis les juifs ont inventé l’accusation d’antisémitisme dans les années 1880. Elle fut d’abord publié dans l’Encyclopédie juive (1901 volume 1 page 641), avant d’être enracinée grâce à l’argent, aux organisations, à la propagande et aux mensonges juifs (tel que l’Holocauste – Holohoax) de sorte que le mot soit devenu comme le venin de serpent paralysant le système nerveux. Même la mention du mot ‘juif’ est évitée à moins que ce soit utilisé dans un contexte favorable et positif. »
Charles A. Weisman, Who is Esau-Edom? (Qui est Esau-Edom ?) Weisman Publications, 1966.

L’utilisation continue du mot ‘antisémitisme’ comme arme contre ses ennemis – jusqu’à inventer le nouveau terme de ‘nouveau antisémitisme’ – est essentielle pour la survie du sionisme. En effet, cela sert à détourner l’attention du mensonge, de la tricherie, du vol, de l’assassinat, de profit de guerre, des violations flagrantes du droit international et des crimes barbares contre l’humanité. Pourtant, en dépit des preuves irréfutables et accablantes de la criminalité incontrôlée d’Israël, les juifs continuent partout à refuser l’assimilation du sionisme au judaïsme et la plupart de ceux qui reconnaissent la différence n’ont pas le courage de le dire. Les médias de masse continuent à refuser de faire les bonnes choses en rapportant sans conditions les faits réels. Les soi-disant dirigeants politiques – dirigés par le président américain et le premier ministre malsain et obséquieux canadien – continuent aveuglément à flatter servilement et à féliciter le nettoyage ethnique du peuple palestinien par Israël. Et la plupart d’entre nous devenons complices de ses crimes en sirotant docilement de l’abreuvoir sioniste débordant du sang palestinien, en acceptant silencieusement les mensonges de la propagande d’Israël.

8
Mardi 15 décembre
Little Venice, Londres, Angleterre
Plusieurs événements au cours des dernières années avaient radicalement changé la vie de Conrad Banner. Le premier était sa rencontre avec Freya Neilson dont il est tombé amoureux. Le deuxième événement important fut la mort de son grand-père suivie six mois plus tard de celle de sa grand-mère. Leurs disparitions avaient servi à l’amener à se réconcilier avec son père, Mark. Leur rupture s’était produite seize ans plus tôt lorsque Mark – auteur et journaliste honoré de nombreux prix journalistiques britanniques et internationaux pour la couverture du Moyen-Orient – s’était installé à Beyrouth où la mère de Conrad n’était pas prête à aller vivre. La séparation eut pour conséquence un divorce inévitable mais assez amical. Conrad resta avec sa mère en Angleterre et fut ainsi séparé de son père.
La dernière volonté et le testament des grands-parents stipulaient que leurs biens – y compris leur maison dans le beau Little Venice – seraient partagés équitablement entre Mark et Conrad, qui accepteraient tous deux de ne pas vendre la maison familiale où Mark avait grandi et où Conrad avait passé d’agréables week-ends et ses vacances d’été. Ils avaient décidé que Conrad s’installerait dans la maison où la chambre de Mark serait préservée intacte pour ses séjours à Londres. C’était un arrangement pratique qui leur avait permis de passer un peu de temps ensemble. Comme Mark avait l’habitude de passer Noël à Londres, ils avaient célébré Noël ensemble en famille, avec la mère de Conrad qui ne s’était pas remariée, pour la première fois depuis de longues années.
Cette année, Conrad avait décidé que le documentaire vidéo qu’il allait tourner à Jérusalem devrait inclure les célébrations de Noël de la Terre Saine le 25 décembre. En dehors de la célébration pour les catholiques et les protestants, il y avait une autre célébration de Noël le 6 janvier pour les chrétiens orthodoxes et le 9 janvier pour les arméniens orthodoxes à Jérusalem. Le sujet du documentaire de Conrad aborderait l’utilisation inappropriée de l’archéologie par Israël pour désarabiser, invalider et détruire progressivement tout fondement probant de l’existence d’un peuple palestinien et légitimer la revendication d’Israël de la Terre Sainte en inventant des allégations non-fondées de l’existence d’une civilisation ancienne juive qui justifierait l’actuel état juif d’Israël accapareur des terres.
Lors de sa précédente visite à Jérusalem, Jason avait rencontré Sami Hadawi et Adam Peltz, avec qui il était devenu ami et avec qui il avait discuté de ses projets pour le documentaire. Peltz lui avait expliqué que malgré son prétendu « objectif d’accroître la sensibilisation du public et son intérêt pour le patrimoine archéologique du pays » en s’engageant ostensiblement dans une activité scientifique, l’Autorité des Antiquités d’Israël (IAA) n’avait donné aucune information facilement accessible sur les lieux ou les objectifs des excavations en cours, ni l’ampleur de ses activités, ni la nature de ses découvertes. Souvent les informations disponibles sur les excavations du tunnel étaient fournies après le fait, par un communiqué d’un porte-parole de l’IAA et non rapportées de façon transparente pendant le travail en cours. Il suffisait de dire que ce manque de transparence augmentait la suspicion des activités irrégulières qui pourraient nuire aux découvertes archéologiques.
Ce matin, Conrad était à son bureau en train d’établir une liste de tout ce qui pourrait lui être nécessaire pour son prochain voyage à Jérusalem. Il avait opté pour un appareil compact transportable dans un seul sac avec lequel il pourrait se déplacer facilement, un enregistreur PCM conçu pour être utilisé avec son appareil reflex numérique à objectif unique qui contrairement à un caméscope prrenait d’excellentes photos, des lentilles 18-35 f1.8, 50mm f1.8 et 200mm f3.5, un kit d’éclairage DEL, un trépied à tête mécanique, une glissière de 24 pouces et un sac à bandoulière. Avoir le bon équipement n’était qu’une petite partie de la réalisation du documentaire. Il devait non seulement être familier avec la technique, mais également avoir la compétence de narration, de scénarisation, d’édition, de production et bien sûr de recherche exhaustive sur le sujet. Conrad a pu réunir des informations en lisant de nombreux ouvrages sur l’évolution historique du judaïsme et son lien au Jérusalem.
Selon les dates approximatives bibliques commençant par Abram/Abraham –important dans les trois religions monothéistes du christianisme, l’islam et le judaïsme – qui aurait vécu dans la ville socialement avancée d’Ur des Chaldéens à Babylone (aujourd’hui l’Irak), c’était environ vers 2091 av. J.-C. (Genèse 12) qu’il reçut l’appel de Dieu/Yahweh/Jéhovah dans une communication verbale de « part de chez ton père et de la maison de ton père à la terre que Je te montrerai. » Conrad allait bientôt découvrir que cela se révélait être la première des nombreuses communications présumées de Dieu au peuple juif : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » (Genèse 1 :27)
Alors que son père Téra venait de mourir à l’âge de 265 ans, Abraham âgé de 75 ans et son épouse Sarai/Sarah s’en allèrent pour Haran (maintenant la Syrie) pour rassembler des biens et des gens avant d’être conduits par Dieu à Canaan où malgré la présence des cananéens, Dieu s’engagea à donner Canan à la progéniture d’Abraham poussant les scribes hébreux à affirmer que cela protait l’insinuation des deux concepts de ‘Peuple élu’ et de ‘Terre promise’ – des concepts concoctés que Conrad nota avoir survécus jusqu’à ce jour et qui étaient cités comme étant la justification du déplacement de la population palestinienne indigène pour faciliter le rétablissement de la ‘Terre promise’ au peuple juif.
Malheureusement, la famine avait apparemment frappé Canan poussant Abraham à partir pour l’Égypte pour un temps avant de revenir pour que Dieu lui donne à lui et à ses descendants la terre à perpétuité. A l’âge de 90 ans, Abraham réussit à mettre la servante de Sarah, Hagar, enceinte. Elle eut un fils du nom d’Ishmael vers 2080 av. J.-C. (Genèse 16 :15).
Des années plus tard, Sarah post-ménopausée devint miraculeusement enceinte alors qu’Abraham était âgé de 99 ans après la naissance d’Isaac en 2066 av. J.-C. (Genèse 21). Elle exigea que sa rivale Hagar soit expulsée dans le désert avec son fils Ismaël. Malgré maintes hésitations, Abraham finit par céder après avoir reçu l’assurance de Dieu que puisqu’Ishmael était son fils ‘une grande nation’ naîtra grâce à lui. Les arabes ont ensuite revendiqué être les descendants d’Ismaël, qui figure dans le Coran comme Ismaïl, prophète et ancêtre du prophète Mahomet.
Après la mort de Sarah à l’âge de 127 ans, Abraham conquit les Hittites locaux – ainsi que le droit de gouverner la région et d’établir Isaac comme son héritier – ce qui est maintenant la ‘Grotte de Patriarches’ à Hébron, connue des musulmans comme le Sanctuaire d’Abraham ou la Mosquée d’Ibrahimi, où plus récemment en 1994, Baruch Goldstein, un membre dérangé américano-israélien de l’extrême droite israélienne Kach et Kahane Chai avait ouvert le feu sur des fidèles musulmans en tuant 29 personnes et blessant 125 autres avant d’être maîtrisé et mourir suite à ses blessures.
Les événements bibliques comprennent depuis la destruction de Sodome et Gomorrhe, dont le péché principal était d’avoir des rapports sexuels consensuels ou forcés entre deux hommes d’où le terme de ‘sodomie’ devenant synonyme, la transformation de la femme de Lot (le neveu d’Abraham) en une colonne de sel et la conspiration des deux filles de Lot pour tomber enceintes de leur père quand il s’était endormi après avoir bu.
Isaac eut alors deux fils jumeaux. L’un d’eux Jacob – plus tard rebaptisé ‘Israël’ par Dieu – avait sournoisement trompé Esaü en déclarant être son aîné, eut quatre épouses avec lesquelles il engendra douze fils, le plus favorisé étant Joseph avec son ‘manteau de diverses couleurs’ dont les frères de jalousie l’avaient vendu en esclave en Égypte où Joseph après diverses épreuves et tribulations avait gagné le respect du Pharaon et était devenu le « gouverneur de toute la terre d’Égypte » (Genèse 41 :43).
A l’époque de la sécheresse à Canaan, Israël et ses autres fils partirent en voyage pour l’Égypte pour y acheter des grains et où ils furent reçus par Joseph qui leur avait caché son identité avant de finalement se révéler à eux et de leur pardonner leur crime. Les frères s’installèrent en Égypte où leurs descendants florissants devinrent une minorité influente appelée ‘Hébreux’ ou ‘Israélites. Ils furent finalement asservis suite à l’allégation du Pharaon que le peuple hébreu « est plus nombreux et plus puissant que nous » (Exode 1-12) : une allégation qui avait établi le concept durable de ‘séparation’ et ‘victimisation’ du peuple juif.
Le Pharaon donna ensuite l’ordre que tous les nouveau-nés garçons hébreux soient tués. Mais la mère de l’enfant Moïse, né vers 1525 av. J.-C. (Exode 2), le cacha puis le posa sur le Nil dans un panier d’osier avant d’être adopté par une princesse égyptienne. Après avoir été élevé au sein de l’aristocratie égyptienne, Moïse apprit finalement sa lignée hébraïque et s’enfuit au pays de Madian dans la péninsule arabe où il fit la rencontre sur le chemin « l’ange du Seigneur » sous forme de buisson en feu (Exode 3 :2) duquel il reçut l’ordre de Dieu de conduire son peuple hors de l’esclavage. Moïse s’exécuta en demandant au Pharaon « Laisse mon peuple partir » (Exode 8 :1).
Quand le Pharaon refusa, Dieu envoya la peste sur les égyptiens qui obligea le Pharaon à céder et à autoriser les hébreux à partir. Le Pharaon envoya alors ses troupes à la poursuite des hébreux qui, en arrivant à la Mer Rouge, furent sauvés lorsque Dieu sépara les eaux de la mer pour permettre à Moïse et à son peuple de s’échapper et les égyptiens furent noyés lorsque la mer se referma sur eux.

Ce fut vers 1406 av. J.-C. que Josué – l’un des douze espions envoyés par Moïse pour explorer la terre de Canaan et nommé chef après la mort de Moïse – avait conduit les hébreux au pays de Canaan habité de divers peuples y compris, les amorites, les édomites, les jésuites hittites, les perizzites, le philistins et autres, que Josué avait exterminé par ordre de Dieu – un ordre contredisant les nombreuses déclarations bibliques selon laquelle, Dieu est tout miséricordieux. La conquête s’est réalisée grâce à plusieurs événements miraculeux, tels que la séparation du Jourdain et la bataille de Jéricho au cours de laquelle les murs de la ville se sont effondrés après que les hébreux aient soufflé dans leurs trompettes. Ensuite sur l’ordre de Dieu, les hébreux triomphants massacrèrent tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants de la ville.
Ayant supposément conquis la ‘Terre Promise’ avec sa ville païenne de Jérusalem, les hébreux ont ensuite passé des générations sous la gouvernance des ‘juges’ – qui étaient en fait des chamans, tels que Déborah, Gidéon, Samson et Samuel – avant de décider de nommer un roi, contrairement à l’interprétation de certains que cet acte aurait été un affront à la règle de Dieu inspirée divinement aux juges. Néanmoins, un personnage du nom de Samuel – dont l’existence est remise en question par de nombreux historiens – était devenu roi pour régner à partir d’environ 1043 av. J.-C. avant de tomber sur son épée pour se suicider et éviter d’être capturé dans la bataille contre les philistins. Le beau-fils de Saul, David, le remplaça pour gouverner Hébron pendant sept ans et ensuite Jérusalem pendant 43 ans.
La première mention de Jérusalem dans le récit biblique apparaît lorsque lors de la Bataille de Gabaon, Josué vainc le roi de Jérusalem (Josué 10 :5) et amène la ville sous le contrôle hébreu en demandant à Dieu d’arrêter le soleil – une impossibilité astronomique – pour que les combats se terminent le jour. Dieu accepta obligeamment et miraculeusement de le faire (Josué 10 :12). Conrad avait également appris que Jérusalem – mentionnée pour la première fois dans les textes d’exécration égyptiennes des 20ème – 19ème siècle av. J.-C. – fut fondée par le peuple proto-cananéen longtemps avant l’existence de tout ce qui ressemblait au judaïsme entre 4500 et 3500 av. J.-C. et était connue sous le nom de Daru Shalem en dédicace au dieu du crépuscule, Shalem. La ville fut ensuite gouvernée à partir d’environ 1500-1200 av. J.-C. par les pharaons de Memphis en Égypte avec les cananéens comme mandataires. Même après l’expiration de la domination pharaonique, les monarques cananéens avaient continué à exercer un contrôle sur la région où la culture et les croyances cananéennes prévalaient malgré l’absorption progressive de certaines pratiques religieuses qui seraient plus tard liées au judaïsme.
La fin du règne de Salomon, selon le récit, avait connu une division en deux royaumes Israël et Juda, le premier ayant été éventuellement attaqué deux fois par l’Empire assyrien en 732 et en 720 av. J.-C. L’allégation que son peuple ait été dispersé, amena la concoction des tribus d’Israël ‘perdues’ dans de nombreux endroits lointains. Cependant, Ezéchias de Juda avec sa capitale à Jérusalem avait réussi à négocier la paix avec les assyriens. C’est à cette période qu’un récit biblique eut finalement une corroboration alternative non-biblique sur l’existence du roi Hezekiah (vers 716 – 686 av. J.-C.) de sources assyriennes. Le récit de la bible le cite comme le roi ayant établi le culte de Dieu Unique/Yahweh/Jéhovah en interdisant l’adoration des divinités païennes du Temple. De nombreux érudits étaient d’avis que Josias, l’arrière-petit-fils d’Ezéchias et roi de Judée (vers 640-610 av. J.-C.) avait codifié les Écritures hébraïques avec la plupart des textes de l’Ancien Testament qu’on pense aujourd’hui dater au plus tôt du septième siècle avec la probabilité que le judaïsme lui-même date également de cette époque.
Néanmoins, Juda finit par succomber à l’empire néo-babylonien avec la chute de Jérusalem vers 590 av. J.-C. l’époque où le Premier Temple aurait été détruit et une partie de la population aurait été expulsée pour passer des décennies en l’exil connu sous le nom de ‘Captivité babylonienne’. Les exilés furent alors exposés aux concepts zoroastriens d’une vie après la mort, un paradis, un sauveur messianique et aux mythes zoroastriens cosmogoniques et eschatologiques où les hommes joueraient les rôles principaux. Ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de ‘judaïsme’ était probablement le résultat de ce croisement interculturel au cours duquel les Psaumes 19 et 137 « par les rivières de Babylone » furent probablement conçues.
En 539 av. J.-C., le roi perse de l’Empire achéménide, après avoir conquis Babylone, avait autorisé les judéens exilés à retourner chez eux et à reconstruire leur temple. Mais beaucoup refusèrent l’opportunité et continuèrent à profiter des avantages de la société à laquelle ils étaient devenus attachés. La terre maintenant considérée comme ‘Judae’ tomba sous la domination perse jusqu’en 330 av. J.-C. jusqu’au jour où elle fut conquise par Alexandre le Grand et resta sous le contrôle grec jusqu’à la révolte en 167 av. J.-C. par un groupe rebelle judéen connu sous le nom de Maccabées. C’était sous le contrôle grec que le ‘Second Temple’ à Jérusalem devint le centre de la religion juive, mais il n’y eut aucun ‘état juif’ indépendant jusqu’à l’émergence de la dynastie hasmonéenne qui avait existé un siècle avant d’être remplacée par la dynastie hérodienne en acceptant la souveraineté romaine en 63 av. J.-C. et en cédant entièrement à la gouvernance romaine en 92 av. J.-C.
En raison des déportations antérieures – cela affecta d’ailleurs de nombreux autres groupes ethniques – les migrations volontaires ou simplement la nécessité de voyager à des fins commerciales, les communautés judéennes étaient déjà répandues en Mésopotamie, en Égypte, en Cyrénaïque (Libye), en Espagne, en Grèce, à Rome, et en ce qui est aujourd’hui le nord de la Turquie. Après la mort de Jésus, Jérusalem était devenue l’hôte d’une communauté cosmopolite de juifs et de gentils venus de loin et de partout, y compris ceux en pèlerinage.
La première Guerre judéo-romaine (66 – 73 de notre ère) consistait en une révolte judaïque déterminée contre la domination romaine, qui se termina par la destruction du Second Temple et l’exil forcé et l’asservissement de milliers de personnes, mais en aucun cas une expulsion à grande échelle. La guerre de Kitos ( en l’an 115 – 117) et la révolte Bar Kokhba (en l’an 132) connurent de nouvelles expulsions, y compris celle des chrétiens considérés comme une secte de la religion judaïque et interdis de résider à Jérusalem, qui deviendra plus tard une ville païenne où les judéens représentaient la minorité de la population grecque, romaine, syrienne et beaucoup d’autres. Donc, selon ses recherches, Conrad avait conclu qu’il n’y avait jamais eu d’état juif réel avec une ‘capitale éternelle’ d’Israël, et que toute prétention contraire n’était qu’une distorsion flagrante des faits historiques réels.
C’était à la suite d’une série de guerres judéo-romaines et d’expulsions que le christianisme se mit à ‘perdre’ son héritage judaïque en usurpant les éléments du culte païen du soleil et en changeant son jour sacré d’observance du samedi ‘le sabbat juif’ au dimanche le jour sacré et ‘vénérable du soleil’ de l’état. D’autres changements ont inclus ‘l’adoption’ d’une auréole de lumière couronnant la tête de dieu utilisé comme halo chrétien, et la naissance du Christ fut changée du 6 janvier au 25 décembre pour garder la date en conformité avec la célébration de la renaissance du soleil. Cette usurpation a apporté ses fruits, car vers le IVème siècle le christianisme était devenu la religion officielle de l’Empire romain avec pour résultat de nombreux judéens abandonnant leur identité en tant que ‘Peuple élu’ et embrassant la nouvelle foi. Donc en restant ethniquement judéens, ils avaient néanmoins abandonné la progéniture de leurs prédécesseurs à qui Dieu avait supposément donné le droit à la une Terre Promise.
Jérusalem devint alors une ville entièrement chrétienne marquée par l’église du Saint-Sépulcre, l’Eglise orthodoxe grecque de St Jean-Baptiste et l’Eglise de Sainte Marien construite par l’empereur Justinien. De nombreux chrétiens de Judée se sont ensuite convertis à l’islam après la conquête musulmane de la Palestine en l’an 635. Par conséquent, un grand nombre d’arabes palestiniens ont plus d’ADN commun avec les anciens judéens que les juif européens revendiquant le ‘droit de retour juif’ à leur terre ancestrale.
En tant que ville musulmane avec sa magnifique Mosquée Al-Aqsa construite sur le Mont du Temple au 8ème siècle, Jérusalem était devenue la troisième ville sacrée du monde islamique après La Mecque et Médine, et est restée un symbole de l’islam pendant plus de douze siècles de domination musulmane qui fut brièvement interrompue par les Croisés chrétiens du ‘Royaume de Jérusalem’ de 1099 à 1187 en redevenant chrétienne. C’était cependant un intermède chrétien lorsque Saladin le Magnifique - un chef musulman miséricordieux renommé chez les chrétiens – a fini par vaincre les croisés lors de la bataille décisive de Hatti en 1187 et ouvrir enfin la voie à la reconquête de la Palestine par les musulmans. Il autorisa les croisés à se battre en retraite avec dignité, donna droit aux chrétiens de visiter Jérusalem en pèlerinage, restaura les droits de la communauté orthodoxe grecque qui avait été réprimée par les catholiques romains et fut par conséquent remercié par l’empereur byzantin pour la protection des églises orthodoxes. Les musulmans ont alors repris le pouvoir à Jérusalem jusqu’à la défaite de l’Empire ottoman au cours de la première guerre mondiale. Les révélations après la Seconde guerre mondiale des camps de la mort nazis et des atrocités avaient généré à juste titre une immense compassion mondiale pour les juifs, que les sionistes ont exploités impitoyablement – par la création d’une ‘industrie de l’Holocauste – dans le but d’atteindre leurs objectifs et en trahissant des juifs.
Cela fut mie en évidence par l’auteur israélien Moshe Leshem qui dans son livre Balaam’s Curse : How Israel Lost its Way, and How it Can Find it Again (La malédiction de Balaam : comment Israël a perdu son chemin et comment elle peut le retrouver), a affirmé que le pouvoir israélien était proportionnel à l’expansion de la propagande de ‘l’Holocauste’ : « les juifs israéliens et américains sont entièrement d’accord sur le fait que la mémoire de l’Holocauste est une arme indispensable – qu’elle doit être utilisée sans relâche contre leur ennemi commun… les organismes et les individus juifs travaillent donc continuellement pour le rappeler au monde. En Amérique, la perpétuation de la mémoire de l’Holocauste représente aujourd’hui une entreprise d’une valeur de 100 millions de dollars par an, dont une partie est financée par le gouvernement. »

9
Jeudi 17 décembre
Parc technologique de Jérusalem, Malha, sud-ouest de Jérusalem
Au cours de son service militaire, Yaakov Katzir était un guerrier élite et une tête brûlée pour le Maglan, l’une des deux unités d’opérations spéciales de l’IDF, l’autre étant le Sayeret Matkal. Le Sayeret Matkal était une brigade d’opérations spéciales hautement secrètes sous couverture de statut mythique pour ses opérations chirurgicales rapides en Égypte, au Liban, en Jordanie et le sauvetage audacieux en 1976 de 103 otages juifs d’un avion détourné à l’aéroport d’Entebbe en Ouganda. La haine hébraïque et l’intention homicide pour les arabes dans les rangs du Sayeret Matkal étaient suffisamment développées pour permettre à ceux qui le souhaitaient de poursuivre une carrière politique – tels que le premier ministre Ehud Barak et Benjamin Netanyahu – sans avoir à lire l’odieuse Torah du roi dans laquelle les rabbins Yitzhak Shapira et Yosef Elitzur – les rabbins de l’occupation et les arbitres de la loi juive de Od Yosef Chai Yeshiva à Yitzhar – ont rédigé que « l’interdiction de tuer un gentil ne découle pas de la valeur intrinsèque de sa vie, et n’est pas essentiellement légitime en tant que telle. » Le livre se lit tel un manuel d’instructions rabbiniques décrivant les scénarios autorisant de tuer des bébés, des enfants et des adultes non-juifs avec l’affirmation que « il est clair qu’ils grandiront pour nous faire du mal. »
Les commandos de Maglan ont été aussi efficaces et sans limites dans leur comportement en se vantant du record de leurs impressionnantes opérations secrètes au Liban, y compris la deuxième guerre du Liban en 2006 que beaucoup d’israéliens considèrent comme n’étant pas particulièrement une victoire en raison de la perte 121 soldats et 44 civils israéliens, et des villes et des communautés rurales qui avaient subi un barrage de plus de 4 000 roquettes poussant près de 200 000 israéliens à fuir leurs maisons vers le nord et à chercher un abri ailleurs. Des renseignements stratégiques avaient toutefois permis à l’armée de l’air israélienne de lancer des attaques dévastatrices dans lesquelles l’arsenal de roquettes à longue-portée de Hezbollah fut détruit.
Katzir avec d’autres membres du Maglan avaient planté des dispositifs d’écoute sophistiqués – l’un des nombreux outils de surveillance à la disposition d’Israël – pour espionner et suivre les mouvements des communications du groupe militant libanais. Ces incursions au Liban par les commandos d’élite de l’IDF ne sont pas toujours des ‘opérations propres’, car des civils libanais avaient été tués pour éviter de causer un scandale politique lors des missions hautement prioritaires. Ces victimes étaient considérées dans le jargon militaire hébreux comme un ‘mikreh muzar’ ou ‘incident étrange’. Plus récemment, le militaire israélien avait révoqué la ‘directive hannibale’ qui demandait aux troupes israéliennes d’empêcher leurs camarades d’être capturés, même si cela signifiait de les tuer, comme ce fut le cas lors de plusieurs combats à Gaza.
La liquidation de palestiniens ‘gênants’ n’était pas un problème à Yaakov Katzir, un homme de cinq pieds solidement bâti aux cheveux noirs courts et aux traits sémitiques reconnaissables et sombres. Depuis qu’il avait fini son service militaire, il était devenu membre de la Fraternité Hiramique du Troisième Temple, son dévouement à la cause fut d’être un fanatique sans réserve.
Les réunions mensuelles de la Fraternité avaient lieu dans la salle de réunion d’une entreprise technologique israélienne située dans le parc technologique de Malha. En tant que quartier du sud-ouest de Jérusalem – et faisant partie de l’Empire ottoman depuis 1596 jusqu’au mandat britannique de la Palestine prenant effet en 1923 – Malha était connue sous le nom d’al-Maliha jusqu’à la Nakba palestinienne en 1948 ou ‘catastrophe’ lorsque près de 530 villages palestiniens ont été détruits par les forces paramilitaires sionistes également responsables de nombreux massacres, y compris celui de Deir Yassin. Les nouvelles de ces massacres et d’autres atrocités ont fait naître la peur et la panique chez les civils et força près de 750 000 palestiniens de fuir leurs maisons dont un bon nombre fut ensuite détruit ou occupé sans gêne par les émigrés juifs.
Même si les documents dans les archives israéliennes sur l’exode forcée avaient, selon la loi israélienne, été classifiés secrets il y a longtemps, ils avaient néanmoins été reclassés comme ‘top secrets’ et gardés scellés et cachés des chercheurs. La prévention à l’accès à ces documents controversés et embarrassants – y compris les rapports de massacres, de viols et d’autres atrocités commis par les combattants israéliens, soi-disant les plus ‘moraux’ – avaient été rappelés par la publication de livres d’historiens cherchant sans succès à découvrir les faits réels.
Etonnamment, cependant, un dossier intitulé ‘La fuite en 1948’ avait réussi à échapper au masque secret de la censure israélienne pour révéler des documents datant de 1960 à 1964 décrivant comment la version israélienne assainie des événements a évolué. C’est apparemment sous la direction du premier ministre David Ben-Gurion que des savants éminents de la fonction publique furent chargés de présenter des preuves à l’appui qu’Israël n’avait pas expulsé les palestiniens mais que ces derniers avaient quitté le pays de leur propre gré.
Évidemment, Ben Gurion avait en tant que premier ministre d’Israël reconnu l’importance du récit historique et comme sioniste avait concocté un récit justifiant la présence juive en Palestine affirmant que les palestiniens qui vivaient là avant l’intrusion violente du sionisme avaient le droit eux-mêmes d’essayer de soumettre leur propre récit de ‘La Catastrophe’ expliquant comment près de 750 000 d’entre eux avaient été terrorisés et expulsés de force pour devenir réfugiés. Ben-Gurion pensait que ces récits israéliens étaient de la plus haute importance dans les efforts diplomatiques d’Israël pour légitimer son existence et contrer le mouvement national palestinien. La prétention des palestiniens d’avoir été expulsés de leurs terres fut considérée comme étant un fait irréfutable. La communauté internationale considéra à la suite que le souhait des palestiniens à retourner à leur patrie était un droit justifié. Si d’un autre côté la communauté internationale ‘avalait’ le faux récit israélien affirmant que les palestiniens étaient partis de leur propre gré après avoir été persuadés par leurs dirigeants de le faire avec la promesse de retour après la victoire des arabes, alors la communauté internationale serait moins enclins à compatir pour leur cause.
La majorité des historiens – qu’ils soient sionistes ou autres – sont maintenant d’accord sur le fait que les habitants palestiniens d’au moins 120 villages ont été expulsés de force par les force paramilitaires juives, que la moitié des habitants des villages avaient fui à cause des combats et qu’on les avait ensuite empêché de retourner chez eux, et qu’il y eut uniquement que quelques cas où des villageois sont partis parce que leurs dirigeants leur avaient demandé de le faire. Bien que de nombreux documents d’archives israéliennes racontant la Nakba palestinienne soient toujours classifiés, les informations découvertes étaient suffisantes pour établir que dans la plupart des cas, les commandants en chef des forces paramilitaires israéliennes avaient ordonnés l’expulsion des palestiniens ; avait donné l’ordre que leurs maisons soient détruites ; et que non seulement Ben-Gurion avait gardé l’information pour lui-même mais qu’il avait également donné une autorisation orale ou verbale.
Bien que les documents israéliens disponibles ne fournissent pas de réponse claire quant à l’intention délibérée ou non d’expulser les palestiniens, le fait est que ‘les nouveaux historiens’ – historiens israéliens qui ont remis en question la validité des versions traditionnelles de l’histoire israélienne, y compris le rôle d’Israël dans l’Exode palestinienne de 1948 et la volonté arabe à discuter de la paix – tel que Benny Morris, ont maintenu que Ben Gurion avait un plan spécifique pour chasser les palestiniens et créer une patrie juive. Ce qui suit est un extrait de la version censurée des mémoires de Yitzhak Rabin publiée dans le New York Times le 23 octobre 1979 :

« Nous sommes sortis, Ben-Gurion nous accompagnait. Allon répéta sa question, Que faire de la population palestinienne ? Ben-Gurion agita sa main en un geste disant ‘Chassez-les !’ »

En dépit des preuves du contraire, un assaut des relations publiques israéliennes s’est ensuivi de mensonges éhontés affirmant « Nous n’avons pas expulsés les arabes de la Terre d’Israël… Après qu’ils soient restés dans notre zone contrôlée, aucun arabe n’a été expulsé par nous, » et « en vain, nous avons crié aux arabes qui traversaient les frontières : Restez avec nous ! » Les contemporains ayant des relations avec le gouvernement ou les forces paramilitaires lors du conflit étaient pleinement conscients que des centaines de milliers de palestiniens avaient été expulsés et empêchés de retourner chez eux, et ils ont reconnu que ces faits devaient être gardés secrets.
Suite aux pressions croissantes du début des années soixante par le président américain Kennedy et les intentions de l’Assemblée générale des Nations-Unies de s’occuper du problème des réfugiés palestiniens, Ben-Gurion a convoqué à une réunion les hauts responsables politiques, y compris le ministre des Affaires étrangères Golda Meir – après avoir déclaré « Il n’y a pas de peuple palestinien… Ce n’est pas comme si nous sommes venus et que nous les avons jeté dehors et pris leur pays. Ils n’existaient pas. » - pour réitérer sa conviction que le problème des réfugiés palestiniens était surtout une question de perception publique (hasbara) qui finira par persuader la communauté internationale que les réfugiés avaient fui de leur plein gré et n’avaient pas été expulsés.
Ben-Gurion avait insisté sur le fait « tout d’abord, nous devons raconter les faits de leur fuite. Autant que je sache, la plupart d’entre eux ont fui avant l’établissement de l’état, de leur propre gré, et contrairement à ce que Haganah leur avait dit en essayant de le convaincre de rester. Après l’établissement de l’état, pour autant que je sache, seuls les arabes de Ramle et de Lod ont quitté leurs terres ou ont été contraints de partir. » Le Haganah était l’armée des juifs avant l’indépendance en Palestine.
Ben-Gurion avait alors fermement établi le plan pour traiter le sujet même si certaines des personnes présentes étaient entièrement conscientes de l’inexactitude factuelle de ses affirmations. Moshe Dayan – qui après 1949 avait donné l’ordre lui-même l’expulsion des bédouins de Néguev – était un exemple des personnes présentes qui savaient que les arabes n’étaient pas parti ‘de leur plein gré’. Ben-Gurion avait également expliqué qu’Israël devait dire au monde : « Tous ces faits ne sont pas connus. Le ministère des Affaires étrangères avait préparé des informations à partir de documents des institutions arabes, du mufti, Jamal al-Husseini, au sujet de la fuite, que tout s’était produit de leur plein gré parce qu’on leur avait dit que le pays serait bientôt reconquis et qu’ils pourront y retourner pour devenir seigneur et maîtres. »
Ce récit de ‘l’innocence’ israélienne fut soutenue par des historiens israéliens malhonnêtes prétendant que les réfugiés palestiniens ne dépassant pas 500 000 personnes étaient partis volontairement en réponse aux demandes de leurs dirigeants leur assurant un retour rapide après la victoire, qui avaient délibérément planifié l’Exode et qui soutenaient que les massacres rares et regrettables tel que celui de Deir Yassin n’étaient autre que le résultat d’un acte extrémiste accompli par les soldats d’Irgun de Menachem Begin et de Lehi de Yitzhak Shamir. Pourtant malgré les atrocités reconnues par les extrémistes sous la direction de Begin et de Shamir, ces deux criminels de guerre sont devenus par la suite les premiers ministres d’un état criminel qui a constamment réclamé la plus haute valeur morale tout en condamnant la moralité de toute autre nation qui ose remettre en question ce que beaucoup considèrent comme étant un monstrueux nettoyage ethnique.
Le récit sioniste de la guerre de 1948 a commencé en déclarant que le conflit judéo-arabe en Palestine avait été déclenché suite à l’adoption de la résolution de partage par les Nations Unies en novembre 1947 qui prévoyait la création de deux états séparés, arabe et juifs. Que malgré leurs sacrifices douloureux, les juifs avaient néanmoins accepté le plan de l’ONU que les palestiniens, les pays arabes voisins et la ligue arabe avaient rejeté. En outre, à la fin de son mandant en Palestine, la Grande-Bretagne s’est efforcée à contrecarrer l’établissement de l’état juif tel prévu dans le plan de l’ONU. Après l’expiration du Mandat et l’établissement proclamé de l’état israélien, cinq nations arabes envoyèrent leurs armées en Palestine avec la ferme intention d’étrangler l’état juif. La lutte qui s’ensuivit fut celle d’un David juif contre un Goliath arabe dans lequel l’état juif naissant se livra à un combat désespéré, héroïque et finalement couronné de succès pour avoir survécu aux obstacles écrasants. Lors de ce conflit, des centaines de milliers de palestiniens avaient fui vers les états arabes voisins en réponse aux ordres de leurs dirigeants et malgré les supplications juives de rester et de prouver que la coexistence était possible. Après la guerre, les dirigeants israéliens ont continué à chercher sincèrement la paix, mais il n’y avait personne à qui parler du côté arabe, dont l’intransigeance était la seule responsable de l’impasse politique rompue lorsque le président égyptien Anouar Sadat se rendit à Jérusalem en 1977.
La version israélienne de la Nakba vue de derrière les lunettes teintées en rose fut cependant contestée par la suite par les ‘nouveaux historiens’ qui mis à part Benny Morris avec ‘La naissance du problème des réfugiés palestiniens, 1947 -1949, incluait également Ilan Pappé, La Grande-Bretagne et le conflit israélo-arabe, 1948-1951 ; La collusion au Jourdain d’Avi Shlaim : Le roi Abdullah, le mouvement sioniste et la partition de la Palestine ; 1949 : Les premiers israéliens de Tom Segev ; Le présent absent : Les réfugiés palestiniens en Israël depuis 1948 de Hillel Cohen ; Le sionisme et le territoire : Les dimensions socio-territoriales de la politique sioniste de Baruch Kimmerling ; et La naissance d’Israël : Mythes et réalités de Simha Flapan.
Le consensus général de l’opinion de ces ‘nouveaux historiens’ était que l’intention de la Grande-Bretagne était d’empêcher la création d’un état palestinien plutôt que celle d’un état juif, que les forces juives dépassaient et étaient mieux armées que les forces arabes régulières et irrégulières combinées, que la grande majorité des palestiniens n’avaient pas choisi de partir mais avaient été expulsés de force, qu’il n’y avait pas de programme de guerre arabe monolithique parce que les dirigeants arabes étaient divisés – et le sont toujours –, et que les tentatives d’une solution politique étaient vains par l’intransigeance israélienne plutôt qu’arabe. La réalité irréfutable de la tendance israélienne à mentir et à dissimuler sa criminalité était devenue depuis la marque de fabrique d’une nation fervente du déplacement de la population palestinienne indigène, de l’établissement de tout Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël et de la construction du Troisième Temple.
En dépit de toutes les recherches et les conclusions auxquelles Benny Morris et d’autres ‘nouveaux historiens’ sont arrivés, y compris que l’état juif d’Israël est né à la suite d’un nettoyage ethnique de la Palestine, Benny Morris succomba récemment à la tendance de ces juifs israéliens – qui après avoir critiqué ou reconnu la vérité de la criminalité d’Israël – et décida de renoncer à la vérité irréfutable et d’abandonner le respect de soi et l’honneur.

« La meilleure façon de vivre avec honneur dans ce monde est d’être ce que nous prétendons être. »
Socrate

Etant le seul membre de la Fraternité hiramique employé comme un frère salarié à temps plein, Katzir était toujours le premier à arriver peu après six heures du soir pour préparer la salle du conseil pour la réunion mensuelle. Il posa son porte-document sur sa chaise désignée à l’extrémité de la longue table en placage de chêne – qui sera occupée aujourd’hui par l’invité d’honneur du Sanhédrin – avant de procéder à la fermeture des stores verticaux à lamelles du sol au plafond et ouvrir la porte du buffet pour vider son contenu sur la table et de les disposer selon les instructions prescrites.
Une demi-heure plus tard, Katzir jeta un coup d’œil à sa montre et remarqua que les membres allaient bientôt commencer à se présenter, vêtus de leurs costumes noirs, de leurs chemises blanches et de leurs calottes kippa en velours noir. Ils mettraient alors leurs tabliers maçonniques qui portaient l’emblème de la Fraternité carré maçonnique et des boussoles placées sur l’étoile de David. Katzir fit une pause et examina la longueur de la table pour s’assurer que tout était en place. Devant chacune des 29 chaises, il avait placé un bloc-notes et un stylo à bille, une petite bouteille d’eau minérale, un verre jetable en plastique, un paquet de mouchoirs de poche et une carte plastifiée A5 de laquelle au début de la réunion les Frères à l’unisson réaffirmeraient leurs vœux qui se termineraient par Ézéchiel 43: 7.

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